Lettre 169 Israël sous une pluie de missiles

 Ca n'est pas la drôle de guerre de 1939.

C'est une vrai guerre qui se passe non sur terre mais dans le ciel. Mais comme le disait Newton lorsqu'il reçu une pomme tombée de l'arbre, tout fini par le bas.

L'idée est simple. Le Djihad islamique envoie à l'aveugle des salves incessantes d'engins volant explosifs et Tsahal a pour mission de les intercepter en vol avant que le missile n'explose au sol.

C'est exactement comme le jeu de la bataille navale, touché ou coulé.

Le dôme de fer israélien

Ce jeu dure depuis qu'Israël a évacué la Bande de Gaza en 2005 sous le gouvernement d'Ariel Sharon, place prise par une organisation terroriste, le Hamas.

Mais cette fois, c'est un autre acteur tout aussi dangereux qui a débuté les hostilités.

Kader Adnan activiste du Djihad Islamique entamait une grève de la faim à chacune de ses incarcérations dans les geôles israéliennes pour obtenir sa libération.

Mais il devait décéder le 3 mai des suites d'une grève prolongée de 88 jours pendant laquelle il avait refusé tout traitement.

Le Djihad a aussitôt déclenché une pluie de missiles après quoi, en représailles, Israël a liquidé trois hauts responsables du mouvement impliqués dans ces tirs de roquettes ou dans des actions terroristes.

Depuis le 8 mai, cette organisation arrose copieusement le sud d'Israël (Ashkelon, Netivot, Ashdod etc...) où les habitants doivent se réfugier dans les abris.

Oui, comme pendant la seconde guerre mondiale car les bombes, ça tue!


Extrait du journal Yediiot Ha'aronot

Imaginez en trois jours, près de 1.000 bombes volantes dont 95% sont éliminées en vol dès lors qu'elles sont repérées comme dirigées vers des zones habitées. 

S'il y a dégâts matériels, il y a aussi des victimes humaines. La sirène d'alerte retentit. Les habitants disposent de 15 à 45 secondes pour se ruer vers les abris lesquels se trouvent parfois à plusieurs centaines de mètres de leur appartement.

Le cas échéant on s'abrite dans les cages d'escaliers et on attend la chute.

La répétition de ce stress chez les enfants laisse des traces indélébiles.

Qui est donc cette organisation?

Le Djihad islamique palestinien se définit comme un mouvement de libération et les Brigades Al-Qods en constituent la branche armée.

Elle figure sur la liste officielle des organisations terroristes et a été créée en Egypte pour migrer à Gaza puis au Liban et enfin en Syrie où se trouve son siège officiel.

Elle est soutenue financièrement par l'Iran et tisse des liens avec les Frères musulmans et le Hezbollah.

S'il y a peu de victimes côté israéliens (Encore que...) la question prégnante est de savoir si un pays peu admettre que son territoire soit placé sous une menace perpétuelle au bon gré d'un adversaire doté d'un arsenal inépuisable car sans cesse renouvelé.

C'est à la fois insupportable et inévitable.

On sait que la guerre aérienne ne peut qu'apporter une solution partielle. Israël bombarde allègrement les installations militaires et procède a des éliminations ciblées.

Mais l'ennemi se cache derrière des boucliers humains de sorte que ces opérations ne sont pas sans causer des victimes collatérales innocentes.

En outre, ce voisin turbulant dirigé par le Hamas n'est pas un partenaire pour une discussion pacifique. Il demande ni plus ni moins la disparition d'Israël et n'a cure de la détresse de sa propre population.

Une opération terrestre serait certes possible, voire souhaitée par la population du sud, mais elle aurait un coût humain, et serait génératrice d'un retour à une occupation dont on connait les affres.

Donc, Dôme de fer oblige, il faut supporter ces attaques comme moindre mal sachant qu'il n'y a pas d'issue sauf à évacuer la Palestine laquelle sera aussitôt soumise au dictat de ces mêmes organisations, c'est du moins la thèse dominante.

En attendant, l'Autorité palestinienne est dépourvue de toute efficacité tant son dirigeant Abbou Mazen, homme malade et vieillissant, peine à trouver une solution à sa succession laquelle aiguise déjà les appétits chez les activistes de tous bords.

Le Hamas de Gaza semble le candidat privilégié.

Voila l'équation posée.

Aucun gouvernement n'a pu la résoudre.

La haute technologie développée par Israël évite l'aventure d'une occupation de Gaza. Certains affirme que le Dôme de fer protège en vérité le Hamas puisqu'à défaut Israël n'aurait d'autre solution que de l'éliminer par une invasion de Gaza.

Pourtant il y a fort à parier que sa population captive serait bien mieux traitée, surtout avec le concours bienveillant des Egyptiens qui mouillent actuellement la chemise pour aboutir à un cessez le feu.

Le Hamas dans l'immédiat demeure l'arme au pied. Il sait qu'il n'a aucun intérêt à mettre la main à la pâte. Ce n'est pas son initiative. Il se contente de compter les points car un affaiblissement du Djihad n'est pas pour lui déplaire.

Wait and see.


Commentaires

  1. Bonne description d'une situation.
    Questions ; nous sommes face à un conflit de ''bas niveau''.
    Cette situation ne profite-t-elle pas aux deux parties qui y trouvent intérêts?
    Il n'y a pas de solution parce que personne n'en veut, Israël peut continuer à coloniser en toute quiétude et exploiter une main-d'œuvre palestinienne à bas coût, La Palestine ,ce qu'il en reste, peut continuer à enrichir sa minorité prédatrice et mafieuse.

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