lettre 148 Poutine Bluff-t-il ?

 Incontestablement nous sommes entrés dans une ère nouvelle qui nous rappelle à n'en pas douter, celle qui fut le prélude à la deuxième guerre mondiale.

Vladimir POUTINE

Mais peu nombreux demeurent ceux qui l'ont vécue. Et comme l'histoire se répète, attention danger!

Trois événements majeurs viennent de se produire coup sur coup en Russie:

* Mobilisation limitée à 300.000 réservistes 

* Référendum transformant les territoires ukrainiens occupés en terres russes

* Public adress aux Occidentaux sur le possible usage de l'arme nucléaire si la Russie est attaquée

Et a-t-il précisé, "ça n'est pas du bluff".

On peut glauser comme le font les commentateurs anti Poutine pour en conclure que l'homme est aux abois mais qu'il n'osera pas !

Il faudrait donc renforcer le soutien à l'Ukraine et persévérer même si le pari est diabolique.

Mais l'histoire s'écrit ligne après ligne et une autre lecture implique que le conflit s'enlise, que l'horreur succède à l'horreur, la destruction à la destruction.

Donc plus de soldats, plus d'armements et un pays en déhérence sur le long terme.

Macron hausse le ton, preuve que la diplomatie est en panne et que l'on s'oriente vers des lendemains qui déchantent.

Premier couplet: Fin de l'abondance

Refain: Récession-Inflation-Stagflation

Le pouvoir d'achat et en berne, mais nos édiles ont ouvert la chasse aux gaspies à tous les étages.

Finis la débauche et la luxure.

Et ça marche!!

Il faut être solidaires dans cette guerre économique qui devait mettre les Russes à genoux.

Plus de bains mais des douches, plus d'illuminations de Noël, chauffage en baisse, fermeture des piscines, des vélos pas d'autos.....

Autant de slogans propres aux économies de guerre. Mais c'est bon pour la planète.

Chacun y trouve son compte.

Dans les entreprises on craint le pire face au prix exhorbitant de l'énergie où la table de multiplication fait hérisser les cheveux.

Et il y a des syndicats assez fous pour exiger des hausses de salaires pour compenser l'inflation.

Que nenni, faites des économies!! Comme si le métallo de chez Renault dilapidait son modeste salaire en gâteries et frivolités de grandes marques.

Dans un bras de fer, il y a un point de fixation et un point de rupture.

Les Ukrainiens ont fixé l'adversaire lequel transpire, et reprend son souffle en mobilisant un sang neuf.

On est loin de la rupture.

Quelqu'un a-t-il sénarisé l'entrée des troupes russes au coeur de l'Ukraine avec un nouveau siège de Kiev ?

Va-t-on monter l'engagement d'un cran en mobilisant les forces de l'OTAN ?

L'autre hypothèse n'est pas plus enthousiasmante car jamais Poutine n'acceptera de perdre un pouce des territoires conquis qu'il va "russifier" par référendum interposé.

Poser la question de l'usage de l'arme nucléaire c'est y répondre.

L'Occident l'a baptisé "arme de dissuasion" mais la dissuasion ne fonctionne que lorsque son usage est probable sinon certain.

L'histoire regorge de propos tenus auxquels on n'a pas cru. Cette guerre a commencé par une invasion annoncée et à laquelle l'Europe n'a pas cru.

Il faut toujours prêter foi aux menaces adverses et se préparer au pire lequel est toujours à venir selon la loi de Murphy.

Pendant que les économies européennes souffrent, deux monnaies se portent à merveille: Le Dollar et le Rouble!! 

Sans oublier le Shekel.

Vous avez dit sanctions économiques? La Russie vend son gaz au plus offrant et les Américains sont à l'abri outre-atlantique.

Après avoir maximisé les impossibles économies , on fera quoi, retour à l'usage de la bougie ?  Au gazogène ?

Certain on déjà commencé des stocks.

Parfois les guerres sont le cache misère des hommes politiques qui n'arrivent pas à résoudre les difficultés économiques.

Ces difficultés sont devant nous. Il doit y avoir d'autres solutions que la guerre.

Zelenski devrait y réfléchir à deux fois. Mais comme le cycliste qui a la tête dans le guidon, il ne voit pas l'envol de la colombe.

Quand les gros maigriront, les maigres mourront. (Citation de Lao-Tseu Sage chinois, 571 - 531)