Lettre 217 journal de guerre J 69-73

 Alors que la bataille fait rage au cœur de Gaza, les familles d’otages reprennent la main et exigent la négociation d’un accord à tous prix.

Ils campent devant le bunker de l’état major où est retranché le cabinet de guerre.

Le Hamas y serait favorable contre le retrait total de Tsahal de la Bande de Gaza. Fin des hostilités.

Que faire?

Une thèse voudrait qu’après la libération des otages il serait possible de reprendre le combat en pénétrant à nouveau dans Gaza.

Ce scénario paraît illusoire car le Hamas mettra des conditions de temps avec libérations par tranches de sorte qu’une démobilisation partielle sera obligatoire.

On gagnera 6 mois de calme puis tout sera comme avant.

Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.

Robot détecteur de tunnels

Un travail gigantesque a d’ores et déjà été réalisé. Les tunnels détruits, du matériel de guerre saisi, des terroristes anéantis dont certains dirigeants.

Évidemment le Hamas criera victoire, Israël sera soulagé mais le contrat sécuritaire implicite demeurera en question. 

Mais nous savions dès le 7 octobre qu’il est difficile pour Israël de mener une guerre avec 250 otages.

Attention! Le Hamas est loin d’être éradiqué militairement et le Hezbollah n’a pas encore donné la mesure de sa force.

Ceci implique une guerre longue et dévastatrice sur le plan humain et économique, n’en déplaise à Netanyahu qui serait prêt à voir le conflit s’éterniser pour se maintenir en place et repousser les échéances.

Faut il manger son chapeau et accepter de cesser le combat?

150 soldats se seraient-ils sacrifiés en vain?

Le peuple ne l’accepterait pas. Mais il y a un point faible incontournable: la mort des otages.

Trois soldats-otages ont été abattus par Tsahal et le Hamas a diffusé un film montrant trois autres otages très âgés et malades que chaque jour qui passe les met en danger. La guerre psychologique fait partie de son arsenal diabolique.

Sans parler de la liste des soldats morts au combat qui s’allonge de façon douloureuse.

L’Iran met le commerce international en danger par Houtis interposés et tôt ou tard, la pression va monter pour interrompre cette guerre. Personne ne veut mettre la main dans cet engrenage.

Deux évènements peuvent faire basculer le choix. 

* La libération d’otages par l’action de Tsahal, ce qui aurait pu se produire si les 3 soldats n’avaient pas été abattus par erreur.

* La reddition massive de terroristes du Hamas.

Dans ce cas, la poursuite des opérations ne pourrait être entravée.

Sinon, l’hypothèse d’un cessé le feu deviendra omniprésente. Il faut comprendre, et nous le savions tous, que les otages sont la monnaie d’échange qui peut sauver le Hamas et il y travaille.

Alors guerre à outrance pendant des mois comme annoncée par le cabinet de guerre, ou la réal politique avec arrêt provisoire de l’hémorragie.

C’est une question qui incarne une autre division de la société israélienne: empathie contre absolutisme.

Mais le pays a besoin de nettoyer les écuries d’Augias car on s’aperçoit que la politique à la petite semaine du gouvernement se poursuit avec distribution de fonds importants pour des actions subalternes au lieu de servir au financement de la guerre et de ceux qui en souffrent.

La division dans le cabinet de guerre ne tardera pas à se faire sentir. Il veut faire montre d’unité et de détermination. Mais sur le moyen terme, c'est une alliance fragile voir contre nature.

Et déjà on reparle d'élections anticipées. Comment osez vous en temps de guerre!! 

Le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Un mois sans nouvelle libération d'otages, les familles commencent à avoir le temps long.


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