Lettre 61 Le plan de paix en détail

Les grandes lignes du plan Trump concocté par son gendre Kushner vient enfin d'être présenté en présence de nombreux représentants de pays arabes.

A ce jour, seules la Turquie et l'Iran sont vent debout contre ce qu'elles considèrent comme une farce de mauvais goût.

Des frontières redessinées

Voici la carte d'Israël avec en bleu la Palestine (Judée-Samarie et Gaza). En noir les route de liaison de ce patchwork.

En ronds blancs les 15 colonies qui devront demeurer en Palestine sous protection militaire israélienne. Pour sortir les nombreuses autres colonies situées en Palestine, celle-ci est amputée de 30 % de sa surface.

Pas si simple!
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 Plan de paix                              Situation actuelle depuis 1967

La solution proposée est de céder aux palestiniens une surface correspondante située dans le désert du Negev israélien (Les deux taches bleues en dessous de Gaza).


Bref un futur état éclaté mais relié par des voies rapides voir par un tunnel de 30 km entre Gaza et la région de Hébron.

En intégrant une partie de la Judée-Samarie, des populations palestiniennes vont se trouver de fait en territoire israélien. Leurs villes et villages seront reliés à la Palestine toute proche par des routes sécurisées et ils seront soumis au gouvernement palestinien.

De la même manière les israéliens des colonies enclavées en Palestine pourront soit y demeurer sous protection israélienne, soit regagner leur pays.

La vallée du Jourdain située entre le lac de Tibériade et la mer morte dans sa partie qui traverse la Palestine côté Est et qui présente un intérêt stratégique pour la sécurité d'Israël lui est attribuée. C'est ce passage de quelques kilomètres de large en plein désert de Judée que Natanyaou avait promis d'annexer. 

Création d'un état palestinien sous conditions.

- Aucun israélien ne doit être chassé de la Palestine
- Le Hamas (Gaza) doit être démantelé et désarmé
- Reconnaissance d'Israël comme pays des juifs
- Abandon du droit au retour des palestiniens
- Combattre la terreur et la haine
- Reconnaissance des frontières
- Jérusalem demeure la capitale indivisible d'Israël

- Jérusalem-Est capitale de la Palestine (Partie actuelle non-intégrée à la Jérusalem juive)
-  Gaza et Judée-Samarie reliés par un tunnel
- Cession de territoires israéliens dans le Negev
- Gel des constructions dans les territoires échangés pendant la période de 4 ans dédiée aux pourparlers de paix
- Retour en Palestine des réfugiés palestiniens disséminés au Moyen-Orient.
- Judée-Samarie conserve 70 % de sa surface initiale
- Les colonies israéliennes enclavées en Palestine demeurent sous autorité israélienne
-Possibilité de redessiner les frontières pour intégrer à la Judée-Samarie des villes arabes frontalières dont la population se considère comme palestinienne mais qui se trouvent en territoire israélien
- Droit d'usage des ports israéliens de Haïfa et Ashdod jusqu'à construction d'un port à Gaza
- Création d'un fonds d'indemnisation
- Liberté de culte et d'accès aux lieux saints

Jérusalem

- La partie israélienne ne sera pas divisée
- Possibilité de prière sur le Mont du Temple (Esplanade des Mosquées) pour toutes les religions ( Cette faculté est actuellement interdite aux juifs dont l'accès est limité)
- Jérusalem-Est capitale de la Palestine
- Liberté de choix de nationalité pour les palestiniens vivant en zone israélienne
- Création d'une agence touristique commune pour la vieille ville

Sécurité

La Palestine demeurera avec une police en armes chargée de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme mais sans armée.

L'espace aérien palestinien sera ouvert à l'aviation israélienne.

Commerce

- Accords commerciaux avec les USA.

- Accords avec la Jordanie et usage de l'aéroport de Amman

- Construction d'une île artificielle face à Gaza  pour accueillir un port en eaux profondes

Le plan détaille sur 180 pages les aspects politiques, commerciaux et sociaux et pourrait servir de fil conducteur pour la mise en place d'une administration moderne.

Que faut-il en penser ?

Ce plan est extrêmement détaillé et cherche à solutionner l'enchevêtrement des populations juives et arabes. 

Cette situation n'est pas récente. La colonisation juive en Judée-Samarie remonte à 1967 et s'est largement développée depuis avec l'appui des gouvernements de droite successifs.

Israël comporte deux millions d'arabe israéliens qui n'ont pas fuit lors de la guerre d'indépendance de 1948, mais dont certains vivant en frontière ne se considèrent pas comme citoyens israéliens bien qu'ils jouissent de droits égaux.

Le plan propose de revoir la ligne de frontière pour replacer chacun dans le pays de son choix. L'idée est séduisante, mais on voit mal en l'état un village arabe demander son annexion par la Palestine compte tenu de sa situation économique actuelle.   

C'est donc un plan ambitieux qui se moule aux particularités du terrain mais dont la mise en oeuvre suppose une volonté réciproque sans faille avec une période transitoire longue.

Elle est inexistante en l'état. Surtout du côté de Gaza.

Seul point positif: Un Etat pour les palestiniens avec une prime de 50 milliards des pétrodollars.

Mais ce sera une république bananière, état croupion à la remorque d'Israël.

Si le monde est septique, chacun attend la suite pour se prononcer.

En Israël, Natanyaou veut en faire son bâton de maréchal qui lui permettrait de faire le plein des voix. Il a déjà annoncé qu'il allait mettre le plan en oeuvre par l'annexion immédiate de la vallée du Jourdain et des 30 % de la Judée-Samarie.

L'administration Trump lui a demandé de calmer ses ardeurs estimant que seul le gouvernement qui sortira des élections pourra prendre les décisions.

Il n'est pas sûr que Gans agisse avec une telle imprudence.

Patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage.










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