Lettre 32 Le peuple a parlé
Le Grand Magic Circus est passé avec son magicien Bibi.
On disait que son costume était élimé et que ses gesticulations ne trompaient plus personne.
Mais il a sorti le grand jeu et fait paraître une colombe de son chapeau par un simple coup de baguette magique.
Bibi le magicien est toujours vivant et son public est ravi.
Le peuple a parlé.
Israël, pays des miracles, va poursuivre cahin-caha vers sa destinée avec une politique disputée.
De son propre aveu "c'est une victoire sans précédent; je ne me souviens pas d'avoir obtenu tant de voix".
Tous les sondages le plaçaient en seconde position derrière le nouveau parti "Bleu-Blanc" (GANZ & LAPID) sorti de nulle part et dont la seule vocation était de ranger Bibi au placard.
Mais le bilan du Likoud est remarquable:
* Une économie forte, une monnaie appréciée et un classement mondial enviable
* Un chômage presque nul à faire pâlir notre ami Macron
* Une recherche toujours en pointe
Mais ce ne sont pas ces qualités qui ont fait la réussite de Bibi.
Pendant les deux derniers mois, il a engrangé les succès sur le plan international. Bibi, telle une "bête politique" s'est attiré les grâces des dirigeants mondiaux les plus prestigieux.
Pas seulement de Trump qui lui a apporté un soutien inconditionnel en plaçant notamment l’Iran sur la liste noire et en coupant les vivres aux palestiniens.
Il a reçu tour à tour les chinois, les indiens, le brésilien, sans parler de Poutine qui semble respecter ses exigences sécuritaires.
Ce même Poutine est intervenu pour que le corps de Zacharie Baumel soit enfin restitué par la Syrie. Son enterrement a eu lieu en présence de Natanyaou quelques heures avant le scrutin.
Tankiste israélien d'origine américaine tué en 1982 lors de la première guerre du Liban connue en Israël sous le nom "d’opération Paix en Galilée".
Bibi a poussé une dizaine de pays et non des moindres à reconnaître Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël avec déplacement de leur ambassade.
Et cerise sur le gâteau, et au dernier instant de la campagne, Trump reconnait la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.
Le magicien Bibi a plus d'un tour dans son sac.
Mais si le peuple a été emballé par ces succès politiques, là n'est pas le fondement de sa victoire.
Il est attendu sur le plan sécuritaire. Bibi a joué sur ce registre en insistant régulièrement sur les dangers de conflit avec la Syrie, le Liban ou l'Iran.
Qui, à part un magicien, peut assurer au pays un niveau de sécurité élevé évitant la récidive du missile tombé sur Tel-Aviv.
Depuis six mois le sud du pays était à feu et à sang en raison des troubles à la frontière de Gaza. Et 15 jours avant les élections, Bibi écourte son voyage aux USA et trouve in extremis un accord avec
le Hamas de Gaza. Ce même Hamas par ce biais a donné un coup de pouce à Bibi.
Alors si tout le monde s'y met, la messe est dite!
Mais Natanyaou avait tout prévu, tout planifié de main de maître.
Sentant sa mise en accusation proche, il avait provoqué la dissolution de l'assemblée en vue de nouvelle élections qui le mettraient à l'abri toutes poursuites par le vote de la loi dite "française" permettant au premier ministre d'être couvert par l'immunité.
Ses casseroles judiciaires semblent désormais bien secondaires.
Au demeurant à ce jour, il n'a pas été mis officiellement en accusation et ses électeurs s'en contrefichent.
Les sondages plaçaient son concurrent Bleu-Blanc devant lui de sorte qu'il a mobilisé ses troupes lesquelles se sont déplacées massivement pour voter.
Souvenez-vous que la Knesset comporte 120 sièges de sorte qu'il faut obtenir 61 sièges pour composer un gouvernement soutenu par une majorité parlementaire.
Les électeurs ont bien compris qu'il fallait voter utile c'est-à-dire pour l'un des deux partis en lice, de sorte que les petits partis en ont pâti.
