Lettre 29 Langue de bois


Qui n'a pas été inondé de messages racistes, antisémites ou sexistes !!

C'est une véritable détestation de voir les esprits les plus sombres se déchaîner sur le Net.

Mais c'est aussi une thérapie collective qui veut que ce qui n'est pas politiquement correct et ne peut être écrit sans recevoir une volée de bois vert, peut avoir place dans les libres propos de cet outil qui me permet également de vous abreuver.

Mon ami Francis R. m'a transmis un texte particulièrement violent sur un sujet tabou émanant d'un éminent journaliste connu pour ses coups de gueules notamment chez Ardisson ou ONPC mais pas forcément comme anti-islamiste invétéré.

A titre très exceptionnel je vous livre ce pamphlet écrit visiblement en 2011 et qui retrouve aujourd'hui tout son sens.

Nous verrons plus loin ce qu'il faut en penser.


Thierry Desjardins



Journaliste et Reporter, né en 1941,
Directeur général adjoint du Figaro.
Auteur d'un nombre considérable d'ouvrages politiques.
Lauréat de l'Académie française.
Prix Albert Londres 1975.
Prix Louis Pauwels 2000.

Déclaration du Directeur Général Adjoint du Figaro:

"Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu'une
nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l' échelle
planétaire.
Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux
Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout.
Malraux avait dit :



« Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ».


On a bien l'impression que ce siècle qui commence va voir le
déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant, voulant dominer le monde
et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant
lesquels elle a régné sur la planète.

Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi.
En s'attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les
islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le
capitalisme, ce qu'ils appellent le « néo-colonialisme », la parité hommes-
femmes, les Droits de l'Homme, le progrès tel que nous le concevons.

Le XXème siècle a été marqué par l'affrontement Est-Ouest, le bloc
communiste contre les pays « libres ». Marx, Lénine et Staline se sont
effondrés d'eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent
monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par
Allah et son Prophète.

Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l'Islam celle
du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des
commissaires politiques.

Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses
du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes
métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l'ont jamais été
les chars du Pacte de Varsovie.

Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes
massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
Mais nous restons les bras ballants.

Il faut bien dire qu'on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n'est plus
guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan
ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam
Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n'ont
pas été très concluantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est bien loin le
temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger
les maronites du Liban que massacraient les Druzes.

Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de
plus la fameuse « repentance » qui nous sert désormais pour maquiller
toutes nos lâchetés.

Hier, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que
si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c'était parce que ces
chrétiens de la vallée du Nil étaient « les représentants de l'Occident », les
ambassadeurs de la culture européenne », les symboles vivants du
capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les
ultimes survivants de l'époque coloniale. Autant dire, à l'en croire, que les
Islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances
d'un passé détesté.

*L'imbécile était, en plus, un inculte*. Les coptes sont les descendants du
peuple des pharaons. « Copte » veut dire « égyptien ». Ils étaient sur les
bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S'ils sont plus
nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c'est précisément parce qu'ils
ont fui les cavaliers conquérants venus d'Arabie. Ils avaient leurs églises
bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.

On peut d'ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens
d'Orient qu'ils soient catholiques (de rite d'Antioche, de rite syriaque
comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite
d'Alexandrie) ou « non chalcédoniens » comme les coptes, ou orthodoxes
(ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem,
soit à Damas). Tous sont « chez eux » dans ces pays-là depuis des 
millénaires, certains parlant encore l'araméen, la langue du Christ. En faire
des ambassadeurs de l'Occident, des représentants du capitalisme colonial
est évidemment une absurdité.

Même si, en effet, ils sont « de culture chrétienne ». Mais ils l'étaient avant
nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les
trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de
leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons
d'accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.

Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler
de «l'amitié islamo-chrétienne », d'un « Islam à l'occidentale», de « la
cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ».

Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous
laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout
si elle devait être « positive », comme le souhaitent certains), car ce serait,
évidemment, faire le jeu des fanatiques.

