Lettre 60 Natanyaou face à la justice
Un an déjà !
Une année sans solution politique avec un gouvernement de transition sans réel pouvoir. Et la vie continue comme si Israël pouvait fonctionner sans gouvernement.
Un an qu'il est question de dévoiler le projet Trump pour la paix au Proche-Orient, alors que celui-ci a été déclaré mort-né côté palestinien.
Les élections doivent se dérouler le 3 mars prochain. Et c'est précisément aujourd'hui que Trump a décidé de dévoiler publiquement son plan alors que la campagne électorale bat son plein.
Et alors que Benny Gans et Natanyaou ont été invités par Trump en Amérique pour recevoir ce plan comme Moïse reçut la Thora au mont Sinaï, Natanyaou annonce in petto qu'il renonce à l'immunité dans ses trois dossiers pénaux.
Alors qu'il s'est battu comme un fauve pour échapper au moins temporairement à la justice de son pays, en dénonçant une chasse aux sorcières dont il ferait l'objet, il vient d'annoncer à la Knesset qu'il retire sa demande d'immunité.
Le Procureur général Mandelblit est désormais en charge de déposer l'acte d'accusation devant le tribunal, et le procès pourrait s'ouvrir avant-même les élections.
Natanyaou Mandelblit
Coup de théâtre et tournant historique dans un monde politique décidément bien tortueux.
Il est vrai que malgré les tentatives de blocage de Natanyaou, la Knesset vient tout juste d'ouvrir les débats en vue de former la commission qui doit donner un avis sur la demande d'immunité, ce qui promettait des débats accusateurs et donner la main à son opposition.
Au surplus, il était acquis qu'en l'état de la composition de la Knesset, une majorité était défavorable à l'immunité ce qui aurait encore aggravé la position politique de Natanyaou.
Et coup de tonnerre, quatre heures à peine après le retrait de la demande en immunité, le procureur général Mandelblit vient de saisir incontinent le tribunal de Jérusalem alors que Natanyaou est encore en Amérique.
Inouï !!
Cet acte met-il fin à l'ère Bibi ?
Le voilà dans la peau d'un simple quidam accusé et condamnable à de lourdes peines.
Et déjà l'entourage de Natanyaou fustige une justice expéditive et "obsessive". En contrepoint, les milieux judiciaires estiment que la situation est enfin redevenue normale, face aux contorsions et élucubrations de Natanyaou qui a joué de sa position pour se soustraire à la justice de son pays.
Le Procureur Mandelblit explique qu'il a pris en novembre dernier la décision de poursuivre le premier ministre "le cœur lourd mais en toute conscience" de sorte que la justice doit suivre son cours sans retard.
S'agissant d'un proche de Natanyaou, sa prise de position le place aux nues de la probité. L'histoire s'en souviendra comme d'un Saint-Just.
Mais quelle est donc la stratégie de Natanyaou ?
S'attendait-il à autre chose ? Lui qui clame son dévouement implacable aux destinées d'Israël, s'attendait-il à quelque moment de répit alors qu'il est en route vers Poutine avec lequel il va s'entretenir pour obtenir la libération d'une jeune israélienne condamnée à 7 ans de prison pour quelques grammes de cannabis ?
Les commentateurs supposent que Natanyaou préfère reprendre la main sur le plan politique plutôt que d'affronter la Knesset dans des débats portant sur ses affaires judiciaires.
Voudrait-il s'attribuer le bénéfice du plan de paix comme un cadeau de la mariée dans le panier des prochaines élections ?
Si tel est le cas, le pari est risqué.
Et parlons-en du plan de paix.
C'est du cousu main pour Natanyaou.
Ce plan du siècle est certainement le plus défavorable de tous ceux qui ont été antérieurement soumis aux palestiniens. Les plans Clinton et Bush prévoyaient la division en deux pays indépendants.
Ils ont été refusés sans discussion par les palestiniens lesquels estiment avoir le droit de retourner en Israël pour ceux d'entre eux qui avaient fuit lors de la guerre de 1948.
Et voilà que le plan du siècle ne leur offre qu'une autonomie limitée qu'il possède déjà et permet l'annexion par Israël d'une partie de la Judée-Samarie où sont implantés les colonies.
Le plan de paix risque de se muter en intifada.
