Lettre 44 Le 9 Av, jour où le monde s'est effondré
Nous commémorons aujourd'hui le souvenir lointain de la destruction du Temple de Jérusalem.
C'était le centre spirituel où les juifs d'Israël se rendaient pour le pèlerinage des trois fêtes (Pacques, Pentecôte et fête des cabanes).
Cette destruction a eu lieu le 9 du mois de Av (Tisha beav) selon le calendrier hébraïque, événement survenu en l'an 70 et qui met un terme au soulèvement des juifs contre l'empire romain.
Ce jour de deuil est ponctué par un jour de jeûne en commémoration également d'une suite de calamités qui ont frappé le peuple juif:
- Persécution des juifs pendant les croisades
- Expulsion des juifs d'Espagne sous le règne d'Isabelle la catholique
- Extermination industrialisée des juifs pendant la seconde guerre mondiale
Les motifs de lamentations ne manquent pas.
L'invasion romaine a mis fin au royaume d'Israël antique et a provoqué la dispersion du peuple juif dans le monde entier et la perte de sa terre promise. C'est la diaspora.
Vingt siècle plus tard, le temple de Jérusalem n'est toujours pas reconstruit.
Il n'en subsiste que le mur occidental dit KOTEL ou mur des lamentations.
Mais ce mur ne serait que le mur de soutien des fondations et le temple se trouvait en haut, sur ce qu'on appelle le "mont du temple" ou "l'esplanade des mosquées" .
Il est vrai que ce site a été accaparé au fil du temps par la religion coranique née au 6ème siècle donc à un moment où les juifs avaient déserté la place.
Deux mosquées y ont été édifiées:
- La mosquée d'Omar en 691 (ou plus exactement le Dôme du rocher)
- La mosquée al Aqsa en 1035
Ce phénomène d'accaparement des sites religieux antérieurs est aussi vieux que le fait religieux.
La petite communauté juive qui de tout temps a persisté en Israël et notamment sous la domination arabe ne pouvait accéder au mur des lamentations pour s'y recueillir.
Sous le règne de l'empire ottoman de 1517 à 1917 l'accès au mur fut libre, puis sous le mandat britannique, de 1917 à 1948, l'accès fut strictement réglementé pour éviter des heurts.
Au cours de la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la Légion arabe prend le contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem à compter du 28 mai 1948; l'accès au Mur est interdit aux Juifs de toutes nationalités par les autorités jordaniennes, en violation flagrante des accords d'armistice signés le 3 avril 1949 entre l' Etat d'Israël et la Transjordanie, qui deviendra en 1950 le Royaume de Jordanie.
Le mur en 1922 sous le mandat britannique
Ce n'est qu'à l'issue de la guerre des 6 jours, le 7 juin 1967 que la ville de Jérusalem sera reconquise par l'état d'Israël, ville qui depuis lors en est devenue sa capitale.
Bien entendu, l'accès au mont du temple pour les musulmans est resté libre et son administration en a été confié au Waqf (Organisme d'administration des domaines musulmans) sous le contrôle de la Jordanie.
Quant à l'accès des juifs sur l'esplanade des mosquées, la situation est confuse. dans un premier temps après 1967, le grand rabbinat leur en a déconseillé l'accès de peur de fouler le "Saint des Saints", là où se trouvaient les tables de la loi de Moïse avec ses 10 commandements. (Vous savez celles de Charlton Heston)
Mais les juifs et touristes du monde entier pouvaient accéder facilement aux deux mosquées sans que quiconque y trouve à redire. Ces lieux saints étaient ouverts à tous.
La situation s'est dégradée avec les années et les tensions liées au conflit israélo-palestinien.
La visite du député Ariel Sharon en 1990 devait provoquer des émeutes et le démarrage de la seconde intifada.
Les palestiniens nient l'existence du temple de Jérusalem et revendiquent le caractère sacré des lieux exclusivement pour l'islam.
Depuis lors, l'accès au mont du temple est tantôt fermé pour raison de sécurité, tantôt ouvert en dehors des heures de prières musulmanes; mais le Waqf refuse l'accès aux mosquées que le public ne peut plus visiter.
Pendant les heures d'ouverture, les juifs peuvent accéder au mont du temple, mais ont interdiction d'y prier.
Telle est la situation à ce jour.
On peut visiter les églises, synagogues et temples du monde entier, mais le mont du temple (Esplanade des mosquées) est une zone exorbitante du droit commun. Certes, chacun voit midi à sa porte !!
Dommage car le site est remarquable.
Et l'état hébreu laisse faire, paix publique oblige.
Certains voudraient reconstruire le Temple de Jérusalem, mais où ?
Certainement pas à côté ou à la place des mosquées! Idée saugrenue.
Ailleurs, mais alors le projet perd de son intérêt.
Que ces lignes ne vous décourage pas de visiter Jérusalem, ville éternelle et qui en a vu d'autres.
C'était le centre spirituel où les juifs d'Israël se rendaient pour le pèlerinage des trois fêtes (Pacques, Pentecôte et fête des cabanes).
Cette destruction a eu lieu le 9 du mois de Av (Tisha beav) selon le calendrier hébraïque, événement survenu en l'an 70 et qui met un terme au soulèvement des juifs contre l'empire romain.
