Lettre N° 22 Trump retire ses soldats de Syrie

Que cette période dite de la trêve des confiseurs vous soit bénéfique.
Les jours vont bientôt se rallonger et avec eux le moral va revenir.
Et il en faut du moral !!
Quoi de neuf sur la planète terre ?
Encore et toujours ce bon vieux Trump.
Il croise le fer avec la Chine et fait tomber la bourse et le prix du pétrole.
Le baril a plongé sous la barre des 50 $. Inédit.
Les bourses mondiales vouent Trump aux gémonies avec des pertes accusant peu ou proue 15 %.
A quel jeu joue-t-il ? "América firt !"
Et voici le sujet du jour.
Lors d'une tournée imprévue des popotes en Irak, Trump annonce illico et sans désemparer qu'il renvoie les boys en service en Syrie "at home".
Et cela en dépit de tous les avis contraires du Pentagone et de son ministre de la défense démissionnaire, Trump confirme la décision prise lors de son entretien téléphonique avec le turque Erdogan au cours duquel ce dernier lui a demandé pour quelle raison les USA maintiendraient un présence militaire en Syrie alors que l'Etat Islamique "DAESH" est vaincu.
Et d'en conclure que puisque la guerre est gagnée, autant tirer les marrons du feu et quitter cet imbroglio oriental avant que les choses ne dégénèrent.
Éradiquer les deniers bastions de L'EI exigerait des pertes humaines complémentaires et Trump a twité qu'il répugnait à écrire aux familles endeuillées.
En outre la situation est on ne peut plus complexe.
Le turque a décidé de mettre un terme brutal à la guerre qu'il mène avec les séparatistes kurdes, n'en déplaise aux européens.
Et on sait à quelles extrémités cela peut mener avec ce coco.
L'Amérique veut-elle entrer dans ce conflit ? Que nenni !
D'un autre côté il faut avouer que la Russie a réussi son pari de remettre en selle son protégé syrien Bachar El Assad.
Alors quel bénéfice y a-t-il encore a tirer de cette présence onéreuse en Syrie avec quelques 2.000 soldats en sus des 5.200 soldats toujours présents en Irak.
Pour conclure, Trump ne fait que remplir une promesse électorale: Ramener les boys au pays dès que l'EI serait hors d'état de nuire.
Sans parler du slogan qui veut que l'Amérique n'a pas vocation à être le gendarme du monde laissant ainsi aux autres nations la charge qui leur incombe à parts égales.
Que celui qui veut se battre pour les Kurdes relève les gants !!
Macron ? Merkel ?
Il y aura peu de candidat dans la pseudo coalition sans l'aide massive des USA.
Voilà qui fait la part belle aux turques.
Que se dissimule-t-il derrière la scène ?
D'aucuns prétendent que dans cette partie d'échec, Trump entend ramener la Turquie dans le camp occidental afin qu'elle lâche l'Iran qui est son pourvoyeur principal de pétrole; et par la même occasion la Russie qui est devenu son pourvoyeur en armes sophistiquées.
La Turquie n'a-t-elle pas fait récemment l'acquisition de missile russes S 400 au grand dam de l'oncle Sam ?
Ainsi les Kurdes seraient abandonnés à la Turquie et la Syrie à la Russie dans le cadre d'une réal politique hasardeuse dont le but caché serait de laisser le guêpier aux Russes lesquels devraient seuls éradiquer l'EI voire défendre les Kurdes syriens contre une agression turque.
CQFD. Voilà ce qu'il fallait démontrer et les belligérants ne sont pas au bout de leur peine.
Pour votre information, la population kurde se répartie comme suit:
- Turquie : 20 millions (soit 25 % de la population)
- Iran : 12 millions
- Irak : 8,5 millions
- Syrie : 3,6 millions (sur une population totale de 17 millions)
Soit peu ou proue 44 millions d'autonomistes potentiels se réclamant du Kurdistan aux portes de la Turquie.
Cela nous promet une bonne guéguerre.
Alors que feraient 2.000 boys dans cette galère.
Mais ceci est une autre histoire.
De ce coté de la frontière la population s'est émue de voire le protecteur américain se retirer d'un pays voisin en proie à l'infiltration iranienne au travers du hezbollah.
Netanyahou a aussitôt appelé Trump lequel lui a rappelé que l'Amérique versait annuellement 4,5 milliards pour soutenir l'effort de guerre israélien et que ces derniers faisait un "good job".
Netanyahou lui a emboîté le pas déclarant qu'Israël n'avait besoin de personne pour assurer sa défense et que le pays se plaçait en 8ème position mondiale au regard de sa puissance économique et militaire.
Et l'histoire ne les fait pas mentir.
Dans chaque guerre contre les nations arabes, Israël a toujours combattu seule en ne demandant qu'un soutien moral et politique face aux instances internationales, soutien qui n'a pas toujours été à la hauteur de ses attentes: Souvenez-vous du Grand Charles et de son embargo sur les armes et la péripéties des vedettes de Cherbourg au moment la guerre des six jours en 1967.
C'est ici que l'appui américain trouve toute sa valeur, davantage grâce à l'usage de son veto à l'ONU et son soutien inconditionnel sur le plan politique.
Israël a encore frappé hier en bombardant un avion cargo iranien sur l'aéroport de Damas lequel serait porteur d'armes sophistiquées destinées au Hezbollah.
En parallèle, un cinquième tunnel creusé par cette branche armée a été découvert à la frontière libanaise et détruit, sujet inquiétant qui fera sûrement l'objet d'une prochaine missive.
Rien ne va plus mais les jeux ne sont pas faits.
Je ne peux finir cette lettre sans me glorifier du succès de la société israélienne RAFAEL spécialisée dans la défense et notamment la fabrication de missiles téléguidés laquelle a été appelée au secours de l'aéroport londonien pour le débarrasser de drones qui infestaient son espace aérien et ont bloqué celui-ci pendant trois jours.
Et sur ces bonnes paroles, bonne et heureuse année 2019 à tous.
Soyez tranquilles, Israël veille sur vous.

Bien à vous
Henri cytrynblum

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