Lettre 70 Coup de gueule sur le Covid 19

Vous avez tous une opinion sur la crise que nous traversons et que d'aucuns qualifient de "sans précédents" par amnésie collective.

Staline disait : Un mort c'est un drame, un million de morts une statistique.

Après nous avoir endormi face à une épidémie qui devait se solder par une petite grippe, on sait aujourd'hui qu'on ne se débarrassera pas aussi vite de cette pandémie. Il faudra attendre le vaccin.

Une telle erreur de diagnostic va engendrer un questionnement profond sur notre système de santé et sur  ceux qui l'ont en charge, corps médical ou politique.

Première contradiction: bien que nous soyons le pays dont la dépense publique est la plus élevée, la santé demeure le parent pauvre à force de restrictions perpétuelles depuis 30 ans.

Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût. Belle parabole dont nous allons collectivement payer le prix.

Qu'on fasse le ratio entre les économies réalisées en 30 ans et les milliards à engager pour parer la catastrophe financière qui s'annonce et on pendra les ministres successifs de la santé et les directeurs de l'ARS responsables de notre manque cruel de moyens.

Ce n'est pas les morts en EPAD ou à l'hôpital qu'on n'a pas réussi à soigner qui effraient nos politiques, c'est  la diffusion des images par les médias du tri entre les bons ou les mauvais malades et des cadavres qu'on charrie dans les fosses communes. 

Images insupportables d'une autre époque.

Et des cadavres dans les placards, il y en a !!


A commencer par l'absence cruelle de matériel médical de tous ordres. "Gouverner, c'est prévoir". Encore une belle maxime qui va engendrer forces accusations.

Deuxième contradiction: Dès que 60 % de la population aura "rencontré" le virus, la contamination cessera. Mais le confinement décrété a évité cette immunisation de groupe ou collective et la sortie de confinement est plus que problématique. On risque la seconde vague.

La peur du siècle. Mais la peur n’empêche pas le danger.

Les quinze jours qui viennent seront révélateur de la force ou la faiblesse morale de notre société.

Déjà les syndicats reprennent la main et jettent des cris d'orfraie: Français, on vous met en danger!

Peur de mourir ? 

Troisième acte: "Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible, il tue sans que nous ayons les armes pour nous défendre".

Et l'incrustation télévisuelle "Restez chez vous" ou l'appel des soignants "Ne sortez pas, pensez à nous".

Le choix entre la peste ou le choléra: Rester en vie ou devenir dingue. ton voisin est ton ennemi, il pourrait être porteur. Sauve qui peut.

Calmos mon ami. A plus d'un mètre tu ne risques rien. Après un mois de confinement total des vieux, on vient enfin de constater qu'avec le respect des gestes barrière, la visite en EPAD ne pose pas de problème. Quel dommage de les avoir abandonnés. Ils sont morts dans l'abandon le plus inhumain. Ça va faire de gros dégâts moraux. A vomir !!

Mais l'essentiel, c'est qu'en isolant les EPAD, il n'y a pas eu de photos sur cette ignominie. Pas vu, pas pris!!

La peste soit des médecins disait Molière. Pour cela aussi ils devront en répondre.

Dernier point: Le masque ne sert à rien. Sybeth nous a même expliqué qu'elle ne savait pas s'en servir et que ça pouvait être dangereux. Mais apprend donc à le mettre Boudiou !! C'est pas sorcier.

Après ce coup de gueule, passons à la douloureuse!

On ne se souviendra guère des gens qu'on a sauvé grâce au confinement. On dira même qu'il n'a servi à rien ou qu'il fut source de quantité de dégâts collatéraux gravissimes.

L'argent. Car sans argent l'honneur n'est qu'une maladie. 

Ils ont voulu sauver des vies en sacrifiant l'économie, ils auront les morts et le marasme. (Churchill)

Nos gouvernants ont la main leste et déploient des plans à coup de milliards qu'ils n'ont pas. Mais l'argent est parait-il gratuit alors vogue la galère. Tant que je gagne, je joue disait le belge devant le distributeur de Coca.

Attention aux yeux, mettez vos ceintures de sécurité. Français, on vous ment !! C'est vous qui paierez. Hausse d'impôts, baisse de rémunération, abandon d'avantages sociaux... la panoplie va ressembler à un catalogue à la Prévert.

Mais dans l'immédiat on vous rassure. Restez chez vous, vos salaires sont assurés et les petits bonhommes bleus en culotte courte travaillent à votre place dans les usines.

Foutaises ! Le retour au travail sera dur. Très dur, surtout pour ceux à qui on va expliquer comment continuer à rester chez soi, licenciement économique oblige. Pas grave, là aussi le salaire est garanti pour de longs mois.

La peur! Une usine veut rouvrir. Que nenni! Attention danger, le maire s'y oppose alors que d'autres on compris et encouragent.

Mais que fait le gouvernement ? Rien: le corps médical est contre.

Ne circulez pas, il n'y a rien à voir.

Une société déchirée entre l'angoisse qu'on lui a inoculée et les impératifs de reprise de la vie courante.

Scénario cauchemardesque. Même le bon dieu n'y peut mais. Lui aussi est confiné tout seul dans sa maison.

Alors courage, fuyons.

Fuyons tous ces oiseaux de malheur. La mort fait partie de la vie. 

Dans une voiture il y a un accélérateur un frein et un volant et la mort au tournant dit le dicton populaire. Le Corona Virus c'est pareil. 

Avec des précautions élémentaires on peut reprendre une vie normale le 11 mai, enfin presque. Plus d'embrassades, moins de poignées de mains inutiles; port d'un masque dans les transport public et le tour est joué.

Et cessons d'avoir peur. Elle n'empêche pas le danger et le danger économique qui nous guette sera bien plus destructeur.

Au fait, si vous avez de l'argent en bourse, vendez, il n'est pas trop tard. D'autres l'ont déjà fait et se sont mis à l'abri. Ne soyez pas les derniers. 

Confinez votre argent. Qu'il reste chez vous!!  Et lavez-vous en les mains. 
















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