Aujourd'hui, la grande mode est d'évoquer, d'invoquer à tout bout de
champ "les années les plus sobres de notre histoire". C'est souvent
absurde et parfois odieux. Mais s'il y a une leçon qu'il ne faut jamais
oublier c'est bien celle de Munich, Churchill avait dit : « Ils ont préféré
le déshonneur à la guerre et ils auront les deux. »

Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la
guerre."

Fin de citation.

Le Vatican s'est tut face à l'extermination des juifs et ses archives dont le secret vient d'être levé devrait nous en apprendre davantage.

Mais là aussi que pouvait faire le Pape ?

On lui a assez reproché de n'avoir pas tenté, comme on a reproché aux alliés de ne pas avoir bombardé les camps de la mort.

Question difficile s'il en est.

Le coup de gueule de DESJARDINS parait légitime mais comme à chaque fois, des événements isolés bien que répétés ne soulèvent pas les foules.

On ne déclenche plus des guerres pour le principe !!

En caricaturant, ça fait parti de la rubrique des "chiens écrasés".

Mais ou se situe le seuil d'intolérance ?

N'a-t-on pas le sentiment de glisser insensiblement vers un monde qui ne nous ressemble plus ou si peu ? 

Ce qui s'est passé en Nouvelle Zélande fait froid dans le dos. Mais il faudra s'attendre à pire car les fous ne sont pas que d'un seul côté.

Notre société est lâche, imprégnée de sentiments de résilience mais dépourvue de tout esprit de combativité.

Il suffit de voir ce qui se passe dans la plus belle avenue du monde chaque samedi pour constater que la "force publique" recule devant la détermination ultra violente de ceux qui savent encore se battre pour leurs idées fussent-elles détestables.

Le constat est simple: Force n'est plus à la loi mais à l'anarchie.

Pour les gilets jaunes, l'équation est on ne peut plus simple: 

"Donner au peuple ce qu'il demande et mettez ainsi fin tant aux manifestations qu'aux violences collatérales"

Mais c'est la porte à la surenchère s'il suffit de taper fort pour obtenir d'office ce qu'on réclame. N'est-ce pas là précisément la définition de l'anarchie: la loi du plus fort.

Mais quel rapport me direz-vous avec DESJARDINS ?

Se battre pour ses principes sans jamais reculer d'un iota.

La défense des chrétiens persécutés est certainement un combat aussi important que la défense du niveau de vie.

Le combat pour la laïcité nous interpelle depuis des décennies mais quel sera son sens lorsqu'il n'existera plus qu'une seule religion ? Ce combat ressemble déjà à de l'anti-islamisme avant qu'on ne parle plus simplement que d'une stigmatisation de la religion musulmane.

Attendez-vous à voir fleurir les pamphlets dénonçant l'islam et provocant un fissure dangereuse dans une société qui n' pas encore pris la mesure de sa déliquescence.

Mais il semble que le peuple soit avide de ce genre d'écrits d'autant plus qu'il entend un autre son de cloche dans la bouche des politiciens.

C'est aussi certainement pour cela que le peuple s'en détourne car la langue de bois n'a jamais mené à autre chose qu'à un chute brutale vers une réalité que l'on a par trop cachée.

Le match de samedi prochain risque fort de remettre les pendules à l'heure.

Au fait, c'est la fête de Pourim.

Vous savez Esther, cette reine juive de Perse des temps reculés, laquelle avait sauvé son peuple menacé de mort par un premier ministre tyrannique qui avait émis un décret d'extermination du peuple juif.

Le sort s'était retourné contre lui et il avait fini à la potence simplement parce que par une nuit d'insomnie, le roi de Perse avait consulté les annales et s'était aperçu qu'un juif lui avait sauvé la vie en dénonçant un complot sans avoir été pour autant récompensé.

L'arrêt de mort avait été annulé.

L'histoire s'était déroulée de façon cachée et à l'insu du tyran Amann pris finalement à son propre piège.

Vous savez que c'est depuis lors que dans le monde entier on fête le carnaval en se masquant et en célébrant la victoire du bien contre le mal.

A méditer.






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