Lettre 192 Journal de guerre J+12

Le poids des mots, le choc des sentiments.

Jamais discours n’avait été aussi sensible et humain et si les actes promis sont à la hauteur de cet engagement, décidément Israël ne sera pas seul.


Biden s'envole vers la Jordanie

Ce fut un véritable plaidoyer d’un frère d’armes.

La crainte d’une stratégie entravée est écartée. Biden est venu soutenir Israël et mettre à nouveau en garde l’Iran en répétant trois fois le désormais fameux Don’t que l’on pourrait traduire par « abstenez vous ».

Il a aussi innocenté Israël aux yeux du monde quant au bombardement de l’hôpital de Gaza. Les images vidéo et les enregistrements vocaux démontrent que c’est un tir manqué du Djihâd Islamique qui a provoqué cette explosion sur le parking de l’hôpital.

Il a posé un seul impératif, apporter de l’aide humanitaire au peuple gazaoui qu’il a distingué du Hamas qui le prend en otage.

N’étranglez pas Gaza!

Son message paraît emprunt de modération face à la détermination des soldats: N’allez pas vous salir les mains. « Ce qui vous différencie des terroristes, c’est que vous respectez la loi ».

« Vous avez le temps »

Merci vieux Joe pour ces bons conseils. Il se trouve que chaque jour qui passe affaiblit le Hamas et facilitera l’opération terrestre.

Car elle aura bien lieu.

L’idée serait de repousser la population dans la partie sud de la bande de Gaza où seraient assurées des conditions de vie supportables tandis que la partie nord serait zone de guerre privée de tout où le Hamas serait à découvert.

Il s'agit de déplacer un million de personnes qui n'ont pas trop où aller! Bien évidemment personne n'en veut. Israël a accepté de faire entrer l'aide humanitaire au sud pour répondre aux vœux de Biden.

Pendant ce temps les salves du Hamas sont incessantes sur Tel-Aviv et Tsahal intensifie ses frappes et élimine des dirigeants du Hamas impliqués directement dans le massacre du 7 octobre.

Au nord, le Hezbollah continue ses agressions par tentative d’intrusion et tir de roquettes mais sans véritable escalade.

Mais Biden sait que l'entrée dans Gaza sera le point de bascule et il lui faut du temps pour s'organiser, pour préparer sa population à une éventuelle intervention.

Il joue ici sa réélection. 

C'est aussi pour cela qu'il exige d'être partie prenante au cabinet restreint qui prend les décisions stratégiques.

En contrepartie, il donne tout et plus à Israël sur le plan de l'aide en matériel militaire sophistiqué et financier.

Et ca ne sera pas de trop. Près de 500.000 soldats sont mobilisés avec un coût qui va grever lourdement les finances publiques puisque cette guerre va durer.

On parle au moins de quelques mois.

Les commerces peinent à trouver du personnel et sont forcés de fermer.

L'économie de guerre est en marche. Des jours sombres s'annoncent, et pas seulement sur le plan financier. La guerre ne tue pas que l'ennemi.

Comme l'a dit un commandant à ses soldats: "Sachez que tous ne reviendront pas".

Joe Biden le sait. Il a vécu toutes les guerres. Ses paroles doivent être interprétées à l'aune de son expérience.

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