Lettre 194 Journal de guerre J+15

Deux otages ont été libérés.

Enfin une bonne nouvelle après cette horreur.

Pas vraiment.

Le gouvernement avait déclaré « nous sommes en guerre et notre priorité c’est l’éradication du Hamas. Nous nous occuperons ensuite des otages»

Il est vrai qu’il ne pouvait être question aux premiers jours de négocier avec une organisation terroriste auteure d’une boucherie.

Alors que les soldats sont massés à la frontière et sont prêts au combat, voilà qu’à cet instant précis deux personnes de nationalité américaine (Sans double nationalité) sont libérées pour raison humanitaire. Lesquelles?

Judith et sa fille Nathalie  Raanan libérées

Et apparemment sans contre partie.

Merci Mister Président.

C’est bien le pire message qui pouvait être envoyé au monde car il engendrera deux phénomènes.

D’une part, le Hamas n’est pas le barbare décrié.

D’autre part, il faut laisser place à la négociation.

Et en ré analysant le discours de Biden, on s’aperçoit qu’il a mis en garde Israël contre une invasion de Gaza et a demandé du temps pour la négociation et faire libérer en priorité ses ressortissants.

Car il y a des priorités donc une forme de sélection.

Macron va emboîter le pas au profit de ses 25 otages.

Chacun pour soi.

Belle mentalité.

Auraient ils oublié qu’ils sont tous Israéliens et juifs.

Mais il y a pire.

Un jeu satanique vient de débuter avec le concours des médias. Déjà des parents se manifestent pour exprimer leur colère: La libération des otages doit être la priorité des priorités! En pénétrant dans Gaza vous mettez nos enfants en danger.

Pour preuve, deux sont déjà libres, « Je veux aussi le mien ».

La encore, chacun pour soi.

Et si deux américaines ont été libérées, c’est bien que la thèse de Biden est juste. Il faut négocier, livrer de l’aide humanitaire, faire une trêve, attendre.

Ce cri du cœur est légitime. Seul celui qui est concerné sait la souffrance extrême d’être sans nouvelles, dont chaque instant est pire que la mort, une torture de ne pouvoir rien faire.

La guerre vient de se déplacer sur un terrain glissant: Celui des sentiments ou plutôt du sentimentalisme.

La guerre psychologique a commencé.

On ne confie pas la négociation avec les kidnappeurs au père d’un otage. On ne met pas la mère d’une enfant assassinée dans le jury d’assises.

Mais le Hamas connaît la puissance des médias et saura jouer avec les nerfs.

On voit désormais à quoi serviront les otages. Comme boucliers humains, non sur les toits pour empêcher les bombardements, mais face aux médias avec le cri de douleur des familles.

Car ils savent où dans nos sociétés se trouve le maillon faible: La puissance ou la faiblesse des sentiments.

Ces mêmes sentiments qu’ils ignorent.

Et la négociation va commencer: Macron et  Biden vont jouer une partition commune en s’abstenant désormais de toute critique envers le Hamas. Ils diront le contraire de ce qu’ils ont soutenu la veille.

Certes, ils obtiendront quelques résultats, mais avec 210 otages, il y a de l’eau devant.

Un otage par ci par là.

Et en attendant, nous auront perdu tout soutien si nous violons ce pacte sournois. On va découvrir que le soutien militaire américain et les 14 milliards avaient une contre partie.

En attendant Bibi qui parait ne pas savoir comment s’en sortir explique que l’armée de l’air fait un excellent travail. Il temporise.

Pourquoi exposer nos boys?

La population de Otef Aza est à l’abri dans des hôtels du centre. Tout va bien.

Tant pis pour les va-t-en guerre?

Le message occidental est simple: Ne mettez pas le Moyen-Orient à feu et à sang!

Mangez votre chapeau. 

Ne vous laissez pas dicter votre action par l’esprit de vengeance.

Vous éviterez des pertes quotidiennes et tant pis pour vos morts du 7 octobre. 

Préparez vos mouchoirs.

Si nous étions entrés ce matin dans Gaza, on n’en parlerait plus et l’union serait totale.

Et dans 8 jours, quand les pourparlers s’enliseront, viendra le temps de l’action qui n’a que trop tardé.

 

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