Lettre 132 Le bourbier ukrainien

 Il y avait deux scénarios:

1) La blitzkrieg avec invasion de l'Ukraine en 8 jours provoquant de facto la chute du régime Zelenski et la mise en place d'un gouvernement à la botte du dictateur russe. Le peuple serait passé d’un régime libéral à un régime autoritaire comme dans le bon vieux temps de l'URSS mais il aurait été épargné. 

Le monde occidental médusé se serait limité à ce qu'il fait de mieux: dénoncer et condamner.

Au final, la diplomatie aurait retrouvé sa place pour abandonner l'Ukraine afin de restaurer l'équilibre mondialiste. 


2) Une invasion molle destinée à épargner les frères ukrainiens, mais se heurtant à une résistance farouche soutenue par l'Europe par fourniture d'armes. La guerre dans toute sa splendeur… et son horreur pour les populations civiles avec son cortège de réfugiés.

Zelinski, tel De Gaulle, se réfugiera à Paris pour diriger la résistance.

A terme, la ruine du pays et la remise en cause de la stabilité mondiale sur fond de guerre nucléaire.

Ici aussi l'Europe sait faire: Solidarité, soutien financier d'un côté, sanctions économiques et boycott de l'autre. Bref le bourbier.

Poutine a sous-estimé la difficulté de sa campagne militaire et l'Occident a oublié ce que la guerre supposait d’horreurs. Nous voilà scotchés devant nos écrans, impuissants face aux images de dévastation.

Un dictateur dicte. Il ne recule pas. Le peuple ukrainien, enfant de la Russie, doit se soumettre ou souffrir les pires affres. S'il le faut, Poutine prendra les grands moyens et l'escalade est déjà en marche.

A terme, il vaincra même si sa victoire ressemblera à celle de Phyrrus, tant son pays en ressortira affaibli. 

Combien de temps l'Occident pourra-t-il demeurer spectateur passif ? Le peuple ukrainien est déterminé à combattre. Son sang appellera à l'aide et Macron, en chef de guerre devra franchir le rubicon. Le temps de la diplomatie est révolu, même si on s'écoute sans s'entendre.

Poutine explique à son peuple que l'OTAN et l'Europe représentent un danger à sa frontière.

Pour justification, il doit démontrer que la Russie est attaquée. Déjà les provocations se multiplient. Les armes promises tardent à venir et deviennent la cible de tirs menaçant les pays voisins membres de l’OTAN.

Macron a dit à Poutine "une guerre on sait comment elle commence, mais il faut savoir la terminer". C'est comme les séries de Netflix, il peut y avoir des dérapages.

Poutine a mis le doigt dans le pot d'une confiture amère. Son peuple et son armée se cabrent. Il suffira d'une internationalisation du conflit pour qu'il les mettent au pas. A la guerre comme à la guerre.

Nous sommes impliqués dans le scénario numéro deux. Il nous a été imposé par la bravoure et le nationalisme ukrainien que nous avons appelé de nos voeux. Dicton populaire lorrain:  "Tu as dit A il faut dire B". 

Avions-nous une autre option ? Certes non. 

Avons nous bien fait? Certes non, la guerre est la pire des solutions mais nous ne pouvions nous résoudre a une lâcheté munichoise. 

Par contre l’engrenage est en marche et nous y avons mis le doigt.


La réédition de la Baie des Cochons de 1961 fait froid dans le dos. C'était la première fois que deux puissances nucléaires se faisaient face.

Les missiles nucléaires étaient activés.

L'oncle Tom a baissé la culotte devant l'URSS et a du tolérer une base communiste à sa porte.

Poutine se souvient du vase de Soissons et sait qu'à la première menace l'Occident se soumettra et lui pardonnera ses pires méfaits.

Nos chefs de guerre sont-ils des tigres de papier. C'est ce que pense Poutine. Il voit en l'Europe des nations démilitarisées, renonçant à leur souveraineté, gangrenées par l'immigration et islamisées, autant de qualificatifs péjoratifs qui légitiment son combat. 

Il sait que lui seul est capable de faire usage de bombes sales. Que D.ieu nous préserve.

Et les USA dans tout ça ? No comment.

Le vieux juif face aux pogroms demandait à son rabbin: Rebbe, y a-t-il une prière pour nous préserver du Tsar ? 

Le rabbin réfléchit et se lance: Ja, weit, weit von uns !! ( Loin, loin de nous)





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