Lettre N° 20 Dôme de fer

La population du sud n'a pas quitté les abris depuis 48 heures.
Qui peut imaginer une volée de 400 roquettes et missiles depuis ces deux jours.
Ce soir une décision sera prise par le cabinet restreint de sécurité israélien.
La guerre a outrance ou la recherche d'une accalmie.
Comment en est-on arrivé là ?

Depuis mars 2018 le Hamas a mis en œuvre une tactique de harcèlement soit par manifestations actives contre la barrière de sécurité provoquant des incendies côté israélien, soit en lançant des roquettes à l'aveugle sur des zones habitées provoquant il y a 15 jours la destruction d'une maison à Beer-Shev'a où par chance, les occupants ont eu le temps de se réfugier aux abris.

Bien sûr l'armée n'est pas restée sans réagir à chaque agression même si aux yeux de la population du sud, cette réplique a paru bien timide.
Quoiqu'il en soit, la vie est devenue intenable dans cette région et ce des deux côtés. 

Il y a 8 jours, il était enfin question d'une véritable accalmie grâce à l'intervention active de l'Egypte, de sorte qu'Israël a accepté de laisser passer à Gaza trois valises de cash envoyées par le Qatar pour pas moins de 15 millions de dollars.

Et cet argent devait alimenter les caisses du Hamas pour payer les salaires des fonctionnaires et parvenir aussi, et peut-être, aux familles les plus nécessiteuses. Le tout après que ce même Qatar ait financé pas moins de 60.000.000 $ pour alimenter en pétrole l'usine d'électricité permettant enfin d'alimenter les foyers presque toute les journée.

Bref tout semblait concourir vers une conciliation permettant au Hamas de crier victoire devant son peuple écrasé de restrictions.
Le soir même du passage des valises, un accrochage a eu lieu à Gaza avec des militaires israéliens entrés secrètement pour une mission d'information, échange de tirs qui a abouti à 7 morts côté palestinien dont un membre du haut commandement du Hamas et un mort côté israélien à savoir un lieutenant-colonel druze.

Le Hamas en a pris prétexte pour inonder le sud d'Israël d'une pluie de missiles et rocket de tout acabit et on dénombre déjà quelques morts civils et environ 200 blessés.

Dans l'immédiat, Tsahal (Tsavah hagana leisrael = armée de défense d'Israel) a bombardé 150 sites stratégiques à Gaza, mais en prenant soin de prévenir les occupants, civils ou militaires, pour éviter autant que faire se peut des victimes qui en l'état ne se compte que sur les doigts de la main.
Fermer le ban !!

Netanyahou avait indiqué avant cette flambée de violence que l'état hébreu n'était pas intéressé par un conflit ouvert avec Gaza. Aujourd'hui, le Hamas formule la réponse du berger à la bergère: "Nous pas non plus".
Ce qui est plus inquiétant c'est que les frappes du Hamas se font plus ciblées et autrement efficaces que par le passé et sont susceptibles de toucher Tel-Aviv ou Jérusalem avec un risque aggravé de victimes.

C'est ici qu'intervient le fameux "Dôme de fer", arme de protection efficace à 85 % contre les missiles. Comprenez que sur 400 missiles tirés depuis 48 heures, ces batteries en ont interceptés 340 mais que 60 touchent leur cible. La belle affaire !!

En 2004, le Ministère israélien de la Défense a publié un appel d’offre pour concevoir un système d’interception de roquettes de courte portée. Parmi 24 propositions évaluées, c’est “Dôme de Fer” de la société nationale Rafael Advanced Defence Systems qui a été retenu. Pendant trois ans, financé en partie par les Etats-Unis, ce “parapluie” antimissile protégeant des tirs ennemis, capable de fonctionner dans toutes les conditions météorologiques, est développé avec la Faculté du Technion de Haïfa, par un docteur en génie électronique spécialisé dans les communications et le traitement du signal, le lieutenant-général Daniel Gold.

Le premier équipement opérationnel est d’abord déployé fin mars et début avril 2011 à Beersheva, puis à Ashkélon. Monté sur des camions, il est simple à déployer le long des frontières israéliennes.
Deux autres batteries sont ensuite postées près d’Ashdod, Tel-Aviv et Nétivot. Un cinquième lanceur anti-missile est mis en place fin 2012 à Tel-Aviv. 

Lors de l’opération « Roc solide » de l’été 2014, le système a permis d’intercepter des dizaines de projectiles menaçant directement les villes peuplées d’Israël avec un taux de réussite de 75 à 90 %. Actuellement, “Dôme de Fer” comporte en tout neuf batteries. Toutefois, d’après les experts militaires, un total de 13 boucliers serait nécessaire pour assurer la couverture complète du territoire israélien.
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Comment ça marche
Le “Dôme de Fer” a révolutionné la défense israélienne depuis son inauguration opérationnelle en 2012. Chacune de ses batteries semi-mobiles comprend trois parties : un radar de détection et de pistage à même de suivre 200 roquettes différentes par minute en cas de tirs massifs et d’en calculer les trajectoires, un logiciel de contrôle de tir qui détermine le point d’impact et trois lanceurs sol-air équipés chacun de vingt petits missiles d’interception guidés par radar, capables d’anéantir en plein vol non seulement des roquettes de portée très courte, de quatre à soixante-dix kilomètres, mais aussi des obus d’artillerie et de mortier.

Le système repère la trajectoire de la roquette depuis son lancement. Si elle doit s’abattre sur une zone habitée, il tire un missile Tamir pour l’intercepter en vol. Les fusées du “Dôme de Fer” sont équipées de capteurs électro-optiques et de plusieurs ailerons de direction pour une plus grande maniabilité. L’algorithme de traitement des trajectoires au niveau de la station radar ou sa capacité à répondre à des salves simultanées est sans cesse perfectionné. Le procédé a été testé avec succès contre des Katioucha et des roquettes de 122 mm de type Grad, de portée inférieure à 30 km, prises au Hezbollah. Pourtant, l’interception des Qassam bricolés avec des composants de fortune et de trajectoires très irrégulières semblait a priori assez aléatoire.

Le temps de prise de décision pour une interception est court, environ deux minutes entre le lancement et l’impact d’un projectile. Aussi le commandement de l’artillerie est-il confié à un chef de batterie qui se réfère à un PC central.

Mais ce système coûte cher, très cher. Chaque batterie s’élève à 500.000 dollars et chaque missile à 60.000 dollars. Israël a déjà investi un milliard de dollars dans le développement et la production de ce matériel, sans compter l’aide du Pentagone estimée à près de 400 millions de dollars pour 20142015.

A propos, sachez que lorsqu'un missile est tiré depuis Gaza et que la sirène d'alarme retentit, la population dispose d'environ de 15 seconde pour regagner un abri.
Que veut le Hamas ?

On estime son arsenal à 10.000 missiles et roquettes.
Il harcèle Israël puis au bénéfice d'une trêve exige une contrepartie: Pétrole, argent, aide alimentaire .....

Il attend d'ailleurs un complément financier du Qatar. Encore quelques valises.
Il y a fort à parier que contre une trêve Israël acceptera ce dictât.
Et puis la valse recommencera.

Actuellement le ministre de droite Bennet exige une invasion de gaza pour faire tomber le régime terroriste et permette à Abbou Mazen d'y prendre le pouvoir et unifier ainsi la Palestine.
Devant un bilan humain estimé trop lourd, il n'y a aucune chance que cette proposition soit suivie d'effet.
Wait and see.

Mil fois sur le métier remettez votre ouvrage ....

Bien à vous

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