Lettre 286 Macron le sioniste négationniste

 

« M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU. Par conséquent, il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l’ONU »

Mais quelle mouche a piqué Macron?

Le torchon brule entre ces deux dirigeants

Telle est la question qui occupe la politique française. La société israélienne plus encore.

Vous ne trouverez aucune réponse se dans la presse. L’homme paraît bien étrange si l’on se souvient que quelques jours après le 7 octobre, il militait pour la création d’une force internationale pour combattre le Hamas.

Emmanuel Macron est arrivé à mi mandat. Sa popularité bat de l’aile. Son parti risque de disparaître avec lui. Quelle est donc son ambition et son plan après 2027. 

Il aura à peine 50 ans; un peu tôt pour une mise à la retraite politique. Il vise évidemment la plus haute fonction dans la CEE. Ursula von der Leyen a été reconduite à présidence de la commission européenne, et son mandat prendra fin en juillet 2027, soit deux mois après la fin de mandat de notre bien aimé président.

C’est un signe.

Sa dernière déclaration sonne comme une fausse note. Israël aurait été créé grâce à une décision onusienne en 1947, ce qui ne l’exonère pas du respect des délibérations futures de cette auguste institution dominée par nos ennemis.

Il y a là deux pistes possibles à ce retournement de veste.

Évacuons la plus évidente. Il s’agit ni plus ni moins de reprendre une longueur sur le fieffé Mélanchon qui puise l’essentiel de ses voix dans l’électorat arabe. Lui supprimer l’exclusivité du soutien à la cause palestinienne. Il y eut un précédent révélateur lorsque Macron a refusé de participer à la marche contre l’antisémitisme sous le prétexte bien fallacieux d’être le représentant de tous les Français, en cela inclus les antisémites. Belle pantalonnade!

N’avait-il pas fait de la lutte contre l’antisémitisme la pierre angulaire de sa politique? 

Et il prend ainsi le contrepied du Rassemblement National, seul parti qui actuellement s’inscrit dans un soutien inconditionnel à Israël. Qui l’eut cru? Le monde à l’envers!

La vérité, c’est qu’il en sortira essoré car les Musulmans de France préféreront l’original à la copie. Mélanchon est bien plus crédible sur ce crédo.

Alors quelle autre mobile titille donc Macron?

Être le chef de file d’une Europe bien décadente. Etre celui qui montre le chemin d’une politique européenne qui se dessine avec couardise contre Israël.

Car enfin, plusieurs pays ont déjà montré la voie; l'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, même l’Allemagne ont fait montre d'une totale frilosité face à la montée en puissance des attaques de Tsahal.

Et de réclamer un embargo sur les armes.

Macron ne veut pas se faire voler la primeure alors qu'il a été le premier à vouloir lier les mains d'Israël dans le dos pour l'empêcher de se défendre.

Se défendre? N'a t il pas déclaré qu'Israël avait bien le droit légitime de se défendre, mais sans attaquer le Liban.

Mais reprenons les propos de Macron.

Il rappelle que l'Etat d'Israël a été créé par une décision de l'ONU. Les commentateurs se sont empressés tel le président du Sénat Mr LARCHER de lui infliger un carton rouge, motif pris d'une méconnaissance de l'histoire.

C'est mal connaitre l'homme.

Il se cache derrière cette déclaration un rappel pointé à la délibération du  181 adoptée le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Votée avec 33 voix pour (dont la France), 13 contre et 10 abstentions, approuvant un plan partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

Deux Etats. Mais un seul a été créé.

Cette délibération est bien la pierre angulaire de la création de l'Etat juif mais elle n'aurait de sens que si la division de la Palestine accouchait aussi d'un Etat arabe.

"Ne pas s'affranchir des décisions de l'ONU".

Donc en clair, l'existence d'Israël ne serait légitime que si la "Palestine" devenait elle-même indépendante.

C'est depuis toujours la ligne diplomatique de la France.

En réalité, Macron ouvre une faille dans laquelle divers pays pourraient bien s'engouffrer: Revenir sur cette délibération considée comme une erreur historique puisqu'au final, les Palestiniens demeurent apatrides.

Une véritable négation des circonstances qui ont amené à cette création.

Une négation aussi sur les obstacles qui ont empêché la création d'un énième Etat arabe.

Car revenons à 1947.

Les palestiniens et les pays arabes ont refusé ce plan de partage en réclamant l'indépendance de toute la Palestine. Un seul Etat avec Juifs et Arabes.

On imagine aisément la suite.

Le 14 mai 1948, veille de l'expiration du mandat britannique, Ben Gourion proclame l'indépendance et cinq Etats arabes déclarent aussitôt la guerre à Israël.

Après leur défaite, ces Etats vont signer des accords d'armistice accordant à Israël un territoire plus grand de 18% par rapport au plan de partage initial.

Le 20 septembre 1948, la ligue arabe créé un gouvernement palestinien transformé deux jours plus tard en gouvernement arabe de toute la Palestine. Exit l'idée d'un Etat juif.

Mais la Jordanie refuse cette décision et annexe les territoires qu'elle occupe. (L'actuelle Cisjordanie à savoir la Judée Samarie)

Un conseil national palestinien a certes été constitué avec à sa tête le sulfureux Mufti de Jérusalem Mohamed Amin al-Husseini, celui qui ira en 1942 cirer les bottes d'Hitler pour qu'il accélère la déportation des Juifs. 

Mais cette tentative nationaliste fera long feu.

De 1948 à 1967, la Palestine demeurera aux mains des Jordaniens. Pendant ces vingt années, il était loisible aux États arabes et aux Palestiniens eux-mêmes de mettre en place des structures étatiques.

Mais il n’en fut rien. Il était alors uniquement question d’anéantir l’entité sioniste qu’aucun pays belligérant ne voulait reconnaître.

Voilà la réalité historique.

Ce n'est pas Israël qui a empêché la création de cet improbable Etat, mais les Etats arabes eux-mêmes par les méandres de leurs dissensions.

Macron a certes tenté de rectifier le tir après la volée de bois vert dont il fut l'objet, tout en maintenant l'injonction à Israël de cesser toute agression contre le Liban.

Se défendre, certes; attaquer le Hezbollah au Liban niet!

Avec cette conception de la lutte armée, la France serait encore sous la botte nazie.

Au niveau européen il y a une autre dimension. En décidant de radicaliser la lutte contre l'immigration sauvage, il faut bien donner en contrepartie quelques gages aux progressistes et autres gauchistes.

A chaque fois qu'on tape sur Israël, on peut envoyer la "purée". 

Macron voudrait à bon compte faire d'Israël l'idiot utile de ses ambitions européennes. 

Mais il est comme toujours à contre courant e l'histoire. Il va y perdre le peu de soutien dont il jouissait en France. Sur le plan international, il fera illusion.

Sa retraite politique a déjà sonné. Il tente encore de se singulariser. Mais il marque un but contre son camp!

Comme vous le savez, en politique, le ridicule ne tue pas.


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