Lettre 56 Le danger vient du Nord


L'armée israélienne Tsahal ne manque pas une occasion de pointer son doigt vers le front nord et plus spécialement vers le Liban et dernièrement vers la Syrie.

Malgré les interventions répétées de Natanyaou auprès de Poutine, l'allié incontournable de la Syrie, la pénétration iranienne poursuit son bonhomme de chemin et se rapproche du Golan.

Sur le plan stratégique, l'Iran a tissé sa toile au moyen-orient y compris en Irak, et encercle Israël par tous les côtés.

Gaza au sud est aussi à la solde de l'Iran.

Même si les populations de ces différents pays, à l'instar de ce qui se passe en Iran, manifestent contre cette tentative d'hégémonie qui ruine au passage l'économie de ces pays, les ayatollah persistent et signent.

Ajoutez à cela les menaces répétées du régime iranien lequel prône la destruction d'Israël, l'inquiétude de Tsahal mérite d'être prise au sérieux. 

Et pour la première fois, l'Europe n'a pas dit mot au sujet des bombardements répétés de Tsahal contre des sites militaires iraniens installés en Syrie.

Le monde occidental a désormais conscience que l'Iran représente un danger majeur pour la stabilité de la région alors surtout que cet état passe outre les accords de non-prolifération nucléaire.

Mais en l'état il ne se passe pas grand chose. 

Et en dehors de quelques tentatives de tirs depuis la Syrie vers Israël interceptés par le dôme de fer, la réplique massive israélienne de ces derniers jours semble avoir calmé les ardeurs du Hezbollah.


Le dôme de fer intercepte des missiles iraniens sur le Golan

A y regarder de plus près, c'est le calme avant la tempête et sur le plan psychologique, la population israélienne est préparée à des jours plus sombres.

Depuis le 8 novembre Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux "La nouvelle droite" a été nommé à titre provisoire en qualité de ministre de la défense. 
media
Nafatali Bennett

Ce thuriféraire d'une réponse massive aux agressions dont souffre le sud d’Israël et d'une politique de la main forte, a d'ores et déjà fait savoir qu'il allait présenter un plan d'attaque contre les bases iraniennes implantées en Syrie.

Il considère que le moment est d'autant plus propice pour en finir avec cette menace que le soutien silencieux du monde occidental lui parait assuré.

Selon lui, si Israël n'agit pas avec détermination, elle risque de se trouver face à un front capable d'envoyer jusqu'à 1.200 roquettes et missiles divers par jour !!!

Ainsi la politique de la réplique proportionnée serait abandonnée au profit d'attaques massives permettant l'éradication des bases iraniennes.

Certaines voix modérées craignent que ces attaques ne précipitent les belligérants dans un conflit dur en démultipliant le nombre de victimes.

On se souvient qu'en 1967 Israël s'était lancée dans une guerre préventive face à la menace évidente des armées ennemies massées à ses frontières, attaque qui lui avait valu  les critiques acerbes de de Gaulle lequel avait décrété l'embargo sur les armes.

Il faut dire qu'en son temps, l'armée israélienne était équipée quasi-exclusivement  d'armements français et que depuis lors, Israël s'était tournée vers les USA.

Mais comment admettre qu'un ministre de la défense de transition nommé à titre temporaire certainement pour quelques mois, prenne des initiatives aussi téméraires si ce n'est pour s'assurer les voix des tenats du discours musclé.

Il est grand temps que la situation se stabilise et qu'un gouvernement soit constitué.

Mais au lieu de s'arranger, le "plonteur" politique va en s'aggravant. Natanyaou dispose de 30 jours pour présenter sa requête en immunité pour se soustraire  des poursuites jusqu'à la fin de son mandat de premier ministre.

Mais il n'y a pas de majorité parlementaire pour mettre en place la commission habilitée à trancher.

Et l'assemblée sera dissoute à l'expiration du délai de 21 jours, soit dans  8 jours, si les parlementaires (en l'espèce seuls Natanyaou et Gans tentent le coup) ne peuvent rassembler 61 signatures.

Il faudra alors attendre le 3 mars 2020, date fixée pour les prochaines élections. Et Bibi demeurera toujours premier ministre de transition.

Mais à supposer qu'il arrive à nouveau en tête, rien n'assure qu'il sera en capacité juridique de recevoir mandat de former un gouvernement. Il y a un vide juridique.

On touche le fond.

Et curieusement, pas une voix ne s'élève pour proposer la modification du mode de scrutin

On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis !!

Visiblement le danger ne vient pas que du nord. L'enfer est pavé de bonnes intentions et à vouloir trop d'équilibre, le système risque de tomber.










Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lettre 189 Journal de guerre J+8

Lettre 229 L’UNRWA au service du terrorisme

Lettre 193 Journal de guerre J13+14