Lettre 134 New deal au Moyen-Orient

 Inattendu toujours arrive!

Pendant que les projecteurs sont braqués sur le conflit russo-ukrainien, le Moyen-Orient rebat les cartes diplomatiques.


Rencontre Al Sissi - Bennett à Sharm el Sheikh

La politique du "Tout pour l'Ukraine" va couter cher, très cher à l'Union Européenne. Chose rarissime, Macron l'a clairement annoncé en pleine campagne électorale: Croissance en berne, famine en Afrique...Energie plus cher voire hors de prix.

On prétend que la question de l'Iran est passée au second plan. Pas tant que ça! Toute vérité n'est pas bonne à dire. 

Ainsi les USA et l'Europe font le forcing pour aboutir à tous prix à la signature d'un accord sur le nucléaire lequel permettrait de lever les sactions sur l'Iran.

Et pourquoi tant d'acharnement ? ENERGIE.

C'est le nouveau mot magique qui plane sur un monde en plein bouleversement.

Le boycotte sur le gaz russe n'est possible qu'en trouvant une source alternative d'approvisionnement. Vous avez tout compris.

Les Occidentaux sont prêts à tomber de Charybde en Scylla et à renoncer à tous leurs principes de décarbonation pour se débarasser de Poutine: Acheter le gaz de chiste américains au grand dam des écolos et se soumettre aux Ayatollahs. 


Mais les Iraniens sont têtus. Ils exigent la suppression des "Pasdarans" du Hezbollah de la liste des organisations terroristes. Israël est vent debout contre cette hypothèse qui constituerait un véritable recul dans leurs relations privilégiées avec l'oncle Sam.

Les USA de Biden ne seraient-ils plus l'allié indéfectible d'Israël face à la menace nucléaire iranienne?

Devant cette reculade, Israël concrétise un front unitaire avec les puissances du golfe persique contre la menace iranienne.

Ces pays ont compris que la politique de désengagement de Biden laisse un vide et les rend vulnérables. Si l'Iran est autorisée à revenir dans le marché  de l'énergie, les milliards vont de nouveau affluer et nul ne pourra contrarier ses intentions hégémoniques.

L'Iran sera en passe de devenir la puissance militaire régionale majeure et augmentera encore le financement des milices terroristes.

Les Américains ont bien compris le message envoyé depuis Sharm el Sheikh et ont décidé de participer à un nouveau sommet qui s'est tenu le 28 mars dernier en Israël à Sde Boker dans le désert du Negev. 


Le choix du lieu de rencontre était délicat pour réunir pas moins de quatre pays arabes des plus importants (Egypte, Maroc, Emirats Arabes Unis, Bahreïn) aux côtés d'Anthony Blinken (USA) et le ministre israélien des affaires étrangères, Yaïr Lapid.

Jérusalem et Tel-Aviv écartées, c'est le lieu de la dernière demeure et sépulture de David Ben Gourion (Kibboutz Sde Boker) qui a été retenu avec la symbolique qui s'y attache. Le fondateur de l'état n'avait-il pas prédit que le désert du Negev serait l'avenir d'Israël.

Maison de Ben Gourion au kibboutz Sde Boker où il prit sa retraite

L'Iran qualifiée d'ennemi commun était au centre des discussions. Si les Américains ont insisté sur la nécessité de trouver une solution au conflit palestinien, cette incantation est devenue secondaire pour les pays arabes qui n'en font plus un préalable à la normalisation avec l'état hébreu.

Les Palestiniens et leur président Abbou Mazen étaient les grands absents, tant leur poids devient insignifiant au regard des enjeux géostratégiques.

A y regarder de plus près, cette chimère d'un peuple et d'un état palestinien créée de toute pièce par les états arabes en guerre contre Israël est retombée comme un soufflet devant l'état d'urgence de la menace iranienne. 

Les relations diplomatiques entre Israël et les pays arabes sont suivies d'échanges commerciaux et de vols internationaux. Chose impensable quelques années à peine, des vols réguliers partent de Tel-Aviv vers le Maroc, l'Egypte, les pays du golfe persique, la Turquie etc...

Car outre la puissance nucléaire, Israël alimente l'Egypte en gaz et la Turquie lorgne déjà sur cette manne appelée à se raréfier, conflit ukrainien oblige. 

C'est au regard de ce développement géopolitique sans précédent que les tensions se sont ravivées en Palestine face à la désespérence d'une jeunesse éduquée dans la haine d'Israël et à laquelle on a fait miroiter l'espoir d'une indépendance devenue illusoire.

Ceci explique les attentats terroristes de Hadera (deux policiers abattus) et de Bnei-Brak (Cinq morts), et dont les auteurs dont certains sont citoyens arabes israéliens, ont été neutralisés.

Le ramadan est une période propice pour les élans nationalistes. 

Quand la religion s'en mêle, le dicton "Tuez-les tous, D.ieu reconnaitra les siens" (Croisade contre les Albigeois en 1209) prend ici toute son horreur.

Cette apostrophe est applicable à la guerre de dévastation qui se déroule en Ukraine.



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