Lettre 145 Conflit israélo-libanais

 

Le contexte historique

La première guerre mondiale a vu l'empire ottoman s'effondrer alors qu'il s'était rangé aux côtés des Allemands. Mauvaise pioche!

Les troupes françaises ont pris Damas en 1918. La Société des Nations (SDN) a officiellement donné aux Français le mandat sur la Syrie et aux Britanniques le mandat sur la Palestine après la conférence de San Remo en 1920, conformément à l'accord Sykes-Picot de 1916.

L'Occident a fait choux gras. 


L'enclave largement chrétienne du Mandat français est devenue la République Libanaise en 1926 sous contrôle français dont les troupes ne se retireront complètement qu'en 1946.

Lorsque Israël déclarera son indépendance le 14 mai 1948, les pays arabes voisins lui ont déclaré la guerre et leur victoire paraissait si évidente que le Liban, jeune nation naissante, s'est impliqué dans cette coalition.

La petite armée libanaise a traversé le nord de la Galilée. Mais à la fin du conflit, elle a été repoussée par les forces israéliennes, qui ont occupé le Sud-Liban. 

Israël a signé des accords d'armistice avec chacun de ses voisins envahisseurs. L'armistice avec le Liban a été signé le 23 mars 1949. Dans le cadre de l'accord avec le Liban, les forces israéliennes se sont retirées à la frontière internationale.

Cependant, les accords d'armistice n'étaient pas des traités de paix avec Israël, ni la résolution finale du conflit entre eux, y compris pour ce qui concerne les frontières.

Ce conflit a provoqué la fuite (Volontaire ou provoquée, mais ceci est une autre histoire....) de Palestiniens dont le nombre de réfugiés au Liban est estimé à 110.000 Arabes.

Ils ont été parqués dans des camps et y résident encore.

Les chrétiens libanais majoritaires à l'époque craignaient que l'afflux de musulmans n'affecte leur domination politique. 

Ils leur ont donc imposé des restrictions. Les réfugiés ne pouvaient ni travailler, ni voyager ou s'engager dans des activités politiques.

C'est dans ce creuset que l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) présidée par Yasser a recruté ses militants.

De multiples attants ont été perpétrés.

Le 11 mars 1978, onze militants de l'OLP ont fait un débarquement sur une plage à 30 km. au sud de Haïfa, en Israël, où ils ont assailli un bus massacrant tous les passagers. (Massacre de la route côtière). 

En réponse, le 14 mars 1978, Israël a lancé l'opération Litani en occupant le sud du Liban. L'objectif était de repousser l'OLP loin de la frontière et de soutenir une milice chrétienne libanaise alliée à Israël, l'Armée du Liban Sud (ALS). 

Un accord de paix signé le  entre le Liban et l'État d'Israël mit fin à l'état de belligérance entre les deux pays impliqués dans la guerre du Liban. Cet accord a été ratifié par le parlement libanais avant que le gouvernement ne l'annule le .

Selon le texte, Israël se retire des territoires libanais qu'elle a occupés contre un engagement libanais de contrôler sa frontière avec Israël afin d'empêcher des miliciens palestiniens et libanais de commettre des attentats en territoire israélien. Des pressions syriennes sur le gouvernement libanais n'ont pas permis à cet accord d'être mis en application.

Depuis lors, la situation du Liban est une litanie (Sic) de troubles internes et, avec la dispariton de l'OLP, c'est le Hezbollah qui prendra la relève avec le soutien de l'Iran.

Les affrontements à la frontière sont légion, et les attentas perpétuels. Visitez le lien suivant:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_du_terrorisme_palestinien


Niant l'existance de l'état d'Israël, cette milice basée au Liban Sud a pris prétexte de la revendication territoriale du Liban pour mener une lutte armée conre Israël.

De quoi est-il question ?

Les fermes de Chebaa, appelées également Har Dov (הר דב), est une bande de territoire contesté à la frontière entre le Liban et le plateau du Golan. 

La bande de territoire disputée est de deux kilomètres de large, sur presque dix kilomètres le long de la frontière. 

Elle est située au sud du village libanais de Chebaa, sur les pentes ouest du Mont Hermon, à proximité du point de triple frontière entre Syrie, Liban et Israël. Son altitude atteint jusqu'à 1 880 mètres, ce qui lui ajoute une valeur stratégique.






La dispute de souveraineté résulte de l'échec de l'administration du mandat français et puis des gouvernements libanais et syriens, à démarquer la frontière. 

La région est représentée par le mandat français comme un territoire syrien, sur des cartes de 1933 jusqu'à 1945. En 1946, à la fin du mandat, le territoire est administré par la Syrie et représenté comme tel sur les cartes. En 1964, le Liban et la Syrie ne parviennent pas à démarquer une frontière commune et le territoire continue d'être représenté comme étant en Syrie. 

En 2000, Israël évacue le Sud-Liban en accord avec la résolution 425 du conseil de sécurité des Nations unies. Les Nations unies certifient le « retrait complet de tous les territoires libanais ». Donc Israël occupe légitimement cette enclave.

Israël accuse le Hezbollah d'utiliser cette revendication territoriale bien qu'illégitime, pour continuer ses attaques.


PS: Relisez trois fois pour bien comprendre......qu'au Moyen-Orient on laisse toujours du pain sur la planche pour alimenter les conflits.
Mais ce n'est certainement pas en restituant ce territoire stratégique que le Hezbollah baissera les armes.
Bien au contraire, il se servira de cette enclave pour lancer ses attaques.

Une petite note culturelle pour la route!

Certains se demandent pourquoi le nom "Israël" déroge à la règle en ce qu'il est masculin et ne porte pas d'article "l' " comme par exemple "l'Iran".

Les noms masculins de pays sont moins courants. Ils doivent parfois leur genre au fait d'être des anthroponymes (noms de personnes). Avant d'être un Etat, Israël était surtout le nom donné à Jacob par Dieu après qu'ils se soient battus toute une nuit. (Israël signifie «celui qui a lutté avec Dieu» en hébreu). Israël ayant été un garçon, le pays garde le genre masculin.

Quant à l'article, cela vient du fait que le pays était sous mandat britannique, et que les noms de pays en anglais ne sont pas précédés d'article. Tous les traducteurs qui rencontraient Israël dans les textes copiaient ainsi la forme sans article. Du coup, la commission des affaires étrangères l'a validé tel quel.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lettre 189 Journal de guerre J+8

Lettre 229 L’UNRWA au service du terrorisme

Lettre 193 Journal de guerre J13+14