Lettre 26 Sommet de Varsovie


Le sommet de Varsovie, grand flop ou avancée diplomatique !



Drapeau israélien aux cotés des drapeaux des pays arabes

La presse s'est peu faite l'écho du sommet de Varsovie convoqué par la Pologne et les USA les 13 et 14 janvier lequel vient de prendre fin sans faire véritablement sensation.

Il est vrai qu'il s'est tenu à huis clos. Mais l'essentiel a fuité.

Quel était son but ?

"Promouvoir un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient"

Il s'agissait pour Trump d'accentuer la pression sur l'Iran, la mettre au ban des nations et compter ses troupes dans le camp des pays arabes prêts semble-t-il à se dévoiler et à pointer du doigt le régime des ayatollahs lequel fête ses 40 années de pouvoir.

Vous vous souvenez que l'Europe avait pris le contre-pied de Trump lorsque celui-ci avait annoncé  son retrait de l'accord sur le nucléaire iranien, Frederica Mogherini (Chargée des affaires étrangères de l'Europe) ayant encouragé les pays de l'union à maintenir leur présence économique en Iran.

Il semble que ce pied de nez à Trump ait fait long feu.

Mais celle-ci récidive en boudant cette conférence internationale co-organisée par un membre important de l'EU, pour des raisons "d'emploi du temps", de sorte que l'Europe en a été absente sur son propre territoire.

Çà fait désordre!

La France et l'Allemagne se sont fait représenter par des seconds couteaux en freinant des deux pieds.

Mais là n'est pas la chute.

Les participants à cette conférence ne sont pas des moindres.

Les USA étaient représentés par les grands ténors de la diplomatie américaine, Mark Pence, Jameson Grinblatt et Maik Pompéo aux côtés de Gérard Kouchner.



Natanyaou était assis aux côtés du ministre des affaires étrangères du Yémen Ichem Charaf, pays qui n'entretien aucune relation diplomatique avec Israël.

שר החוץ התימני ובנימין נתניהו בוועידת ורשה לשלום (צילום: עמוס בן גרשום, לע


Rencontre historique s'il en est, les représentants d'une vingtaine de pays arabes du Moyen-Orient ont accepté de siéger aux cotés du premier ministre israélien ce qui démontre à n'en pas douter l'entrée dans une ère nouvelle.

Imaginez un instant le déroulement de cette conférence pendant laquelle les pays arabes ont tenu le même langage que celui d’Israël et des USA, en dénonçant le danger présenté par la République Islamique d'Iran !!!!

Du jamais vu.

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis.

Mais il y a mieux.

L'Iran ayant reproché à ces pays de participer à ce sommet hors la présence de la Palestine, il a été répondu que le "conflit palestinien est secondaire au regard de la menace que représente l'Iran sur le Moyen-Orient".

Il faut l'entendre pour le croire: Certains pays arabes ont ouvertement critiqué le soutien porté par l'Europe à l’Iran.

Le représentant de l'Arabie Saoudite, pays parti en guerre contre l'idéologie iranienne, est allé jusqu'à l'accuser de tous les maux  par son implication militaires au travers du Hezbollah, en ce compris en Indonésie, en Afrique et à Gaza.

Il a souligné que la stabilité au Moyen-Orient ne pouvait se concrétiser en raison de présence néfaste de l'Iran au Liban, en Syrie, en Palestine.

Il a également regretté l'accord sur le nucléaire iranien lequel n'a pas porté ses fruits en amenant le calme, mais au contraire a permis le développement de missiles balistiques. 

Bref, le discours de Natanyaou en langue arabe s'il vous plait !!

Le ministre des affaires étrangères du Bahreïn a indiqué quant à lui qu'il était impliqué 24/24 heures par la menace iranienne.

Certes on peut gloser sur ces prises de parole peut-être sans lendemain, mais l'idée était précisément de libérer la parole et d'exercer une pression pour que l'Iran change sa politique.

Que dire du peuple iranien qui voit le monde qui l'entoure se désolidariser de la politique de son pays alors qu'il est constant qu'il existe une opposition populaire qui se manifeste en raison des privations liées aux sanctions américaines.

 En parallèle Poutine a réuni le turc et l'ayatollah à Sotchi pour un sommet d'opposition au cours duquel Erdogan a félicité l'Europe pour sa décision de contourner les sanctions économiques infligées à l'Iran. 

Et qu'en est-il du plan de pays que les USA ont promis de présenter pour le règlement du conflit isrélo-palestinien ?

Gérard Kouchner a déclaré que les deux parties devront faire des concessions. Mais il ne sera dévoilé qu'après les élections israéliennes soit après le 9 avril 2019.

Wait and see.

Bien à vous.










Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lettre 189 Journal de guerre J+8

Lettre 229 L’UNRWA au service du terrorisme

Lettre 193 Journal de guerre J13+14