Lettre 42 Judée-Samarie ou Cisjordanie, territoire occupé ou disputé


Je suis incessamment interpellé quant à la politique israélienne relative à "l'occupation illégitime des territoires palestiniens", situation qui aurait fait l'objet de moultes condamnations onusiennes.

Sans se lancer dans une diatribe propagandiste, voici quelques éléments historiques propres à éclairer le sujet pour le moins brûlant, et qui serait selon certains le cœur du conflit israélo-palestinien.


Historiquement, le royaume d'Israël des temps bibliques et jusqu'à l'époque romaine était situé de la Galilée au nord (Où Jésus est né) et jusqu'à la mer rouge au sud où se trouvaient les mines du roi Salomon (Timna).



Royaume d’Israël aux temps bibliques


Le royaume avait pour capitale Jérusalem où le roi Salomon avait érigé 1000 avant J.C. le premier temple dont les fondations ont récemment été excavées sous le mur des lamentations.


Après la révolte des Juifs contre l'empire romain, le temple de Jérusalem a été détruit en l'an 70 et le royaume s'est effondré provoquant la dispersion des juifs dans le monde entier.

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Triomphe de Titus, paroi intérieure de l'arc de Titus (Rome) qui montre des prisonniers juifs, entourés de soldats romains, portant la Ménorah, la table des pains de proposition, les tables de la Loi et l'arche de l’Alliance qui les contient.



La province romaine dite de Palestine se videra d'une partie des juifs, mais leur présence se poursuivra avec des centres d'études talmudiques célèbres notamment à TSFAT en Galilée. 


Nous savons que vers la fin du 19ème siècle, les persécutions et pogroms pousseront les juifs d'Europe occidentale à se tourner vers la "Palestine" qui faisait partie de l'empire ottoman donnant ainsi naissance au sionisme moderne.

Après l'effondrement de l'empire ottoman en 1918, les anglais recevront mandat international de gérer la Palestine dans le but de permettre la création d'un foyer national juif devant aboutir à terme à l'indépendance.

Ce projet devait inclure la Judée et la Samarie.


La révolte des arabes obligera la SDN puis l'ONU à réviser sa position pour envisager et proposer la création de deux états sur ce territoire.


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Plan de partage accepté par Israël et refusé par les pays arabes



La Judée-Samarie était inclue dans la Palestine mais les pays arabes refuseront ce plan et tenteront d'anéantir l'état hébreu naissant.


La guerre qui s'en suivra tournera à l'avantage d'Israël dont l'indépendance sera proclamée en 1948.

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"À l'issue de la Guerre israélo-arabe de 1948, la Judée-Samarie est occupée et annexée par la Transjordanie (Devenue par la suite la Jordanie) en 1949. Cette annexion a été contestée par la communauté internationale et par la Ligue arabe, qui menace alors d'exclure la Jordanie. 

En 1967 à la suite de la Guerre des Six Jours, Israël occupe la Judée-Samarie également nommée la Cisjordanie. Depuis cette époque, Israël permet l'implantation de colonies. 
À la suite des accords d'Oslo et de l'Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, Israël en administre seule une partie, la zone C, la zone B étant administrée conjointement par Israël et l'Autorité palestinienne, la zone A étant entièrement sous contrôle palestinien. 
L'Autorité palestinienne la revendique dans le cadre de l'État de Palestine. Israël y voit un territoire disputé, tandis qu'une partie de la communauté internationale la considère comme un territoire occupé."
(Source Wikipedia)

C'est à cet endroit qu'il convient de s'interroger sur la légitimité des uns et des autres à revendiquer ce territoire disputé.

La Jordanie a renoncé officiellement à émettre des revendications sur ce territoire.

Les palestiniens voudraient accepter aujourd'hui ce qu'ils ont refusé en 1948. Mais pendant les 20 années d'occupation par la Jordanie, ils n'ont jamais émis de revendication nationaliste.

Les tenants du "Grand Israël" considèrent quant à eux qu'il n'y a de place que pour un seul pays de la mer aux rives du Jourdain intégrant ainsi une population arabe supplémentaire d'environ deux millions.  

Le clan des "colombes" à savoir la gauche israélienne plaide pour la reconnaissance d'un état palestinien avec des frontières reconnues et sécurisées.

Et c'est précisément sur la question sécuritaire que le bât blesse.

Une majorité d’israéliens est inquiète ce qui pousse le régime actuel de jouer le statu quo.

Il suffit de regarder ver Gaza, pour s'apercevoir que cette entité palestinienne autonome a basculé vers un régime totalitaire et terroriste. Comment ne pas imaginer qu'il en irait de même avec la Judée-Samarie ?

Et puisque les palestiniens sont incapables de s'entendre et préfèrent user et abuser de l'aide internationale plutôt que de mettre en place les fondements d'un état viable, la situation du peuple ne fait qu'empirer.

Et cet attentisme fait la part belle au clan des "colons" qui avancent à pas comptés et poussent leur pions soutenus en cela par  le mouvement évangéliste américain.

Rien n'est véritablement simple au pays des merveilles.

Ce qui est sûr, c'est que selon l'expression désormais consacrée, les palestiniens ne perdent pas une occasion de manquer une occasion.

Ainsi l'accord du siècle proposée par Trump a été refusée de plano sans même rechercher une quelconque alternative.  

Et pendant ce temps les constructions se poursuivent en Judée-Samarie.

Je vous recommande de lire la protestation émise sur WIKIPEDIA quant à la confusion entre Cisjordanie et Judée-Samarie:






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