Lettre 168 FAUDA c'est pas du cinéma
Qui n'a pas suivi avec la série à succès FAUDA dans laquelle Lior RAZ incarne un agent infiltré d'une section spéciale des "Mista'aravim" du Chabak.
Lior RAZ scénariste, acteur et producteur
Né en Cisjordanie de parents juifs immigrés d'Irak et d'Algérie, il est enrôlé dans l'unité d'élite DOUVDEVAN alors que son épouse est assassinée par un terroriste venu de Bethléem.
Après son service militaire il déménage aux USA où il sera recruté comme garde du corps d'Arnold Schwarzenegger.
Revenu en Israël, il étudie l'art théâtral puis écrit le scénario de FAUDA où il incarne Doron Kabillio, commandant d'une unité de Mista'aravim (se faire passer pour un arabe)
Certes romancée, cette série Netflix est totalement calquée sur la réalité.
Dès 1945, l'armée israélienne a mis en place une unité chargée du renseignement par infiltration d'agents fondus dans la société arabe dont ils connaissaient parfaitement la langue pour y être nés.
Gamliel Cohen, l'un des précurseur explique qu'il faut non seulement pratiquer la langue, mais connaître le "slang" et avoir l'accent local. En outre, il faut parfaitement connaitre les usages et les codes de l'Islam pour ne pas attirer l'attention.
Né à Damas (SYRIE) il fut enrôlé par le Mossad pour s'infiltrer en pays arabes où il va entamer des études de journalisme puis sera engagé dans des ambassades où il obtiendra des informations sensibles.
De l'espionnage classique, Tsahal a mis en place des unités spéciales destinées à combattre le terrorisme.
La plus connue est l'unité DOUVDOUVAN chargée de recueillir les renseignements puis procéder à l'arrestation des terroristes au cœur de la Palestine.
Elle a été créée par le général Ehud BARAK en 1986 lequel a expliqué:
"Je veux créer une unité dont les soldats ressembleront à des arabes, parleront comme des arabes et se déplaceront à vélo dans la kasbah de Sichem comme s'ils se trouvaient dans la rue Dizengof à Tel-Aviv."
Ces soldats sont soumis à une formation militaire spécifique leur permettant de se fondre dans la masse et d'agir avec rapidité chirurgicale.
Il existe aujourd'hui plusieurs unités de Mista'aravim dont les plus connues sont:
* Sayeret Matkal (Tsahal)
* Yeh'idat DOUVDEVAN (Tsahal)
* Mishmar Ha Gvoul (Tsahal)
* Ha Gidhonim (Police)
* Yamam (Police)
* Chabak (Service de renseignements)
Mista'aravim procédant à l'arrestation d'un activiste après jets de cocktails Molotov
Le chien Django est mort!
"Il n'y aura aucun refuge pour les terroristes, ni à Djénine, ni à Sichem"
Il y a un mois, lors d'un attentat perpétré par des terroristes, une mère et ses deux enfants ont été assassinés par tirs automatiques sur leur voiture.
Tsahal était à la recherche des terroristes notamment pour éviter une récidive de ces bombes vivantes.
Le Chabak a obtenu des informations sur l'endroit où se cachaient les deux terroristes.
Des soldats de l'unité Yamam déguisés pour certains en femmes arabes et d'autres en agents de nettoyage se sont introduits en plein jour dans les rues de la Kasbah sans attirer l'attention.
L'armée a encerclé le quartier pour éviter l'arrivée de renforts extérieurs.
Des grenades assourdissantes ont été jetées depuis un drone sur la maison concernée. Le chien "Django" a été lâché pour provoquer la sortie des terroristes lesquels l'ont abattu.
Ce "guerrier à quatre pattes" a perdu la vie pour sauver celle des soldats.
Les Mista'aravim ont alors pénétré dans cette maison et après un échange de feu nourri, ont abattu les deux terroristes ainsi que le propriétaire qui les abritait.
Le mari et père des femmes assassinées informé du succès de l'opération a déclaré:
" Je voudrai demander aux familles de ces assassins ce qu'ils entendaient obtenir par cet acte terroriste; qu'en résultera t il pour leurs enfants?"
Il s'agit d'une opération spéciale banale, mais agir en plein jour en milieu hostile au milieu de milices armées qui tiennent la Kasbah relève de l'exploit.
Le tout sans victimes collatérales.
Souvenez vous des interventions catastrophiques des jeux olympiques de Munich où tous les sportifs israéliens ont été abattus (1972) et du Bataclan à Paris où la police est demeurée l'arme au pied pendant qu'on assassinait à l'intérieur.
Les Mista'aravim risquent leur vie au quotidien et leur visage demeure toujours à couvert.
Et à l'Assemblée Nationale des politiciens aux bras croisés voudraient faire condamner Israël comme pays d'Apartheid.
Il est vrai qu'en France tirer à boulets rouges sur Israël rapporte des voix.
Où est-elle la France amie d'Israël dans les années 1950 pendant la guerre d'Algérie. Les ennemis de mes ennemis ne sont plus mes amis.
Le logiciel a changé. Le repentir a ses effets pervers.
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