Exit les petits partis. Il leur fallait atteindre un minimum de 3,25 % des voix. La plupart ne seront pas représentés.
La gauche disparaît du panorama avec une dizaine de mandats.
Une vrai fessée!!
Les orthodoxes font le plein de leur voix sans surprise. Environ 16 mandats qui iront dans l'escarcelle de Bibi.
Les arabes israéliens ont boudé les urnes, déclarant comme à l'accoutumé qu'ils ne se sentent pas concernés par cette grand messe démocratique. Les deux listes arabes recueillent 10 sièges.
Et les grands partis sont au coude à coude:
Likoud : 35 sièges
Bleu-Blanc: 35 sièges
Mais la différence est grande puisque le corps de droite représente 65 sièges contre 55 sièges potentiels pour le corps de centre-gauche.
En siphonnant les voix de la gauche, le parti Bleu-Blanc s'est certes renforcé, mais il n'a pris aucune voix de la droite.
Et même en s'alliant avec les deux partis arabes, Bleu-Blanc ne peut constituer une coalition majoritaire.
Les Israéliens qui espéraient un changement de politique se sont réveillés ce matin avec des têtes d'enterrement.
D'ici huit jours, le président RIVLIN devra charger l'un des candidats pour former le gouvernement et ce sera logiquement Natanyaou. Du moins ce dernier en est-il persuadé.
On prend les mêmes et on recommence.
Personne n'envisage sérieusement une alliance entre Likoud et
Bleu-Blanc.
Tout ça pour ça!
A la réflexion, ceux qui ont mis dans l'urne un bulletin Bleu-Blanc n'ont-ils pas eu le frisson de l’aventure. Ganz & Lapid sont-ils des candidats d'une alternance positive ?
Beaucoup vous diront qu'ils ne leur font pas confiance.
Le dicton populaire a la peau dure: "On sait ce qu'on a, on ne sait pas ce qu'on aura".
Ce sont essentiellement les classes besogneuses qui votent à droite et soutiennent Bibi.
Au fait qui votait pour le Grand Charles ?
On disait que son costume était élimé et que ses gesticulations ne trompaient plus personne.
Mais il a sorti le grand jeu et fait paraître une colombe de son chapeau par un simple coup de baguette magique.
Bibi le magicien est toujours vivant et son public est ravi.
Le peuple a parlé.
Israël, pays des miracles, va poursuivre cahin-caha vers sa destinée avec une politique disputée.
De son propre aveu "c'est une victoire sans précédent; je ne me souviens pas d'avoir obtenu tant de voix".
Tous les sondages le plaçaient en seconde position derrière le nouveau parti "Bleu-Blanc" (GANZ & LAPID) sorti de nulle part et dont la seule vocation était de ranger Bibi au placard.
Mais le bilan du Likoud est remarquable:
* Une économie forte, une monnaie appréciée et un classement mondial enviable
* Un chômage presque nul à faire pâlir notre ami Macron
* Une recherche toujours en pointe
Mais ce ne sont pas ces qualités qui ont fait la réussite de Bibi.
Pendant les deux derniers mois, il a engrangé les succès sur le plan international. Bibi, telle une "bête politique" s'est attiré les grâces des dirigeants mondiaux les plus prestigieux.
Pas seulement de Trump qui lui a apporté un soutien inconditionnel en plaçant notamment l’Iran sur la liste noire et en coupant les vivres aux palestiniens.
Il a reçu tour à tour les chinois, les indiens, le brésilien, sans parler de Poutine qui semble respecter ses exigences sécuritaires.
Ce même Poutine est intervenu pour que le corps de Zacharie Baumel soit enfin restitué par la Syrie. Son enterrement a eu lieu en présence de Natanyaou quelques heures avant le scrutin.
Tankiste israélien d'origine américaine tué en 1982 lors de la première guerre du Liban connue en Israël sous le nom "d’opération Paix en Galilée".
Bibi a poussé une dizaine de pays et non des moindres à reconnaître Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël avec déplacement de leur ambassade.
