Lettre N° 9 Tirs de roquettes depuis Gaza
Je reviens
vers vous après un long mois de silence.
Vacances en
France obligent.
L'actualité
semble nous rattraper.
Je vous ai
entretenu au cours de mes délires du danger de laisser la situation pourrir à
Gaza.
Nous voilà à
la veille d'un affrontement après une accalmie toute relative qui n'aura duré
que deux ans.
Un bref
rappel des faits.
Le mois de
juin a connu de durs affrontements sur le frontière lorsque la foule a
manifesté la Nakbah (catastrophe) en commémoration de la création de l'Etat
d'Israël et de l'exil qui s'en est suivi pour la population dite palestinienne.
Au même
moment Israël fêtait les 70 ans de sa création avec forces manifestations
populaires et festives.
L'intention
des manifestants gazaouis était de franchir la frontière pour braver le blocus
qui sévit depuis que le Hamas est arrivé au pouvoir par la force.
Les
réactions de l'armée israélienne furent telles que L'ONU a condamner Israël
pour usage inapproprié de la force contre les populations civiles de Gaza.
Ces
manifestations ont cessé; mais la tension n'est pas pour autant retombée.
Certains ont
poussé des cris d'orfraie lorsque l'armée a fait tirer sur des activistes
palestiniens utilisant des cerfs-volants ressemblant à des jouets d'enfant.
Mais lorsque
la foule s'est retirée, les terroristes sont restés en place et ont
perfectionné leur technique utilisant des ballons gonflés à l'hélium et portant
soit des cocktails Molotov, soit des grenades incendiaires.
Et depuis un
mois, jour après jour, ces modestes objets volants ont semé la terreur
incendiant les champs, bosquets et forêts desséchés par un été torride.
On appelle
cela la "guerre noire".
Une vrai
désolation.
Sans parler
du danger d'incendie des habitations étant rappelé qu'il y a pas moins d'une
vingtaine de villages tout au long de la frontière avec Gaza.
Une partie
importante des corps de pompiers est mobilisée pour éteindre ces incendies et
dans l'immédiat, l'armée n'a pas trouvé la parade.
Mais on n'a
plus tiré sur les incendiaires lesquels ont donc les mains libres.
Jusque là ça
va !!
Mais depuis
hier on est passé au stade supérieur.
Le Hamas
envoie des salves de roquettes sur les villes israéliennes. Citons Ashkelon,
Ashdod, Sdérot et autres villages et kibboutzim.
L'armée met
en œuvre le dôme de fer à savoir ses batteries anti-missiles, fabrication
israélienne d'une efficacité remarquable.
Sans cela
les dégâts auraient été considérables et auraient impliqué une intrusion armée
dans Gaza avec les pertes communes qui en seraient résultées.
Pourtant la
question est en suspens.
Nombreux
sont ceux qui pensent qu'il faut faire tomber le régime terroriste et
autoproclamé du Hamas. C'est disent-ils le meilleur service à rendre à la
population prise en otage.
Pendant ce temps
la sirène hurle jour et nuit dans le sud d'Israël et la population se réfugie
dans les abris. On décompte pas moins de 200 tirs de roquettes mais à faible
portée. Environ 10 km. Les dégâts sont limités. Que se passera-t-il si des
missiles à plus longue portée sont tirés et pourquoi pas sur Tel Aviv.
Une décision
devra être prise.
Déjà Tsahal
bombarde des objectifs militaires en ce compris des tunnels destinés à faire
passer des brigades terroristes pour commettre des attentats.
Je suis
pessimiste pour Gaza car au lieu de prendre le chemin de la conciliation, le
Hamas poursuit sa politique d'agression et ne craint pas d'aller trop loin.
La
population paiera le prix fort.
Tout cela au
cri de "Dieu est grand !!"
Devant cette
escalade, et la crainte d'un embrasement, le Hamas et le Hezbollah viennent
d'annoncer une trêve.
On sait ce
que valent ces déclarations mais comment ne pas les accueillir avec espoir.
Demain est
un autre jour.
Bien à vous
Henri Cytrynblum
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