Ce jour de deuil est ponctué par un jour de jeûne en commémoration également d'une suite de calamités qui ont frappé le peuple juif:
- Persécution des juifs pendant les croisades
- Expulsion des juifs d'Espagne sous le règne d'Isabelle la catholique
- Extermination industrialisée des juifs pendant la seconde guerre mondiale
Les motifs de lamentations ne manquent pas.
L'invasion romaine a mis fin au royaume d'Israël antique et a provoqué la dispersion du peuple juif dans le monde entier et la perte de sa terre promise. C'est la diaspora.
Vingt siècle plus tard, le temple de Jérusalem n'est toujours pas reconstruit.
Il n'en subsiste que le mur occidental dit KOTEL ou mur des lamentations.
Mais ce mur ne serait que le mur de soutien des fondations et le temple se trouvait en haut, sur ce qu'on appelle le "mont du temple" ou "l'esplanade des mosquées" .
Il est vrai que ce site a été accaparé au fil du temps par la religion coranique née au 6ème siècle donc à un moment où les juifs avaient déserté la place.
Deux mosquées y ont été édifiées:
- La mosquée d'Omar en 691 (ou plus exactement le Dôme du rocher)
- La mosquée al Aqsa en 1035
Ce phénomène d'accaparement des sites religieux antérieurs est aussi vieux que le fait religieux.
Le Mur revêt aussi une signification importante pour les musulmans car il sert de soutènement à l'esplanade où sont construits le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l'Islam.
Selon la tradition islamique, lors du voyage nocturne du prophète Mahomet au cours duquel il est monté sur le buraq, qui l'a conduit de La Mecque jusqu'à Jérusalem, Mahomet attacha le buraq au mur occidental, avant de prier sur l'Esplanade et de voyager avec l'ange Jibril (Gabriel) au Ciel, où il a rencontré plusieurs autres prophètes (Adam, Jésus, Jean le Baptiste, Joseph fils de Jacob, Hénoch, Aaron, Moïse et Abraham) avec qui il a prié. À l'endroit précis où il attacha le buraq, une petite mosquée fut construite et nommée « mosquée du buraq ». Elle se situe au coin sud-ouest de l'Esplanade des mosquées, juste au-dessus du Mur occidental. (Sources: Wikipedia)
La petite communauté juive qui de tout temps a persisté en Israël et notamment sous la domination arabe ne pouvait accéder au mur des lamentations pour s'y recueillir.
Sous le règne de l'empire ottoman de 1517 à 1917 l'accès au mur fut libre, puis sous le mandat britannique, de 1917 à 1948, l'accès fut strictement réglementé pour éviter des heurts.
Au cours de la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la Légion arabe prend le contrôle de la Vieille Ville de Jérusalem à compter du 28 mai 1948; l'accès au Mur est interdit aux Juifs de toutes nationalités par les autorités jordaniennes, en violation flagrante des accords d'armistice signés le 3 avril 1949 entre l' Etat d'Israël et la Transjordanie, qui deviendra en 1950 le Royaume de Jordanie.
Le mur en 1922 sous le mandat britannique
Ce n'est qu'à l'issue de la guerre des 6 jours, le 7 juin 1967 que la ville de Jérusalem sera reconquise par l'état d'Israël, ville qui depuis lors en est devenue sa capitale.
Bien entendu, l'accès au mont du temple pour les musulmans est resté libre et son administration en a été confié au Waqf (Organisme d'administration des domaines musulmans) sous le contrôle de la Jordanie.
Quant à l'accès des juifs sur l'esplanade des mosquées, la situation est confuse. dans un premier temps après 1967, le grand rabbinat leur en a déconseillé l'accès de peur de fouler le "Saint des Saints", là où se trouvaient les tables de la loi de Moïse avec ses 10 commandements. (Vous savez celles de Charlton Heston)
Mais les juifs et touristes du monde entier pouvaient accéder facilement aux deux mosquées sans que quiconque y trouve à redire. Ces lieux saints étaient ouverts à tous.
La situation s'est dégradée avec les années et les tensions liées au conflit israélo-palestinien.
La visite du député Ariel Sharon en 1990 devait provoquer des émeutes et le démarrage de la seconde intifada.
Les palestiniens nient l'existence du temple de Jérusalem et revendiquent le caractère sacré des lieux exclusivement pour l'islam.
Depuis lors, l'accès au mont du temple est tantôt fermé pour raison de sécurité, tantôt ouvert en dehors des heures de prières musulmanes; mais le Waqf refuse l'accès aux mosquées que le public ne peut plus visiter.
Pendant les heures d'ouverture, les juifs peuvent accéder au mont du temple, mais ont interdiction d'y prier.
Telle est la situation à ce jour.
On peut visiter les églises, synagogues et temples du monde entier, mais le mont du temple (Esplanade des mosquées) est une zone exorbitante du droit commun. Certes, chacun voit midi à sa porte !!
Dommage car le site est remarquable.
Et l'état hébreu laisse faire, paix publique oblige.
Certains voudraient reconstruire le Temple de Jérusalem, mais où ?
Certainement pas à côté ou à la place des mosquées! Idée saugrenue.
Ailleurs, mais alors le projet perd de son intérêt.
Que ces lignes ne vous décourage pas de visiter Jérusalem, ville éternelle et qui en a vu d'autres.
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