Lettre N° 4 Transfert de l'ambassade américaine


Insupportable,
Quand j'entends les rapports de la presse française et le propos de Monsieur MACRON lequel condamne l'usage de la force invoque le droit légitime des palestiniens à manifester pacifiquement je crois rêver.
Si je comprends bien, il y a 30.000 manifestants "pacifiques" qui tentent de dynamiter la clôture frontalière pour envahir l'espace israélien avec l'intention affichée d'user du droit au retour 70 ans après leur départ.
Un peu d'histoire ne nuit point.
En novembre 1947 l'ONU vote la partition de la Palestine avec la création de deux états, Israël et la Palestine.
Cette décision ne sera pas acceptée par les états arabes voisins et dès la déclaration d'indépendance de jeune état israélien le 14 mai 1948, vont se lancer dès le lendemain dans une guerre d'encerclement pour le tuer dans l'œuf.
Les arabes vivant dans cet état naissant s'enfuiront par crainte du conflit ou de représailles avec la promesse d'un retour rapide dès que les armées arabes très supérieures en nombre et en force auront éradiqué cet ennemi.
Mais l'histoire en décidera autrement.
Le 15 mai 1948 c'est le jour de la Nakba(Catastrophe) , jour de l'exil.
Ils furent environ 700.000 à prendre la route de l'exil pour se rendre dans des camps de réfugiés construits dans l'urgence dans la bande de Gaza et dans les différent pays arabes voisins.
Il existe officiellement 8 camps dans la bande de Gaza contenant 1.300.000 réfugiés recensés sur une population de 1.500.000 habitants. Ils sont pris en charge tant bien que mal par l'UNRWA avec le financement de divers pays dont l'Europe.
Personne et surtout aucun pays arabe (pas même l'Egypte voisine dont c'était le territoire avant 1967) n'a fait le moindre geste pour les intégrer.
Ils sont restés à l'abandon et à la remorque d'Israël qui est sensé leur fournir contre paiement les moyens de survie de base tels que eau, électricité, gaz...
En 2005 Israël a mis fin à l'occupation de cette "enclave" et l'organisation terroriste Hamas a pris le pouvoir de force et se trouve depuis en conflit ouvert avec la Palestine dirigée par Abbou Mazen.
A ce jour aucun accord n'a été trouvé entre eux, le Hamas étant hostile à tout avancée diplomatique avec Israël dont elle refuse de reconnaitre l'existence.
La situation qui y règne est épouvantable et le mot n'est pas trop fort à tel point que l'armée israélienne (Sic) plaide pour une ouverture de la frontière pour donner une bouffée d'oxygène à la population par le travail et la fourniture d'aide humanitaire.
Voilà 70 ans qu'Israël attend que les nations acceptent de considérer que Jérusalem est sa capitale administrative politique et ancestrale et non Tel Aviv où se trouve concentrées toutes les ambassades.
Mais comme les palestiniens la revendiquent également, l'affaire est restée en suspens d'autant plus que la partie arabe Est de Jérusalem a été annexée après la guerre des six jours et les conquêtes terrestres qui en sont découlées.
Une loi ancienne des USA a décidé d'avaliser Jérusalem comme capitale d'Israël, mais aucun président, malgré les promesses électorales, n'a procédé au transfert de l'ambassade.
Trump a décidé de mettre fin à cette hypocrisie et sera suivi en ce là dès demain par le Guatemala puis certainement par d'autres pays voire certains de l'UE.
C'est sur ces entrefaites que le Hamas a mobilisé ses troupes pour organiser des manifestations dans le cadre du droit au retour. L'idée est de rassembler 100.000 manifestants et de forcer la barrière de sécurité pour s'introduire en Israël et pour aller où ?
La question reste posée.
Ce qui est sûr c'est qu'à portée de fusil, il y a une bonne vingtaines de villages et kibboutzim qui vivent dans cette crainte de voire déferler des manifestants pas aussi pacifiques que ceux évoqués par Monsieur MACRON.
Et l'armée est sur les dents car si jusqu'à présent l'intrusion par tunnel a été évitée, une intrusion de masse pose des problèmes de sécurité autrement délicats.
On peut imaginer l'hypothèse de tirs sur une foule dont il et impossible de faire la part entre les pacifistes et les terroristes.

Il y a eu hier 60 victimes de tirs ciblés.
La seule véritable conséquence est de jeter à nouveau l'opprobre sur Israël par un usage disproportionné de la force.
Selon Tsahal, les tirs ne concernaient que des activistes armés s'attaquant à la clôture de sécurité. Israël avait prévenu par messages et tracts en arabe qu'elle ne tolèrerait aucun atteinte à son territoire.
Le Hamas, fort de ces 60 victimes orchestrées crie au crime contre l'humanité.
C'est hôpital qui se moque de la charité.
Le droit au retour c'est la négation de l'existence d'Israël donc à contre courant de l'histoire et du bon sens.
Les populations sont prises au piège.
En fait tout au plus 10.000 personnes sont venues manifester la plupart moyennant finances. Personne n'est passé mais les dégâts sont là.
Gaza demeure prison à ciel ouvert.
Demain le passage de Keren Chalom sera rouvert et la perfusion alimentaire et humanitaire israélienne reprendra vigueur, raison pour laquelle ce jour de la Nakba aura été aussi calme, le Hamas ayant promis une trêve.
De solution point.
On continue et les victimes iront rejoindre les poubelles de l'histoire.
L'ambassade a été inaugurée.
La balle au centre !!!

Bien à vous
Henri cytrynblum

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