Lettre N° 15 L'Europe contre Trump



De retour au pays des merveilles.

Souvenez-vous (Lettre N° 7)
L'ONU avait condamné Israël à une majorité écrasante pour usage inapproprié de la force contre les populations civiles de Gaza.
Et voici qu'à nouveau les conflits du Moyen-Orient sont à l'ordre du jour.
Tous les acteurs sont présents à l'exception du syrien Assad.
Marquer un but contre son camp. Rien de plus facile.  Pas plus compliqué que de se tirer une balle dans le pied.

A l’heure où l’Amérique compte ses alliés l’Europe fait défaut. Pire, elle se ligue contre elle. 

A croire que l’Europe trouve un intérêt majeur à maintenir l’accord sur le nucléaire. Pourtant en claire il n’est question que de poursuivre le commerce avec l’Iran et principalement lui acheter son pétrole à un moment où le prix du baril a doublé en quelques mois. 
La voix de Trump a l’assemblée générale de l’ONU semble inaudible. Que dit il précisément? « Nous ne pouvons pas permettre au soutien numéro un du terrorisme de détenir l’arme la plus dangereuse du monde. Nous ne pouvons permettre à un régime qui appelle à la mort de l’Amérique et la destruction d’Israël de détenir les moyens de lancer des missiles nucléaires sur n’importe quelle ville au monde. »

Et voici la réponse du berger à la bergère dixit Rouhani président iranien: « La principale crise au monde c’est l’occupation de la Palestine et les crimes d’Israël contre les palestiniens qui n’auraient pu être perpétrés sans le soutien politique des USA. Israël détient l’arme nucléaire et représente le plus grand danger pour la paix ou pour la stabilité dans la région et dans le monde. »

Deux voix et deux positions diamétralement opposées. Entre deux maux choisissons le moindre.

L’Europe choisit de soutenir l’Iran. Est-ce à dire qu’elle adopte la thèse iranienne et qu’il faut combattre Israël dont la puissance nucléaire pose problème ? En pratique on en est pas loin. Sans donner dans le mélodrame complet, en inversant les rôles, Israël existerait-elle encore si l’Iran détenait seul cette arme ? La question fait froid dans le dos.

Et que dit Macron:

"Je crois en une troisième voie... un nouveau modèle...un nouvel équilibre mondial reposant sur de nouvelles formes de coopérations internationales...gagner la paix sous l'égide des Nations Unies......construire les voies et moyen de régler la crise humanitaire.....sans se substituer au peuple syrien......nous sommes forts face au terrorisme....et nous luttons contre toutes les formes de son financement....(sic)"

J'ajoute "il faut et y à qu'à.."

Blablabla....

Élargissons le débat et le regard sur le plan géopolitique.

La Russie est désormais l’acteur incontournable au moyen orient et a réussi le tour de force de sauver le régime Syrien despotique et criminel au grand dam de l’Europe. 
L’Europe soutient l’Iran et comme tel, peu ou proue, se range aux côtés de Poutine qu’elle abhorre. En retour l’Iran cherche à creuser un fossé entre l’Europe et l’Amérique jouant sur une opposition systématique à son dirigeant. 

Une chose est certaine, on se s’oriente pas vers la paix mais bien au contraire vers un schisme mondial inédit. Et tout ça parce que la Palestine est occupée. On croit rêver. A plusieurs occasions dans l’histoire, on a accusé la juiverie internationale d’être à l’origine de la peste. Voulez-vous des exemples ? Votre mémoire ferait-elle défaut ?

Les protocoles des sages de Sion, ça vous parle ? Sinon relisez le. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Protocoles_des_Sages_de_Sion 

Le péril juif de la seconde guerre mondiale. Sans commentaire.

Et maintenant voilà que le petit conflit israélo-palestinien devient le leitmotiv iranien dans le but de mobiliser et solidariser le monde musulman.

Par chance ou par clairvoyance le monde sunnite refuse cette vision éculée de la réédition historique du crime rituel.

