Lettre N° 8 L'ONU condamne Israël

Lettre n° 8 d'un franco-israélien

Forbach le 14 juin 2018

L'ONU vient de condamner Israël à une majorité écrasante pour usage inapproprié de la force contre les populations civiles de Gaza.

Il est vrai qu'en quelques jours, le nombre des victimes s'est envolé.

Même si on admet que la majorité des tués étaient des activistes du Hamas ayant tenté de franchir la frontière en faisant sauter la barrière de sécurité, le bilan est lourd et a soulevé une vive émotion sur le plan international.

Dans son discours l'ambassadrice des USA, Nikki Haley, a dénoncé l'hypocrisie qui consiste a accuser Israël sans évoquer le Hamas au pouvoir à Gaza, seul responsable des affrontements lequel se cache derrière la population civile pour déployer une activité terroriste.

Elle a reproché aux nations de faire de la condamnation systématique d'Israël un "sport national" et a soutenu en contre partie une motion imputant au Hamas la responsabilité du conflit.

Un vote sans précédent a approuvé cette motion par 62 voix pour contre 58 contre mais 42 abstentions de sorte que le président de séance a annulé cette délibération pour ne pas avoir atteint la majorité des 2/3.

Inversement 120 pays ont approuvé la motion condamnant Israël contre 8.

La France et d'autres pays européens ont voté pour dans les deux votes pour faire bonne mesure.

Selon la célèbre citation de Lacordaire "Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit."

Ce prédicateur dominicain et catholique libéral, dans son discours de 1948 prêchait la désobéissance civile face à l'arbitraire du pouvoir.

Autres citations de ce penseur libéral:

"La liberté n'est possible que dans un pays où le droit l'emporte sur les passions."

"L'injustice engendre l'injustice, la violence engendre la violence"

Rapportés au conflit palestinien, chacun fera de ces citations l'analyse qui lui convient car elles fonctionnent dans les deux sens.

Mais ce qui est sur c'est que le peuple de Gaza souffre et semble progressivement comprendre qu'il est opprimé par des dirigeants dont le but n'est pas leur bien être.

Voter contre Israël et pour le Hamas c'est accorder à cette entité terroriste une légitimité d'action laissant le peuple sans défense.

Quelle liberté pour Gaza soumise à un régime brutal qui a pris le pouvoir par les armes.

Aucune loi libérale pour affranchir le peuple si ce n'est dans l'affrontement contre l'ennemi sioniste.

Lacordaire avait raison; il faut se méfier des régimes politiques qui ne se soumettent à aucune loi si ce n'est celle de la violence. Et celle-ci a amené la violence.

La politique américaine de soutien inconditionnel à Israël prend un tour nouveau en ce qu'elle met désormais les nations face à leurs responsabilités.

Pour la première fois, les véritables responsabilités ont été dégagées même si les pays arabes ou à majorité musulmane, quasi majoritaires à l'ONU, soutiennent aveuglément toute délibération anti israélienne.

Et c'est à nouveau à Trump que l'on doit ce revirement.

Il est vrai qu'il n'hésite pas à user de menaces à peine voilées contre ceux qui ne fonctionnent pas dans "le bon sens".

Chez lui c'est la passion qui engendre le droit.

S'il ne connait pas Lacordaire au moins en est-il l'un de ses disciples !!

Bien à vous

Henri cytrynblum