Lettre 130 La France se prépare à la guerre

Si vis pacem, para bellum

La France a enfin compris que la diplomatie sans divisions blindées est un leurre.


Volodymyr Zelinski, président de l'Ukraine

Depuis huit jours ses dirigeants ont été manipulés par Poutine qui a usé des artifices les plus grossiers en poursuivant l’invasion programmée de longue date.

Il y avait deux voies alternatives ou cumulatives:

1) Considérer que l'Ukraine est partie intégrante de l'Europe (?) et prendre les armes. Mais ce combat serait bien tardif et aurait dû être engagé en 2014 lors de l'invasion de la Crimée.
Déclarer aujourd’hui l'ouverture du processus d'intégration de l'Ukraine paraît illusoire voire grotesque. L'Ukraine sera russe avant même que le projet soit ficelé.

2) La seconde voie est celle de la diplomatie corrélée aux sanctions économiques. La diplomatie est en panne et les sanctions atteignent leur plafond de verre. Comble de l'horreur, l'accès au SWIFT a été supprimé.

Résultat, zéro pointé et la guerre, dont l'issue ne fait aucun doute, bat son plein.  

Et ce n'est pas les incantations européennes ni l'union sacrée et les standing ovation au nom de Zelinski qui changeront le cours des choses.

Ce n'est que de la "Com" où l'on satanise l'agresseur en sublimant le peuple combattant. Car il faut bien faire quelque chose pour contenter le bon peuple, et répondre aux sollicitations de Zelinski lequel tente en vain d'internationaliser le conflit.

Finalement pour faire bonne figure et se donner bonne conscience, les pays de la CEE se lancent dans des livraisons d'armes sophistiquées supposées arriver à destination, sauf à tomber entre les mains des milices russes.

Mais où se trouve donc la frontière? N'est-ce pas une déclaration de guerre de facto ?

Une solidarité doublée d'une guerre économique avec soutien logistique armé, n'est-ce pas le franchissement d'une ligne rouge ?

On parlerait même de l'envoi de "brigades internationales" comme au bon vieux temps de la guerre d'Espagne, transformant le conflit en combat idéologique contre le fachisme.

No passaran !!

On image la suite.

Mais attention aux paroles incendiaires.

Et c'est ici qu'on passe à la troisième option: La guerre de la communication où les propos sont de plus en plus acerbes et incontrôlés.

Dans ce combat entre David et Goliath, on entend dire que les Russes sont englués et que les Ukrainiens résistent héroïquement.

Alors harro sur le bodet!

On finit par se monter la tête. On glisse sans s'en rendre compte de l'affrontement verbal vers l'activisme militaire. Il suffit alors d'un incendent aux frontières de l'OTAN pour basculer dans la guerre réelle.

Et les provocateurs ne manquent pas: Milices tchéchènes, groupe Wagner et autres disciples néo-nazis.

On ne s'écoute plus, on interdit la presse adverse, la diplomatie recule, on montre les images d'atrocités, on parle de crime de guerre....Il faut donc agir.

Comme l'a si bien dit notre ministre de la guerre Mme Parly, "l'Europe doit faire face, soit elle s'efface". 

Fermer le ban.

Ce qui est sûr, c'est qu'en face, l'homme parait déterminé et mène sa campagne napoléonienne sans broncher. Rien ne semble l'atteindre.

On nous annonce que le conflit sera long et que le peuple russe va souffrir, et nous aussi!! dixit Castex.

Déjà les bourses s'effondrent et l'inflation galope.

Un pas supplémentaire a été franchi et il fait peur: l'Europe décide de l'envoi d'armes sophistiquées et renforce ses défenses aux frontières de l'OTAN.

En résumé, c'est le combat de la Russie contre le reste du monde. Poutine est dans les cordes et va réagir aux sanctions qui lui sont infligées. A bien connaître l'individu, il est imprévisible et évoque déja l'activation de la "force de dissuasion".

Ca devrait faire froid dans le dos mais on prend ses propos à la légère.

Quand Kiev va tomber demain, il faudra se poser la question du destin de l'Ukraine et de la suite du plan de Poutine.

Car si les occidentaux n'ont pas de plan, lui sait où il va, il y mettre les moyens militaires s'il y est acculé. A la guerre comme à la guerre.

Gare aux dérapages. Et comme on ne peux se payer le luxe d'un conflit nucléaire, les va-t-en guerre de ce jour seront les premiers à déclarer "Mais qu'allaient-ils faire dans cette galère !"

Pensée du jour:

La guerre est un conflit opposant des hommes qui s'entretuent sans se connaître au profit d'hommes qui se connaissent trop bien et ne risquent rien. 


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