Lettre N° 5 Attaque au cerf volant



Salut et fraternité,
Le lendemain de l'affrontement meurtrier qui a mobilisé la presse internationale, le 15 mai jour de la Nakba sensé être le jour de tous les dangers, rien ne s'est produit.
Ni manifestants ni tir de Tsahal.
Les autobus commandés par le Hamas qui avaient amené la veille des milliers de manifestants ne sont pas arrivés.
On raconte que le président Al Sissi a tiré les oreilles du représentant du Hamas venu en consultation au Caire en l'invitant à ne pas exposer la population à une mort certaine.
La population gazaouie s'est émue du chiffre des victimes. Le Hamas a aussitôt reconnu que 50 des 63 victimes étaient des activistes chargés de détruire la clôture de sécurité et non de simples manifestants.
Qui l'eut cru ? 
Mais cette information n'est pas parvenue en Europe.
Ceci nous enseigne combien les médias sont rapides à diffuser des images qui choquent et combien ils sont hermétiques à reconnaître l'exagération de l'information déformée qu'ils diffusent. 
On a vu beaucoup de femmes voilées s'agiter et peu d'activistes poser des charges explosives sous la clôture qui ont été les seuls à faire l'objet de tirs létaux.
Deuxième enseignement, la manifestation n'a rien de spontanée ni de populaire. Elle est clairement orchestrée par le Hamas lequel se charge de l'acheminement et du dédommagement des participants . Il est question de 100 $ par jour.
Autre épine.
A-t-on parlé des cerfs-volants transformés en bombes volantes portant des cocktails Molotov et qui ont embrasés les champs de blé coté israélien.

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Un Palestinien prépare un dispositif incendiaire attaché à un cerf-volant avant de tenter de le lancer à la clôture frontalière avec Israël, au sud de Jabalia, dans la bande de Gaza. 

Extrait d'un article de presse:
"Le plus grand incendie allumé par un cerf-volant porteur d’une bombe artisanale a eu lieu mercredi aux abords du Kibboutz Beeri, une communauté israélienne située à environ 7 kilomètres à l’est du camp de réfugiés de Bureij, de Gaza. Il a fallu six heures pour venir à bout du brasier, qui a brûlé des acres de prairies et de champs agricoles dans la zone.
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Alors que le nombre d’attaques au cerf-volant atteint dorénavant les 15 par jour, les responsables militaires ont commencé à mettre en œuvre de nouvelles mesures pour mettre un terme à ces pratiques, notamment des options tirées des réponses apportées par l’armée aux lancements de roquette et autres attentats terroristes.
Des drones militaires, créés pour détruire les cerfs-volants en vol, ont été utilisés avec succès pour la première fois au cours des manifestations de vendredi, a fait savoir Walla. Un responsable de l’armée israélienne a indiqué au site d’informations que les drones ont détruit plus de 40 cerfs-volants en feu au cours du mouvement de protestation frontalier.
Hadashot a fait savoir, la semaine dernière, que l’armée israélienne réfléchissait également à riposter aux cerfs-volants par des frappes aériennes contre des infrastructures du Hamas, comme elle le fait chaque fois qu’une roquette est tirée depuis Gaza vers Israël. Elle réfléchit également à déployer des tireurs isolés sur le terrain pour prendre pour cible ceux qui, à Gaza, lancent les cerfs-volants.
L’un des Palestiniens ayant lancé un cerf-volant en feu vendredi aurait reçu des balles de la part d’un sniper de l’armée, ce qui serait le premier cas de ce genre de représailles.
L’armée israélienne a mis en garde les Gazaouis contre le lancer de cerfs volants enflammés de l’autre côté de la frontière, disant que l’Etat juif n’accepterait pas « le phénomène de l’incendie ».
La presse aura vite oublié Gaza. Ici ça n'est pas le cas car nombreux sont ceux persuadés qu'il faut à tous prix avancer.
Quelle est la revendication ?
Le droit au retour.
Revenons à l'histoire.
Gaza était territoire égyptien jusqu'en 1967, date à laquelle Israël a conquis le Sinaï, incluant Gaza, le Golan et la Cisjordanie.
Gaza était donc sous contrôle de Tsahal.
Il fut décidé de développer la partie sud de Gaza appelée le Goush Katif et 13 implantations furent construites comportant 7.000 habitants israéliens.
L'agriculture intensive fut développée fournissant du travail à des milliers de gazaouis.

goush katif 5
Goush Katif Points noirs sur le plan

Au fil des années la situation sécuritaire s'est détériorée et après la première intifada de 1989 de nombreux attentats ont été perpétrés.
A cette époque, il n'y avait pas de frontière et la population pouvait venir travailler en Israël sans entrave.
Le goush Katif a subi des bombardements quotidiens de telle sorte que l'armée peinait à assurer la protection de cette enclave.
En 2005, pour mettre fin à cette situation intenable, le premier ministre Ariel Sharon décide de se retirer de Gaza en évacuant de force les colons. 
Depuis lors une clôture de sécurité a été édifiée et Gaza est autonome mais sous blocus international en raison de la prise de pouvoir du Hamas en 2007.
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Prise de Gaza juin 2007 
La prise de contrôle de Gaza par le Hamas fait référence à l'offensive du mouvement islamiste dans la bande de Gaza opérée entre le 12 et le 14 juin 2007 contre les attributs du pouvoir présidentiel de Mahmoud Abbas et plus généralement contre les forces du Fatah. Cette ultime offensive fait suite aux tensions inter palestiniennes qui éclataient régulièrement depuis plusieurs mois.
............................................................................................................Depuis lors la situation s'est franchement détériorée jusqu'à devenir insupportable notamment en raison des dissensions inter palestiniennes en total désaccord sur la marche à suivre vers un plan de paix. 

Je reviens sur la question du droit au retour. 
Pour aller où ? Quelle terre ? Quelle maison ? 
La troisième génération après 70 ans vit (ou survit) à Gaza et à ce jour, le statut de réfugié est accordé de façon transgénérationnelle sans apporter aucune solution.  
Exemple unique au monde !! 
Alors sous cette exigence se cache la volonté de sortir de l'enfermement de ce qu'on appelle la prison à ciel ouvert. D'aucun émettent l'hypothèse d'un port flottant à 5 km de la rive pour permettre un contrôle sur les marchandises et éviter la contrebande d'armes. 
D'autres envisagent d'y implanter une usine de dessalement. Ce qui est sûr c'est qu'il faudrait que ce territoire devienne autonome sur le plan énergétique et cesse de dépendre d'Israël laquelle fournit une partie importante de l'électricité. 
Revenir à la situation antérieure ? 
Impossible avec le Hamas. Le début d'une solution passe par l'unification des palestiniens sous une seule bannière et si possible celle d'un gouvernement modéré. 
Alors à quoi servent ces manifestations sinon à masquer la responsabilité immense du Hamas incapable de fournir le minimum vital à sa population ou de mettre en place une économie mettant fin à 50 % de chômage. Le problème n'est pas Israël. Mais comme d'habitude on accuse le voisin sioniste. C'est plus facile et visiblement ça paie.
Autre solution mais personne n'en parle. Israël a rendu le Sinaï à l'Egypte qui n'a pas voulu de Gaza. Pas si bête!!

C'est pourtant son territoire et en partie sa population. Comprenne qui peut.

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