Lettre 202 Journal de guerre J 26+27

Le moral est bon.

Enfin presque.

500.000 soldats sous les drapeaux. Autant dire que dans chaque famille, il y a soit une fille ou un fils, soit un proche au front nord ou sud. La guerre c’est la mort. Les parents le savent, eux qui ont vécu et combattu dans les guerres pour la survie d’Israël. 

Aucune nouvelle du front puisque les téléphones portables leurs sont confisqués. Déjà 16 soldats d’unités d’élites morts au combat. La guerre a un prix.

Les visages sont tendus, le manque de sommeil se lit dans les yeux rougis.

Et que dire des familles d’otage? Certes, on peut demeurer spectateur de leur douleur, voire s’en extraire. Mais leur absence en terre ennemie nous hante tous. Mangent t ils? Quelles sont leur conditions sanitaires de détention? Reviendront ils?

Rien. Silence radio.

Si le sujet a disparu des chaînes d’information étrangères, ici leur sort est d’une récurrence douloureuse.

5 otages sur 250 libérés en trois semaines et rien de concret en vue. Et que penser du monde civilisé qui n’a d’yeux que pour la population coupable et complice de Gaza sans rien exiger du Hamas pour leur libération.

Certes, on ne peut rien attendre d’une organisation terroriste, mais il faut la dénoncer, la condamner sinon c’est de la complicité.

Aucune information n’est diffusée sur les mesures de protection prises par Tsahal qui demande à cor et à cri que la population migre vers le sud où l’aide humanitaire y circule et tous les fluides sont rétablis. 

L'aide humanitaire entre à Gaza

Exigence d’une trêve humanitaire. Pour qui? Relâcher la strangulation du Hamas? Lui qui continue allègrement à bombarder à tout va. Et le nord qui s'enflamme.

Et par qui? Le Hamas, le Hezbollah, les Houthis ou peut-être l'Iran. 

Décidément bien qu’Israël est attaqué par les quatre points cardinaux, on voudrait le freiner, lui, mais pas les autres.

Et qu’en est-il de la proposition macronienne d’une coalition internationale contre le Hamas-Daesh?

Mais il faut garder bon moral.

L’armée est aux portes de Gaza-ville où se masse encore une forte population tel un bouclier humain. La progression sera compliquée. 

Le moral est bon. Les soldats sont motivés. Oubliée la fracture politique et la division dans l’armée. Ils ont tous répondu « présent », circonstances obligent.

Mais les cœurs sont brisés. Le carnage exorbitant dans son ampleur exige des réponses quant aux responsabilités. 

Les responsables militaires ont fait leur mea-culpa. On sait déjà qu’ils démissionneront après la guerre. Par conte sur le plan politique, nada! 

Pourtant la presse a tendu la perche à Bibi. La question lui a été posée vertement. Rien. 

Si, il a annoncé une commission d’enquête plus tard, bien plus tard pour rechercher les coupables. Et tous devront donner des réponses, même lui.

Mais il entend échapper à sa responsabilité politique et son erreur d’appréciation criante sur la dangerosité du Hamas qu’il a négligée.

Il y a eu pourtant des signes avant-coureurs.

Dans l’armée on ne fait pas de politique mais notre Churchill fait pâle figure. Il se terre dans son bunker à telle enseigne que Biden vient de lui demander de réfléchir à sa fin de carrière politique.

Mais les soldats ont des chefs militaires exemplaires, les hommes politiques sont passés au second plan.

Certains militent pour une purge immédiate. Mais en période de guerre, l'opération est délicate. 

L’après guerre de Gaza bouleversera le panorama politique et sociétal. Si les otages sont sacrifiés, le choc deviendra tsunami.

Mais attention, la guerre peut aussi dégénérer sur le plan international. Netanyahu pense sûrement que le temps travaille pour lui. Et il s’accroche à la barre!

Il se sait honni. Il doit avoir le moral dans les chaussettes. En attendant ses affaires pénales sont suspendues comme les décisions de la cour suprême relative à la réforme judiciaire.

C’est toujours bon à prendre!!

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