Lettre N° 18 Dialogue de sourds



Un silence assourdissant
Bibi Natanyahou au Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (Alsissi):
Comment évoluent les négociations de paix avec le Hamas ? Moi j'y perds mon hébreu !! d'un côté tu me dis qu'ils cessent de nous bombarder et ce vendredi il a rassemblé plus de 20.000 manifestants à la frontière et mes pompiers ont du éteindre 20 feux suite à l'envoi de ballons incendiaires.
Alsissi : T'inquiète, c'est de l'esbroufe. Le Hamas ne sait plus quoi faire avec sa foule en délire. D'un côté tu as fermé la frontière, y a plus d'électricité, 50 % de chômage. D'un autre côté, Trump leur a coupé les vivres, et Mahmoud Abbas refuse de payer les salaires des fonctionnaires de Gaza.
Essaye de le convaincre de plus de souplesse.
Bibi à Mahmoud Abbas: 
Tu fous un sacré bordel depuis un an. Comment veux tu que Alsissi s'en sorte avec le Hamas si tu les étrangles. Tu sais parfaitement que c'est sur nous qu'ils vont se venger. Arrête tes conneries!!
Mahmoud Abbas: Tu vas tout de même pas te laisser rouler dans le loukoum! Il faut en finir avec le Hamas. Qui c'est le Président de la Palestine ? Personne ne veut reconnaitre notre Etat à cause de ces terroristes. Alors ferme les robinets et laisse les crever.
Bibi Natanyahou: Et que fais-tu de l'opinion internationale?
J'ai pas envie de finir à la Hague pour crime de guerre.
Mahmoud Abbas: Aucun problème, je pends tout sur moi. Je suis intouchable.
Alsissi à Ismaïl Haniyeh Responsable du Hamas à Gaza: Tu m'as promis de tenir tes troupes. C'est quoi ce nouveau déferlement de violence à la frontière. Moi je jette l'éponge et t'iras t'expliquer avec Tsahal. Attention, ils ont massé des blindés et l'armée est prête à envahir Gaza. Tant pis pour toi.
Ismaïl Haniyeh: Ecoute, je ne peux pas ne rien faire. Je passe pour un con. La charte du Hamas dit que je dois anéantir l'entité sioniste et toi tu voudrais que je dise au peuple que des pourparlers sont en cours. Tu plaisante j'espère.
En fait je ne fais que le minimum syndical. Deux trois ballons explosifs, quelques franchissements de frontière, rien de bien méchant. Aucune victime côté israélien et ces cons nous canardent. Dis leur de tirer en l'air et on continue à parlementer.
Alsissi à Bibi: Bon c'est clair. Ils manifestent pour la forme. Y a pas mort d'homme ni feu au lac !! Je tente de les persuader de te rendre le corps de tes soldats Oran Shaul et Hadar Goldin et de libérer tes citoyens israéliens Avraham Mengistu et Hisham al-Sayed. Au passage, c'est deux cons sont entrés librement à Gaza et maintenant moi je dois me démerder pour les sortir de là.
Mahmoud Abbas à Bibi:
A quel jeu joues-tu ? T'as laissé entrer le pétrole du Qatar à Gaza pour faire marcher leur usine électrique. T'es fou !! Ils te brûle tes champs et toi tu fais le beau. C'est l'Islam à l'envers. Tu vas le payer cher. Ils mis au point un programme de déstabilisation dans mes territoires et recrutent des terroristes. Moi je ne réponds plus de rien.
Bibi à Ismaïl Haniyeh:
Excuse moi partenaire mais cette nuit t'as envoyé un missile sur Beersheba. C'est un casus belli. Par chance la sirène a fonctionné et la mère a réveillé ses deux enfants pour se mettre aux abris. Mais la maison a été détruite. Cesse hic et nunc tes conneries !!!
Ismaïl Haniyeh: Qui t'a donné mon numéro perso ? Je suis sur liste noire! Le Mossad ? Vas au diable crapule sioniste. Blague à part c'est pas moi. Je suis au courant de rien.
Bibi à son chef d'état major:
Envoie la sauce! Cette fois pas de quartier. Tu leur rentres dans le tas. Il faut que ça saigne. Tu te rends compte, ils ont osé tirer deux missiles.
Le chef d'état major:
T'affole pas. C'était juste un missile sur Beersheba. Même pas sur Tel-Aviv. Le second est tombé dans la mer. Aucune victime. Si on rentre dans Gaza, je te fiche mon billet qu'on se prend au moins 200 morts. Moi je ne prends pas la responsabilité.
Bibi à son chef d'état major:
Mais triple imbécile, qui te parle de rentrer dans Gaza. Un simple déluge de feu, comme dans la Bible. Tu te souviens, les dix plaies d'Egypte.
Le chef d'état major:
Je ne fais pas de politique, mais tout bien compris, au lieu de bombes, envoie leur des bonbons, tu sais comme dans la chansons de Jacques Brel.
La vérité si je mens, tu marches à l'envers. Donne de l'air, du travail, de l'espoir. Je sais que mon rôle c'est de jouer au méchant. Mais j'ai déjà beaucoup donné et ça ne marche pas. La dernière fois 1.500 morts à G t on en est au même point. C'est toi qui as dit que pour le Hamas les morts ne comptent pas.
Bibi:
Tu me fends le cœur mais ma tête reste froide. Je passe pour un mou et à ma droite je vais me faire lapider. S'il te plais, envoie leur quelques avions avec des bombinettes pour donner le change. On fera le point ou plutôt l'appoint si ça ne suffit pas.
Alsissi à Ismaïl Haniyeh:
Mais à quoi tu joues ? On avait bien dit pas de missile. 
Tu veux la guerre ou la paix ?
Ismaïl Haniyeh:
Je suis pas complètement illettré: Si vis pacem, para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre). 
Dis à Bibi d'arrêter de pleurer. Qui aime bien châtie bien. Mon peuple souffre, alors les quelques pics à la frontière ne sont que quelques agapes.
Après tout dans le fallafel y a quelques boulettes qui craquent sous la dent avec du piment et de la harissa. Moi j'aime la harissa.
Bibi à Alsissi:
Il faudra bien se mettre tôt ou tard à table. Mais ma femme n'aime pas les fallafels et encore moins la harissa. D'ailleurs elle est poursuivie parce qu'elle a commandé trop de repas gastronomiques par un grand chef. 
Alsissi:
Allah est grand!!


Bien à vous

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