Lettre 41 Conférence entre guerre et paix


La conférence de Bahreïn s'ouvre aujourd'hui.

La conférence sur le plan de paix américain vise à aider les Palestiniens, assure Bahreïn


L’étincelle qui aurait pu faire exploser le Moyen-Orient a fait long feu.

Selon les sources bien informées, les avions étaient prêts à décoller et divers sites stratégiques devaient être bombardés en Iran en réponse et réaction au drone abattu la veille par le régime iranien.

Au dernier moment Trump aurait annulé cette intervention militaire motif pris que selon l’état major américain cette attaque aurait été disproportionnée alors qu’il ne s’agissait qu’un avion sans pilote.

Le prix à payer était estimé à 150 soldats américains.

Finalement Trump a annoncé quelle opération était simplement suspendue et qu’elle était remplacée par des cyber-attaques contre les ordinateurs de l’armée iranienne destinés à piloter les missiles.

Quoi qu’il en soit cette "baie des cochons bis" permet d’ouvrir la conférence de Bahreïn sous des hospices de paix et non sur les bombardements.

Dans cette affaire Trump gagne sur tous les tableaux.

D’un côté il apparaît comme un homme d’action mais qui sait peser le pour et le contre et mesurer les dangers sans obstination aveugle.

D’un autre côté il fait peser une menace sévère sur le régime iranien lequel n’hésite pas à provoquer le géant américain et les pays présents dans la golf.

Finalement il annonce aujourd’hui une aggravation des sanctions économiques et financières et a signé un décret visant plus spécialement le grand guide ayatollah.

Il serait question du gel des avoirs iraniens et des fonds dont disposent les gardiens de la révolution, responsable de la destruction du drone.

Parallèlement, il entend constituer une coalition militaire internationale pour faire face à la menace iranienne et assurer la libre circulation des navires dans le détroit d'Ormuz.

Trump explique que des grandes puissances comme la Chine et le Japon font venir leur pétrole par le détroit d'Ormuz et qu'ils leur appartient d'assurer cette libre circulation, alors que l'Amérique est autonome et n'a aucun intérêt à s'investir dans cette entreprise.

Un peu comme un pompier pyromane !!

Et l'Europe, une fois n'est pas coutume, enjoint l'Iran à respecter l'accord sur le nucléaire, faute de quoi les conséquences seront graves. La France, l'Allemagne et la Grande Bretagne ont réagit aux menaces de l'Iran qui a déclaré ne plus respecter l'accord de 2015 et de poursuivre l'enrichissement de l'uranium à fin militaire.

De quelle conséquences est-il question ?

Mais la messe n’est pas dite et il y a fort à penser qu’à la prochaine provocation l'engrenage de la guerre se mettre en marche, la guerre étant la seule issue pour un régime aux abois qui n’a pour seule façon de sauver la face que de cristalliser le peuple contre l’ennemi impérialiste.

En attendant Gérard Kushner va dévoiler son plan de paix pour la Palestine avec des retombées financières très importantes pour l’ensemble du Moyen-Orient.

Habilement il n’a pas convié Israël a participer à cette grand messe, seuls des investisseurs et hommes d'affaires sont invités dans un pays qui n'entretient aucune relation avec Israël.

Les pays arabes n'enverront que des représentants de second plan et russes et chinois seront également présents.

Quant aux palestiniens ils maintiennent leur refus catégorique considérant que la paix ne s’achète pas à coups de milliards de dollars et que seul le plan politique avec la création d’un État aux conditions fixées par eux seuls permettra ensuite de faire avancer la phase économique.

Pour eux le plan du siècle est mort-né.

Mais de quoi est-il question ?

On parle de 50 milliards de dollars dont la moitié serait investi en Palestine et le reste dans les pays arabes en difficultés tels l'Egypte, la Jordanie et le Liban. Autant de pays qui ont accueilli les réfugiés palestiniens.

Le financement proviendrait essentiellement des pétrodollars et les fonds seraient géré par une banque de développement international (Et non pas par l'UNRWA) pour éviter la corruption.

L'idée directrice serait de créer un million d'emplois en Palestine avec le développement du tourisme et le doublement du PIB, outre la création d'une route reliant la Cisjordanie à Gaza et la construction de structures permettant à la Palestine de subvenir à ses besoins élémentaires sans dépendre de l'extérieur, notamment d'Israël.

La bonne nouvelle, c'est qu'un plan financier massif devrait permettre de sortir le peuple de toute la région de la misère.

La mauvaise nouvelle c'est que les dirigeants palestiniens n'en veulent pas pour des raisons de stratégies politiciennes.

Le peuple semble bien désemparé.

Il reste à trouver les généreux donateurs disposés à aider les palestiniens dans une perspective aléatoire face au boycotte entêté des destinataires.  

Pendant ce temps le sud d'Israël brûle puisque la terreur des ballons incendiaires n'a pas cessé malgré les accords de retenue réitérés avant chaque passage de fonds qatariens, promesse qui ne tient pas plus que le temps de passage des valises.

En répression, Israël n'approvisionne plus Gaza en fioul destiné à alimenter l'usine d'électricité plongeant à nouveau la population dans les affres des coupures de courant.

Tout cela n'augure rien de bon et le chemin de la paix est encore semé d’embûches.

Là où l'argent devrait couler à flots, c'est la ruine qui persiste.

Comprenne qui pourra.

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