Lettre 172 La France dans une guerre civile à bas bruit

Le policier a tiré sur un ange. (Dixit MBAPPE: « Ce petit ange parti beaucoup trop tôt »)

Il a été lâché par sa hiérarchie à la vitesse d'une balle.

Notre gouvernement voulait éviter les émeutes au prix du déshonneur, il a eu les émeutes et le déshonneur comme à Munich. 

Aucun homme politique n'a respecté la présomption d'innocence. Pire, le premier Français s'est fendu d'un réquisitoire brutal destiné pensait il à préserver la paix sociale.

Pauvre France! Pauvre Président!

Le scénario a tourné au chaos, aux émeutes, à l'anarchie. Pour éviter une autre victime, la police a reculé.

Cette nuit on rase gratis! Avec la certitude de ne pas être incommodé par les Keufs. Ils ont ordre de ne pas aller à l'affrontement.

On a même mobilisé le GIGN réputé pour avoir la gâchette facile. Que va t il faire face à une horde de délinquants âgés de 13 à 16 ans!!

Le pillage est la juste compensation d'une "colère" qui se tourne désormais vers les représentants de la république, quels qu'ils soient. 

Haro sur tout ce qui peut assouvir une vengeance légitime. Le sang doit répondre au sang. La loi du Talion contre une procédure judicaire qui met le policier à l'abri alors que le peuple réclame sa peau.

Un lynchage en bonne et due forme permettrait seul de calmer les esprits. Justice expéditive et populaire comme au temps de la guillotine ou de Daech.

Et puisqu'il est sous la protection judiciaire, il faut bien trouver une autre victime expiatoire afin qu'on puisse montrer sa tête sur une pic et assouvir ainsi la haine qui sévit dans les quartiers.

Le dialogue est rompu depuis longtemps et les tenants de l'ordre sont conspués comme fascistes.

On veut éviter que le sang coule; mais il coulera au moins du côté des policiers puisque plus que jamais, ils refuseront de faire usage de leurs armes.

Combien faut-il de ces holocaustes pour que le compte soit bon ?

Les quartiers contre la République, tel est l'énième épisode du conflit qui dure depuis quelques décennies.

Faisons le point:

D'un côté un délinquant encore mineur dont la conduite implique un contrôle, puis une arrestation.

Il prend le risque d'une échappée épique ou d'une arrestation musclée. Il n'est bloqué que par le fait d'un embouteillage et démarre malgré l'arme braquée sur lui.

Tout un chacun aurait levé les bras en signe de soumission. Lui sait que la police ne tire pas. C'est la règle fixée par les autorités.

Les deux motards estiment, à tord ou à raison qu'il relève de leur devoir d'arraisonner à tout prix ce délinquant routier qui met la vie d'autrui en danger.

Ils prennent le risque de sortir leur arme de service.

Le chauffard prend fuite. 

Un policier finit par tirer un coup qui s'avère létal.

Une vie perdue et une vie foutue.

L'Etat fournit un uniforme et une arme à ce qu'il est convenu de nommer "forces de l'ordre".

En cas de pépin, le flic se retrouve seul. Il est au service de la société, de la protection du citoyen, mais il doit savoir en toutes circonstances raison garder.

Sinon, il doit enlever son uniforme, restituer son arme et passer du côté opposé comme tout criminel.

La justice est impitoyable car aucun juge n'a jamais été confronté à la tension d'une arrestation forcée.

Le juge applique les textes froidement comme tout bon juriste. Peu lui chaud le contexte.

Mieux vaudrait retirer les armes à la police.

Mais chaque nuit les émeutes enflent.

Que fait le gouvernement? Il mobilise les forces de l'ordre de France et de Navarre sans résultat tangible. La rue appartient à la racaille.

L'état d'urgence n'est pas décrété. Ca fait mauvais genre et ne servirait à rien.

L'état de siège permettrait de vider les rues de nuit et envoyer l'armée prendre position avec tir de sommation ou plus si nécessaire.

Mais on va préférer attendre que les magasins se vident et que quelques maires soient violentés pour que la fièvre retombe.

Le courage leur manque. Nous paierons le prix fort.

Au fait, savez vous que tous les dommages seront payés par l'Etat qui est responsable en cas d'émeute faute de respecter son obligation régalienne de maintien de l'ordre public.

Le bon citoyen paiera pour la couardise de ses représentants.


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