Lettre 30 Le Golan sur un plateau

TRUMP poursuit sa politique pro-israélienne et déclare:

" Le temps est venu de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan."

Le président syrien lui répond tout de go: "Nous récupérerons le Golan par tous moyens".

Assad, ce président décrié et tenu à bout de bras par Poutine relève la tête en dépit des efforts internationaux pour le faire choir. 

En Israël on ne porte que peu d'intérêt à ses déclarations, tant l'annexion du Golan est unanimement admise par toutes les tendances politiques du pays.

Le Golan est à la fois un enjeu stratégique de première importance tant sur le plan sécuritaire que pour l'alimentation en eau. 

Voyons comment l'histoire s'est écrite.


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"Au cours de l'Antiquité, le territoire est habité par divers peuples, dont les Amorites, les Ituréens et les Israélites. La présence israélite se termine en 636, avec la conquête arabe sous Omar ibn al-Khattâb. Les Druzes s'y installent à partir du xve siècle. Il fait partie de l'Empire ottoman à partir du xvie siècle, et diverses populations s'y installent. En 1918, il fait partie du mandat britannique sur la Palestine et est cédé au mandat français en 1922 jusqu'à l'indépendance de la République syrienne en 1946.
Aujourd'hui, la région abrite environ 30 000 Israéliens et 22 000 Druzes. Le plateau du Golan représente une zone stratégique très importante dans le contexte du conflit israélo-arabe. Il domine par sa position la Galilée (Israël) et la plaine de Damas (Syrie). Il contrôle également la plupart des sources alimentant le lac de Tibériade et le Jourdain. L'agglomération la plus peuplée en est l'agglomération druze de Majdal Shams."
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En 1946 la Syrie devient indépendante et le plateau du Golan lui est rattaché. Elle y cantonne 30.000 soldats et engage un vaste programme de détournement des eaux.

C'est le début d'incidents à répétition, la Syrie profitant de la position dominante du plateau pour harceler les kibboutzim de la vallée du Jourdain par des tirs et des raids meurtriers.


C'est de cette situation d'insécurité que provient l'image du kibboutznik juché sur son tracteur et labourant son champs l'arme à  l'épaule.

En 1967 lors de la guerre dite "des six jours", Israël conquiert le plateau du Golan et les autorités syriennes appellent les 120.000 syriens qui l'habitent à quitter leur maison et propriétés. Seuls 7.000 druzes demeurent sous contrôle israélien. (Source WIKIPEDIA).

Lors de la guerre du Kippour, Israël pénètre en Syrie et arrive à portée de canon de Damas. Après son retrait, elle conserve le plateau du Golan.

En 1981, Israël annexe le plateau du Golan lequel fait désormais partie intégrante de son territoire, annexion dénoncée par l'ONU et contestée sur le plan international.

Actuellement, la population est estimée à 22.000 druzes et 30.000 israéliens.

Il convient ici de rappeler que les druzes, qui ne sont pas des musulmans, sont persécutés au moyen-orient.

En raison des tensions et des attaques dont Israël faisait l'objet, il était néanmoins admis que le plateau du Golan était indispensable à sa sécurité et, compte tenu de l'instabilité affectant le régime syrien et la présence sur son territoire de milices iraniennes et de l'Etat Islamique en cours d'éradication, personne n'oserait revenir sur cette nécessité impérieuse. 

Pourtant au cours de cette occupation, les divers gouvernements israéliens n'ont pas écarté la possibilité de se retirer en tout ou en partie du Golan contre des accords de paix, négociations toujours repoussées par Assad.

Autres temps autres mœurs, la question n'est plus d'actualité et la déclaration du président américain sonne comme le glas d'une période révolue, n'en déplaise à Poutine qui n'a pas hésité à occuper une partie de l'Ukraine au grand dam de la communauté internationale.

Le Golan étant depuis 1967 dépourvu de toute population syrienne, on voit mal comment le régime syrien pourrait émettre une revendication après deux guerres perdues et un refus de reconnaissance de l'état d’Israël.

Les chiens aboient, la caravane passe..........

Proverbe arabe bien connu.

Bonne fête de Pourim (ou Carnaval) à tous.








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