Et cerise sur le gâteau, et au dernier instant de la campagne, Trump reconnait la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.
Le magicien Bibi a plus d'un tour dans son sac.
Mais si le peuple a été emballé par ces succès politiques, là n'est pas le fondement de sa victoire.
Il est attendu sur le plan sécuritaire. Bibi a joué sur ce registre en insistant régulièrement sur les dangers de conflit avec la Syrie, le Liban ou l'Iran.
Qui, à part un magicien, peut assurer au pays un niveau de sécurité élevé évitant la récidive du missile tombé sur Tel-Aviv.
Depuis six mois le sud du pays était à feu et à sang en raison des troubles à la frontière de Gaza. Et 15 jours avant les élections, Bibi écourte son voyage aux USA et trouve in extremis un accord avec
le Hamas de Gaza. Ce même Hamas par ce biais a donné un coup de pouce à Bibi.
Alors si tout le monde s'y met, la messe est dite!
Mais Natanyaou avait tout prévu, tout planifié de main de maître.
Sentant sa mise en accusation proche, il avait provoqué la dissolution de l'assemblée en vue de nouvelle élections qui le mettraient à l'abri toutes poursuites par le vote de la loi dite "française" permettant au premier ministre d'être couvert par l'immunité.
Ses casseroles judiciaires semblent désormais bien secondaires.
Au demeurant à ce jour, il n'a pas été mis officiellement en accusation et ses électeurs s'en contrefichent.
Les sondages plaçaient son concurrent Bleu-Blanc devant lui de sorte qu'il a mobilisé ses troupes lesquelles se sont déplacées massivement pour voter.
Souvenez-vous que la Knesset comporte 120 sièges de sorte qu'il faut obtenir 61 sièges pour composer un gouvernement soutenu par une majorité parlementaire.
Les électeurs ont bien compris qu'il fallait voter utile c'est-à-dire pour l'un des deux partis en lice, de sorte que les petits partis en ont pâti.
Exit les petits partis. Il leur fallait atteindre un minimum de 3,25 % des voix. La plupart ne seront pas représentés.
La gauche disparaît du panorama avec une dizaine de mandats.
Une vrai fessée!!
Les orthodoxes font le plein de leur voix sans surprise. Environ 16 mandats qui iront dans l'escarcelle de Bibi.
Les arabes israéliens ont boudé les urnes, déclarant comme à l'accoutumé qu'ils ne se sentent pas concernés par cette grand messe démocratique. Les deux listes arabes recueillent 10 sièges.
Et les grands partis sont au coude à coude:
Likoud : 35 sièges
Bleu-Blanc: 35 sièges
Mais la différence est grande puisque le corps de droite représente 65 sièges contre 55 sièges potentiels pour le corps de centre-gauche.
En siphonnant les voix de la gauche, le parti Bleu-Blanc s'est certes renforcé, mais il n'a pris aucune voix de la droite.
Et même en s'alliant avec les deux partis arabes, Bleu-Blanc ne peut constituer une coalition majoritaire.
Les Israéliens qui espéraient un changement de politique se sont réveillés ce matin avec des têtes d'enterrement.
D'ici huit jours, le président RIVLIN devra charger l'un des candidats pour former le gouvernement et ce sera logiquement Natanyaou. Du moins ce dernier en est-il persuadé.
On prend les mêmes et on recommence.
Personne n'envisage sérieusement une alliance entre Likoud et
Bleu-Blanc.
Tout ça pour ça!
A la réflexion, ceux qui ont mis dans l'urne un bulletin Bleu-Blanc n'ont-ils pas eu le frisson de l’aventure. Ganz & Lapid sont-ils des candidats d'une alternance positive ?
Beaucoup vous diront qu'ils ne leur font pas confiance.
Le dicton populaire a la peau dure: "On sait ce qu'on a, on ne sait pas ce qu'on aura".
Ce sont essentiellement les classes besogneuses qui votent à droite et soutiennent Bibi.
Au fait qui votait pour le Grand Charles ?
Les prolos bien sur
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