Lettre N° 6 L'Europe au secours de l'Iran


Le ridicule ne tue pas

Les choses sont désormais claires.
Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien force l´Iran à se positionner quant à sa politique d’expansion sur la planète moyen Orient.
Sur le plan pratique l’Iran a pris position depuis fort longtemps au Liban, et plus récemment en Syrie, au Yémen, dans le Sinaï à Gaza soit par ses soldats, soit par le truchement des groupes terroristes qu’elle finance.

Le danger n’est pas simplement virtuel. La stabilité d’une région qui cherche à se reconstruire en Irak et en Syrie serait mise à mal si un régime totalitaire prenait pied de façon définitive.

Au surplus nous savons qui ni Israël ni les pays modérés sunnites ne resteront bras croisés et le risque d’embrasement est imminent.

Trump aussi fou soit il, est certainement bien conseillé sur ce qui parait évident ici mais ignoré en Europe.
Ainsi, soutenir qu’il n’y a pas d’accord de remplacement c’est soit être aveugle soit soutenir les ayatollahs, ou les deux.

L’Europe joue un jeu dangereux en se plaçant aux côtés de l’Iran dès lors qu’elle se désolidarise de l’Amérique.
On peut détester Trump mais entre deux maux il faut choisir le moindre.
La force de l’occident est de faire front avec ses alliés au lieu de se tirer une balle dans le pied.
L’Europe qui semble vouloir privilégier ses intérêts économiques se repentira vite se s’être fourvoyée car le poids économique de l’Iran est nul face à la première puissance mondiale.

Total a déjà tiré les conséquences de la situation et se retire du jeu désavouant ainsi les rodomontades de Mme Mougrini.

L'Iran vient de publier les sept conditions fixées à l'Europe pour la poursuite de l'accord sur le nucléaire. La plus remarquable est précisément de s'interdire toute immixtion dans le développement des missiles balistiques et de l'expansion de l'Iran sur le théâtre des opérations au moyen orient. Le tout sous menace de couper le pétrole.
Ni plus ni moins!!
Ceci explique la reculade honteuse de la diplomatie européenne selon laquelle il n'y a aucune autre alternative à l'accord résilié par Trump.

Mais revenons au point de départ de cet accord négocié par Obama après 13 ans d’âpres discussions.

L’idée était de ralentir l’industrie nucléaire iranienne et lui permettre de rentrer dans le concert des nations moyennant la levée des sanctions.
Après quelques années d’application rien n’assure que la marche forcée vers l’enrichissement de l’uranium a été ralentie puisque l'accès à certains sites sensibles "militaires" est interdit.

Et sur le plan géopolitique l’Iran a profité de la liberté donnée pour armer le Hezbollah et mettre en place une politique expansionniste contre Israël et l’Arabie saoudite.

C’est l’échec de la politique d’Obamà lequel pourtant persiste et signe.
Et sur place ou en est- on?
Le Yémen est contrôlé par les Houtsis financés par l’Iran lesquels bombardent l’Arabie et menacent l’embrasement.

Le régime syrien combattu par l’Europe et surtout par la France est plus que jamais en place avec l’appui de la Russie et de l’Iran qui s’y s’implantent militairement.

Israël a mis en place une riposte avec l’accord tacite de la Russie et détruit régulièrement les bases militaires iraniennes en Syrie.
On est déjà au bord de la guerre et le moyen orient risque de connaître des jours sombres si l’esprit munichois persiste.

Alors il faut impérativement sauver le soldat Ryan et rendre à l’Amérique le soutien qu’elle nous a apporté.

Je sais que l’Europe est prompte à l’oublier sous prétexte de non alignement mais la vérité c’est qu’elle est engluée dans une diplomatie captive de par sa population issue de l’immigration.
Résultat, champ libre à la Russie et profil bas face à l’Iran. Vous avez dit pétrole?

Le prix du baril va nous exploser à la figure si les pays pétroliers entrent en conflit armé. N’est il pas déjà à un cours historiquement haut?

Secondairement, quelle fierté y’a t il à s'entretenir avec un pays voyou qui cherche des appuis contre nature.

L’Iran est face à deux options:
* Soit plier devant l’ultimatum américain et rentrer dans le rang
Soit poursuivre sa politique et subir les pires souffrances économiques

La difficulté c’est que seul le peuple souffre et non les dictateurs.
A ce sujet, il n’est pas inintéressant de souligner qu’il ne se passe pas un jour sans que des manifestations se produisent en Iran malgré la répression policière des gardiens de la révolution.
La messe n’est pas dite.
Le peuple ne soutient ce régime qu’en apparence.

Le Bras de fer est en cours et l’Iran monte le ton. Mais ses armes et ses arguments sont bien faibles ce qui explique son usage indirect du terrorisme.
Il me semblait pourtant qu’on était en guerre contre le terrorisme ou me suis-je trompé ?
Nous sommes en pleine confusion des genres et ça ne fleure pas bon la paix.
Élargissons la lorgnette. Un printemps arabe puis Daesh avec le feu dans la maison syrienne et maintenant un conflit en cours entre sunnites et chiites.
Si on ne serre pas les boulons on va dans le mur.
Mais avez vous remarqué qu’on préfère parler de Gaza et des plaintes pour crimes de guerre imputés à Israël et très peu de ce qui précède.
Un homme cherchait sa montre qu’il avait perdue nuitamment et la cherchait sous le réverbère. L’autre lui demande: es tu sûr que tu l’as perdue ici? Non mais ici il y a de la lumière !!!
Éclairant non ?

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