Lettre N° 1 Échauffement à Gaza
Une manifestation populaire à Gaza.
Vous vous interrogez à juste titre sur la disproportion de
l'usage de la force par l'armée israélienne contre des civils désarmés.
Petit rappel des faits.
Gaza faisait partie de l'Egypte jusqu'en 1967. A la suite de
la guerre dite des 6 jours, Israël a occupé le Sinaï et Gaza. Le Sinaï a été
restitué à la suite des accords de Camp David et à la visite historique du
président Sadate. Par contre l'Egypte n'a pas voulu de Gaza qu'Israël a évacué
il y a 10 ans sous le gouvernement de feu Ariel Sharon.
Depuis lors l'organisation terroriste Hamas a pris le
pouvoir à la suite d'une élection démocratique (selon l'acceptation
moyen-orientale) et dont la charte nie l'existence d'Israël et se sert de la
population soit comme bouclier humain, soit comme base arrière pour alimenter
une guerre d'usure par l'envoi ininterrompu de missiles.
C'est dans ces circonstances que le chef du Hamas Ismaël
Aniyeh a mobilisé les foules pour manifester à la frontière entre Israël et
Gaza sur une période de plusieurs semaines en prenant pour slogan le retour à
la terre ancestrale, comprenez le sulfureux droit au retour 70 ans après
l'indépendance d'Israël.
Israël a prévenu qu'elle ne tolérera aucune atteinte à son
intégrité territoriale et a renforcé la surveillance de sa frontière.
Sur une population de 2 millions d'habitants, 40.000
personnes se sont massé au long de la frontière le premier jour, et 18
manifestants y ont trouvé la mort, soit par asphyxie, soit par tir des forces
armée.
Les jours qui ont suivi ont vu ces chiffres baisser, et
l'ONU ainsi que les médias ont critiqué Israël pour son usage disproportionné
de la force.
Dont acte!
Qui a fait quoi ?
Les manifestants ont stocké 10.000 pneus usagés et y ont mis
le feu pour créer un écran de fumée que le vent de la mer pousse vers les
soldats. Se cachant derrière cet artifice, des activistes ont forcé la clôture
barbelée pour s'introduire en territoire israélien déclenchant les tirs mortels.
J'ai dit activistes, d'autres disent terroristes.
Ce qui est sûr, c'est qu'ils étaient armés et
l'identification fournie par le Hamas démontre que la plupart des victimes
étaient des "combattants" de cette organisation reconnue
internationalement comme terroriste.
Cette fois ont n'a pas parlé de femmes ou enfants lâchement
massacrés.
Mais que donc venaient-ils faire dans cette galère aurait
demandé Monsieur Molière?
La réponse objective mérite réflexion.
D'un côté on va insister sur l'occupation israélienne et le
blocus engendrant une crise humanitaire sans précédent. Mais l'occupation de
cette enclave a cessé depuis 10 ans et le gouvernement libre et indépendant du
Hamas est en charge de l'administration de sa population.
Il est vrai qu'il est totalement corrompu et les gazaouis ne
voient pas grand chose des sommes colossales versées par l'Europe et les USA
(divisées par 2 par Donald) sommes consacrées principalement à l'armement et au
creusement de tunnels destinés à perpétrer un massacre chez l'ennemi héréditaire.
Vrai guerre de 100 ans.
De l'autre côté bien que conscient du drame d'un peuple
abandonné par ses dirigeants, l'armée dite la plus forte du Moyen-Orient frappe
durement avec la crainte avouée qu'en cas de franchissement de la frontière par
des masses humaines incontrôlées il n'y a aucun plan B.
Et dans ce flot humain le risque évident d'infiltration
d'une brigade de terroristes masqués derrière femmes et enfants. Le bouclier
humain n'est pas une invention occidentale mais une pratique courante dans les
sables du désert.
Alors on fait quoi ?
Tire ou tire pas ?
L'armée israélienne indique qu'elle donne des instructions
précises en cas d'intrusion. Elle a placé des tireurs d'élite assistés de
drones avec caméras et analyse chaque cas pour décider du déclenchement des
tirs.
On est loin du folklore et de l'improvisation. Mais les
circonstances compliquent la prise de décision: écran de fumée, hommes armés,
pluie de cocktails Molotov etc..et toujours la crainte d'un passage en force
réussi et tragique en conséquence.
Et qui y gagne ?
Pas Israël qui n'a rien demandé et se trouve contrainte de
mobiliser ses troupes pour faire un sale boulot et se trouve reléguée au ban
des nations.
Pas le peuple palestinien car rien de positif ne ressortira
de ces "manifestations" mais lui paiera le prix du sang.
Le grand vainqueur est le Hamas qui reçoit aussitôt le
soutien inconditionnel de l'Iran, de la Turquie voire de la brave Europe
obligée de satisfaire une opinion publique en partie pro palestinienne,
s'adossant ainsi aux pays précités avides d'hégémonie locale par le financement
du terrorisme.
Ici il n'est plus question ni de paix, ni d'état palestinien
mais d'un immense bouleversement géopolitique dont les gazaouis ne sont que les
pions en déshérence. Dans cet embrasement général, personne ne s'émeut plus des
milliers de victimes des attaques au gaz sarin, à la voiture piégée, aux
kamikazes de tout poil.
Mais à défaut de paix on fait quoi avec les gazaouis et
pourquoi se tournent-ils vers Israël ?.
Bonne question, merci de me l'avoir posée !!!
Il est vrai que de l'autre côté de la frontière l'herbe est
bien plus verte, les enfants bien nourris et le travail ne manque pas. Chômage
zéro en Israël. Ca fait rêver.
Jusqu'à récemment, les gazaouis venaient en nombre travailler
en Israël, mais les circonstances ont changées. Le nombre de permis de travail
a été sensiblement réduit. C'est en fait un grand appel au secours mais
il est inaudible car encadré par des activistes qui chantent une autre chanson.
Dans cette cacophonie, Israël serait leur sauveur mais elle
n'en a plus ni le désir, ni la possibilité tant le peuple juif est dépité par
ces preuves d'amour vache à coup de haches ou de couteaux. Le terrorisme ça
vous glace le sang. Les dégâts sont irréparables.
Au final, on fini par remonter les murs aussi étanches que
possibles et chacun pour soi.
En clair ils sont renvoyés à se lamenter auprès de leur
gouvernement aussi totalitaire que miséreux qu'ils ont eux-mêmes contribué à
mettre en place et pour lequel il revoteraient si l'occasion leur en était
donnée. Quelle autre alternative ?!!
La logique d'ici n'est pas celle de là-bas. On ne répétera
jamais assez que la mentalité et la culture occidentale est sans comparaison
avec celles de l'orient. Cessons de nous bercer de bons sentiments. Quand la
mort est sublimée par noblesse du martyr et appelée de tous ses vœux par une
mère qui voit dans le sacrifice un honneur suprême, nous y perdons notre latin.
Mais bon, pas d'inquiétude, d'ici le prochain attentat à
Paris ou à Berlin, on ne parlera plus de la manifestation populaire de Gaza qui
finalement n'est qu'un pale écran de fumée.
Un dernier mot.
Israël est une lumière qui brille très fort mais qui
n'arrive pas à éclairer tout le monde.
Pour y voire encore plus clair, il faut soit se rapprocher
de la lumière, soit enlever les lunettes déformante de la haine et l'ignorance.
Accepter Israël c'est un pas indispensable pour que la lumière soit.
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