Lettre N° 10 Trêve fragile




Israël au pied du mur !!
Que faire ?
Voilà deux mois que la situation empire dans la bande de Gaza.
Tirs de roquettes quotidiens, ballons d'hélium enflammés et autres agapes.
Les uns dirons que c'est une réaction de désespoir.
50 % de chômage oblige.
Les autres soutiennent estiment que le régime du Hamas obéit aux instructions de l'Iran, ennemi juré du Satan américain et du sionisme.
Revoyons les faits.
Après des échanges de courtoisie à coup de missiles et de bombes ciblées, une trêve est conclue et comme je l'écrivais, elle sont faites pour être violées.
Et chacun de se rejeter la faute.
Un soldat israélien tué à la frontière par un tir d'un sniper. Masqué derrière une foule d'enfants destinés à attirer l'attention des soldats attendris le coup est parti.
Bien joué.
Israël réplique: 4 morts du côté du Hamas.
L'ONU et l'EGYPTE s'en mêlent.
Le Hamas refuse toute désescalade.
Nuit de tous les dangers.
Tsahal est prête à l'offensive.
Les guerres commencent toujours par des faits anodins en soit, mais aux conséquences incalculables.
A Tel Aviv on a fêté la Gay pride, on s'intéresse peu à la population qui fait face à la bande de Gaza région qu'on nomme Otef Aza en hébreu.

Qui sont-ils ceux qui essuient quotidiennement les tirs de roquettes en provenance de Gaza ?
Il s'agit principalement de villages et de kibboutzim créés dans les années 1930 et qui ont résisté glorieusement à l'avancée de l'armée égyptienne lors de la guerre d'indépendance en 1948. Souvent une centaine d'hommes et de femmes sortis des camps de la mort et qui ont combattus jusqu'au dernier.
Il faut visiter le mémorial au kibboutz Yad MordechaÏ pour comprendre quel sacrifice ces héros ont consenti.

Eux que l'on traitait de lâches pour s'être laissés conduire aux chambres à gaz sans résister ont fondé le Kibboutz en mémoire de Mordechaï Anielewicz, héros de l'insurrection du ghetto de Varsovie face à une division de Panzer de la SS et qui leur ont tenu tête 15 jours en avril 1943.


Et en 1948 ils ont bloqué l'armée égyptienne et sauvé Tel Aviv et permis ainsi de gagner cette guerre d'indépendance.
Et ce sont leurs descendants qui essuient aujourd'hui les tirs et passent leur nuit dans les abris.
Triste revers de l'histoire.
Mais passons.

Voici ce que prévoit le plan de désengagement adopté le 6 juin 2004 par le gouvernement israélien d'Ariel SHARON :
  • l'armée israélienne conservera la surveillance de la frontière entre l'Égypte et Gaza et détruira les habitations autour de cette frontière afin d'établir une zone tampon (article 6).
  • Israël continuera de contrôler les frontières autour de la bande de Gaza, les côtes, l'espace aérien et se réserve le droit de mener des opérations militaires à l'intérieur de ce territoire (article 3.1).
  • Gaza restera dépendante de la fourniture d'eau par Israël, des moyens de communication, de la fourniture d'électricité et du réseau d'évacuation des eaux (article 8).
  • Les échanges commerciaux d'importation déjà existants ne seront pas taxés, les exportations le seront. Israël collectera une taxe sur les produits étrangers qui seront importés à Gaza. Par ailleurs le shekel restera usité (article 10).
Et je vous ai expliqué que ce retrait a laissé un vide qui a vite été comblé par le Hamas qui a pris le pouvoir par la force.
La nature a horreur du vide!
Et depuis 13 ans le conflit ne fait que s'envenimer.
Était-ce une erreur de se retirer de Gaza sans assurer une reprise en main par l'autorité palestinienne ?
Des élections ont eu lieu et le Hamas a été élu massivement mais depuis, il s'exonère de toute élection et sa gestion est des plus catastrophique.
Lorsqu'une erreur est commise il faut revenir au point de départ et refaire ce qui a été mal fait.
Faire tomber le régime en place.
C'est l'opinion dominante. A quel prix ?
Mais lorsque la diplomatie ne fonctionne plus il faut faire parler la poudre.
Et elle va parler.
Est-ce bon pour nous demande la mère juive.
Certes non. "Ein breira" en hébreu : pas le choix.
Cette fois ça va à nouveau barder. Peuple palestinien je te plains car tu n'es pas au bout de tes souffrance. Peuple juif, tu vas à nouveau pleurer tes morts.
"Ein breira". Désolé mais le destin d'Israël s'est toujours inscrit dans le sang.


Bien à vous
Henri cytrynblum


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