Revenons à nos moutons.

Israël refuse une présence iranienne en Syrie et comme tel a de nouveau bombardé un site militaire. Un avion de surveillance russe avec 14 militaires à bord a été déquillé par erreur par la défense aérienne syrienne.

Les russes accusent les avions israéliens de s’être cachés derrière son Tupolev 20 causant cette erreur de tir.

Israël répond qu’en vertu des accords conclus, elle avait averti les russes de cette attaque et que ses avions étaient déjà au sol lors du tir fatal.

Ce qui est certain, c’est que l’armée syrienne est peu fiable.

En réponse Poutine décide de doter celle-ci de missiles anti-aérien S 300 de moyenne portée, arme sophistiquée s’il en est et qui met en danger toute la région, voire la navigation aérienne civile.

Le but avoué : interdire l’espace aérien syrien à Israël.

Mais leur destruction n’est pas un problème.

Par contre seuls des soldats russes sont capables d’en maîtriser leur technologie.

A quand le prochain incident impliquant israélien et russes?

Israël soutient qu’elle dispose des moyens de contourner cet armement au moyen des avions indétectables américains, encore que le survol de la Syrie n’est pas le seul moyen d’intervention.

Les russes ne sont pas intéressés par un conflit ouvert et dans l’immédiat l’Amérique reste mobilisée mais attentiste.

Guerre froide oblige.

 La planète se réchauffe dit on !!

Pas sur le plan politique.

Pendant ce temps, Trump déclare en même temps soutenir Israël contre vents et marées tout en annonçant pour la énième fois qu'il présentera sous trois mois son plan de paix lequel n'est pas encore dévoilé sauf qu'il déclare que sa préférence va vers deux états indépendants, cote à cote.

Le chemin sera long d'autant plus qu'avec bon sens le palestinien ABBOU MAZEN refuse l'intervention américaine trop engagée aux côtés de l'état sioniste et ne veut négocier en état de faiblesse.

Trump s'entête et selon sa théorie du fort contre le faible poursuit sa politique de retrait financier tant envers la Palestine qu'envers l'Iran. Ils finirons bien, pense-t-il, venir à la table des négociations comme on va à Canossa.

Petit rappel: L'expression « aller à Canossa », employée pour la première fois par Bismarck, est une formule idiomatique pour désigner le fait de s'agenouiller devant son ennemi. Elle fait référence à l'épisode historique de la pénitence de Canossa par l'empereur germanique Henri IV, en 1077

Mais Canossa n'est pas au Moyen Orient.

S'il échoue, pour le moins pourra-t-il prétendre avoir œuvré dans l'intérêt du contribuable américain.

Pour boucler la boucle, voilà que l'Europe se trouve obligée de prendre le relais financier pour permettre à l'UNWRA de survivre à cet embargo américain.

Cette fois c'est le contribuable français qui aura motif de se plaindre alors qu'il est patent que partie de ces fonds est détournée notamment pour financer le terrorisme et verser des pensions aux familles de terroristes palestiniens emprisonnés dans les geôles israéliennes.

A bon entendeur salut !
Et tout ça pour quoi ?

Opposition à Trump, opposition à Israël.....Le simple lambda y perd son latin.
Mais comme à son habitude, l'ONU que le grand Charles nommait le "Machin" fera preuve de son incompétence, spectacle "grandguignolesque" ou chacun y va de sa voix tout en sachant qu'il n'en sortira rien, sauf éventuellement une nouvelle condamnation d'Israël oubliant que les véritables coupables de la crise sont ailleurs.

L'ONU n'est pas exempte de tirs au but contre son camp. C'est la seule fois où le public applaudit.

Attendez-vous de savoir que la venue d'ASSAD à l'Elysée en compagnie de Poutine n'est pas lointaine. Même le lybien y planté sa tente. Rien d'étonnant au pays des mille et une nuits.


Bien à vous

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