Lettre 197 Journal de guerre Jour J +18 +19

 

La libération des deux premiers otages a été un  tournant dans ce conflit.

Ce fut un coup de génie du Hamas, un levier qui va renverser l'ordre des forces en place. Le pot de fer vient de se fissurer à hauteur de son talon d'Achille.

La libération de deux otages supplémentaire a fait naître l'espoir fou d'une possible négociation en plaçant la question de leur libération au premier plan.

Il faut sauver le soldat Rayan!!

En Israël on a pas oublié l'attentat des jeux olympiques de Munich au terme duquel la police allemande espérait libérer les sportifs israéliens par un assaut. Ils furent tous exécutés.

On ne combat pas contre un régime terroriste qui détient plus de 200 otages. 

Et comme depuis plusieurs jours, il ne se passe rien de nouveau sur le terrain (L'invasion est retardée) les médias ont mis leurs projecteurs sur les familles d’otages et leur douleur extrême.

C’est un déversement de pleurs et d’espoir.

C'est humain dans les sociétés civilisées.

Israël était face à deux options:

1) Mettre Gaza à feu et à sang et refuser toute aide humanitaire jusqu'à libération complète des otages, et à défaut, mener une opération terrestre pour tenter leur libération.

C'était l'option initiale. Mais il eut fallu peut-être renoncer à l'aide des Américains.

2) Laisser le temps au temps et négocier en libérant le cas échéant 6.000 terroristes enfermés dans les geôles israéliennes.

C'est le plan B des Américains vers lequel on semble s'orienter.

On perdra et la guerre (Qui n'aura pas lieu) on perdra les otages, et on conservera le Hamas qui refera ses forces sous quelques mois.

Pourquoi?

Car il est question d’une négociation concernant 50 otages, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Au rythme de deux par semaine, on sera encore là dans deux ans.

Ce plan munichois s'impose aux sociétés modernes qui ne savent plus combattre.


Visite de Macron en Israël


Le vrai faux événement du jour c’est la visite du président français Macron passée quelque peu inaperçue dont personne n’attend rien tant il s’est brûlé les ailes au Liban et en Algérie.

Son discours n'apporte rien de nouveau sauf qu'il a fait comme toujours du "En même temps" à savoir de l'humanitaire et libérer les otages d'un côté, et le combat acharné contre le terrorisme mais dans le respect du droit.

Il n'a pas donné sa recette de cette bouillabaisse.

Et, pour calmer les ardeurs de sa population, il a milité pour la solution à deux Etats après que le Hamas sera été éradiqué. En ces termes:

"....En acceptant le droit légitime des Palestiniens à disposer d'un territoire et d'un Etat en paix et en sécurité aux côtés d'Israël parce qu'il aura intégré l'existence et la sécurité d'Israël comme une condition première."

Malheureusement toute l'histoire du conflit est précisément fondée sur le refus absolu du monde musulman à accepter l'existence d'Israël sur terre d'Islam. 


António Guterres Secrétaire général de l’ONU

Le second évènement c'est l'intervention du secrétaire général de l’ONU lequel vient de demander une trêve en déclarant que cette crise a pour source l’occupation de la Palestine par Israël.

Vous avez bien lu et entendu. Il n’y a qu’un seul responsable. Israël ne peut s’en prendre qu’à lui même.

Cherchez l’erreur!

Lui aussi évoque la solution à deux peuples deux Etats:

« Même en ce moment de danger grave et immédiat, nous ne devons pas perdre de vue le seul fondement réaliste pour une paix et une stabilité durable : une solution à deux États ».

Question: Mais pourquoi cette solution recherchée depuis 75 ans n'a jamais abouti?

En 1948, pendant la guerre déclenchée par toutes les nations arabes environnantes, une partie importante des Arabes autochtones (Environ 700.000) ont quitté Israël pour se réfugier dans les pays voisins.

Leur nombre était estimé à 6.000.000 en 2017.

Au fil des années, le droit au retour est devenu une des revendications fondamentales des Palestiniens au cœur du conflit israélo-palestinien. 

Dans les négociations actuelles, les Palestiniens revendiquent un retour en Israël et à l'effet de l'instauration d'un futur État palestinien.

Puisqu'il est certain que cette revendication ne saurait être agréée, toute discussion est dans l'impasse. 

David Ben Gourion déclarait à la fin de la guerre:

« Ce ne serait pas faire un acte de justice de rapatrier les arabes a Jaffa mais une folie. Ceux qui nous ont déclaré la guerre doivent en supporter le résultat après avoir essuyé une défaite. »

De 1948 à 1974, l'ONU prendra plusieurs résolutions imposant le retour des réfugiés sur leur terre.

Dans l'attente de l'exercice de ce droit au retour, l'ONU créera l'UNRWA laquelle dispense ses services dans 59 camps situés dans les zones de Cisjordanie, de la bande de Gaza, en Jordanie, au Liban et en Syrie, soit au total 6.000.000 de personnes.

Pourquoi une telle augmentation?

Parce que la définition de réfugié de l’UNRWA couvre également les descendants des Palestiniens de 1948 qui sont les seuls à bénéficier de cette notion extensive.

Des sommes colossales sont investies pour assurer leur survie et dont l'Europe est le plus grand donateur à égalité avec les USA. (120.000.000 $)

Il n'est donc pas question de les intégrer dans les pays d'accueil, et c'est bien entendu dans ces camps que les organisations terroristes recrutent.

Voyez sur la question:

Le problème des réfugiés palestiniens demeure sans solution, par Eric Rouleau (Le Monde diplomatique, janvier 1964) (monde-diplomatique.fr)

Le droit au retour invoqué par les Palestiniens démontre que leur intention n'est pas de créer un Etat, mais de contribuer à la destruction d'Israël par "le ventre".

En 1948, alors que le pays était en guerre, le retour de 700.000 Palestiniens leur aurait donné une majorité politique. Que dire aujourd'hui de 6 millions de Palestiniens?!!

Il y a 80 millions de réfugiés dans le Monde et la seule solution concrète consiste à les intégrer dans les pays d'accueil. L'Europe en est l'exemple vivant actuel.

Depuis 1948, il y a eu une migration massive (600.000) des juifs du Maghreb vers Israël, chassés à cause du conflit avec pour choix la valise en carton ou le cercueil.

Ils ont été intégrés en Israël, et non pris en charge par l'UNRWA.

Qu'en déduire?

Il est clair que les nations ont tout fait pour laisser pourrir la situation en donnant aux Palestiniens de la quatrième génération l'espoir fou d'un droit légitime au retour, exigence qui bloque la situation.

L'expression "Deux peuples, deux Etats" est un concept occidental interprété différemment au Moyen-Orient: "Deux peuples, un seul Etat".

En Israël, le nouveau gouvernement pense la même chose. L'un des deux doit partir.

Le massacre du 7 octobre n'est rien d'autre que l'expression de cette exigence arabe: Pas de corps étranger en terre d'Islam.

C'est dans ce contexte très pessimiste qu'il faut analyser la question des otages. Ils seront simple monnaie d'échange ou boucliers humains.

Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Rien ne nous sera épargné.

Mais on nous demande de rester humains, même si en face des visions d'horreur nous seront encore imposées.

A l'ennemi rien ne sera reproché puisqu'il ne s'inscrit pas dans les instances civilisées.

Des otages juifs, mêmes des enfants, n'autorisent pas une entorse aux règles humanitaires en temps de guerre contre des populations qui seraient non concernées. (Sic)

Pourtant tous les terroristes du Hamas sont Palestiniens. L'Europe met la tête dans le sable car c'est elle qui a financé ces bouchers.

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