Nous ferons très prochainement.
Une année sans solution politique avec un gouvernement de transition sans réel pouvoir. Et la vie continue comme si Israël pouvait fonctionner sans gouvernement.
Un an qu'il est question de dévoiler le projet Trump pour la paix au Proche-Orient, alors que celui-ci a été déclaré mort-né côté palestinien.
Les élections doivent se dérouler le 3 mars prochain. Et c'est précisément aujourd'hui que Trump a décidé de dévoiler publiquement son plan alors que la campagne électorale bat son plein.
Et alors que Benny Gans et Natanyaou ont été invités par Trump en Amérique pour recevoir ce plan comme Moïse reçut la Thora au mont Sinaï, Natanyaou annonce in petto qu'il renonce à l'immunité dans ses trois dossiers pénaux.
Alors qu'il s'est battu comme un fauve pour échapper au moins temporairement à la justice de son pays, en dénonçant une chasse aux sorcières dont il ferait l'objet, il vient d'annoncer à la Knesset qu'il retire sa demande d'immunité.
Le Procureur général Mandelblit est désormais en charge de déposer l'acte d'accusation devant le tribunal, et le procès pourrait s'ouvrir avant-même les élections.
Natanyaou Mandelblit
Coup de théâtre et tournant historique dans un monde politique décidément bien tortueux.
Il est vrai que malgré les tentatives de blocage de Natanyaou, la Knesset vient tout juste d'ouvrir les débats en vue de former la commission qui doit donner un avis sur la demande d'immunité, ce qui promettait des débats accusateurs et donner la main à son opposition.
Au surplus, il était acquis qu'en l'état de la composition de la Knesset, une majorité était défavorable à l'immunité ce qui aurait encore aggravé la position politique de Natanyaou.
Et coup de tonnerre, quatre heures à peine après le retrait de la demande en immunité, le procureur général Mandelblit vient de saisir incontinent le tribunal de Jérusalem alors que Natanyaou est encore en Amérique.
Inouï !!
Cet acte met-il fin à l'ère Bibi ?
Le voilà dans la peau d'un simple quidam accusé et condamnable à de lourdes peines.
Et déjà l'entourage de Natanyaou fustige une justice expéditive et "obsessive". En contrepoint, les milieux judiciaires estiment que la situation est enfin redevenue normale, face aux contorsions et élucubrations de Natanyaou qui a joué de sa position pour se soustraire à la justice de son pays.
Le Procureur Mandelblit explique qu'il a pris en novembre dernier la décision de poursuivre le premier ministre "le cœur lourd mais en toute conscience" de sorte que la justice doit suivre son cours sans retard.
S'agissant d'un proche de Natanyaou, sa prise de position le place aux nues de la probité. L'histoire s'en souviendra comme d'un Saint-Just.
Mais quelle est donc la stratégie de Natanyaou ?
S'attendait-il à autre chose ? Lui qui clame son dévouement implacable aux destinées d'Israël, s'attendait-il à quelque moment de répit alors qu'il est en route vers Poutine avec lequel il va s'entretenir pour obtenir la libération d'une jeune israélienne condamnée à 7 ans de prison pour quelques grammes de cannabis ?
Les commentateurs supposent que Natanyaou préfère reprendre la main sur le plan politique plutôt que d'affronter la Knesset dans des débats portant sur ses affaires judiciaires.
Voudrait-il s'attribuer le bénéfice du plan de paix comme un cadeau de la mariée dans le panier des prochaines élections ?
Si tel est le cas, le pari est risqué.
Et parlons-en du plan de paix.
C'est du cousu main pour Natanyaou.
Ce plan du siècle est certainement le plus défavorable de tous ceux qui ont été antérieurement soumis aux palestiniens. Les plans Clinton et Bush prévoyaient la division en deux pays indépendants.
Ils ont été refusés sans discussion par les palestiniens lesquels estiment avoir le droit de retourner en Israël pour ceux d'entre eux qui avaient fuit lors de la guerre de 1948.
Et voilà que le plan du siècle ne leur offre qu'une autonomie limitée qu'il possède déjà et permet l'annexion par Israël d'une partie de la Judée-Samarie où sont implantés les colonies.
Le plan de paix risque de se muter en intifada.
Nous ferons très prochainement.
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