Lettre 218 La guerre des tunnels

 Tsahal annonce l’élimination de 8.000 terroristes sur les 20.000 morts estimés par le Hamas.

150 soldats ont laissé la vie. C’est le lourd tribut à payer pour réparer les erreurs politiques.


Tsahal utilise des chiens équipés de caméras pour débusquer les terroristes

La phase ג (Gimel, troisième lettre de l’alphabet) a débuté. La Bande de Gaza est globalement sous contrôle au Nord et en bonne voie au Sud. Il s’agit désormais de neutraliser les poches de résistance sur terre et dans les souterrains.

Les bombardements massifs prennent fin et remplacés par des tirs ciblés et chirurgicaux.

Si des terroristes se rendent, d’autres poursuivent le combat sous forme de guérilla en surgissant des tunnels pour affronter en face à face les soldats de Tsahal. Ils piègent les bâtiments, posent des mines tirent des roquettes anti tanks, utilisent des tireurs embusqués. 

Les unités spéciales de Tsahal sont parfaitement formées pour combattre en terrain urbain, mais les pertes sont sensibles.

La destruction des tunnels et la neutralisation  complète du Hamas prendra du temps. Si toutefois cet objectif est réalisable.

Il faut empêcher les terroristes de remonter vers le nord de la Bande de Gaza par les tunnels encore en fonction.

Quel est donc le plan et la stratégie du cabinet de guerre?

Sur le plan militaire, il est question de mettre en place une zone de sécurité d’au moins un kilomètre le long de la frontière de Gaza avec démolition de toutes constructions et création d’un no man’s land.

Il est impératif de rétablir la sécurité des localités israéliennes qui ont été attaquées et partiellement détruites. Sinon la population ne reviendra pas.

C’est valable aussi pour les localités de la haute Galilée où le Hezbollah menace d’intrusions de même ampleur. Ce front nord devient de plus en plus inquiétant tant les échanges de tirs sont quasi permanents. Tsahal sonde les éventuels tunnels creusés sous la frontière pour tranquilliser la population.

Environ 80.000 Libanais ont déjà quitté la zone frontalière pour se réfugier au delà du Litani.

Israël s’abstient de lancer ses troupes pour affronter le Hezbollah suivant en cela les préconisations de Joe Biden. Le "Don't" s'appliquerait aussi à Israël. Mais si un accord politique n’intervient pas, il faudra bien se résoudre à l’affrontement. Il est impératif que le Hezbollah se retire du Sud Liban.

Sur le plan politique, si les pays concernés de près ou de loin phosphorent pour trouver un volontaire chargé de gérer la Bande de Gaza après la chute du Hamas, c’est uniquement pour s’exclure du jeu.

Il ne demeure donc que deux possibilités, Israël l’Autorité palestinienne.

Israël n’a rien à y chercher; il n’y a que des coups (Makess en bon Yiddish) à prendre.

Biden aurait une préférence annoncée pour mettre en place des élections communes entre les deux entités pour remplacer Abdou Mazen âgé de 88 ans et en mauvais état.

Il y aurait certes deux candidats qui auraient le soutien de la population.

Qui sont-ils? Quel est leur profil?

1) Nasser al-Qidwa né en avril 1953 à Gaza. Neveu de Yasser Arafat. Il a étudié la médecine au Caire. Membre du Conseil national palestinien il entre en 1981 au Comité central de l'OLP.

En 1991, il devient l'observateur de la Palestine à l'ONU. En  2005/2006 il est nommé ministre des Affaires étrangères. Proche de Marwan Barghouti, il prend part à une liste concurrente du Fatah lors des élections législatives palestiniennes de 2021.

Homme politique modéré, il ne parait pas mêlé au terrorisme. 

2) Marwan Barghouti né le  en Cisjordanie. Membre du Conseil législatif palestinien depuis 1996 malgré son emprisonnement, il joue un rôle important durant la première et la seconde Intifada. Il est alors un chef de file du Tanzim, groupe paramilitaire du Fatah.


Arrêté en 2002 puis condamné par une cour civile israélienne à cinq peines de prison à perpétuité pour le meurtre de cinq personnes et pour soutien au terrorisme, il se déclare innocent au cours de son procès et affirme être « un homme de paix qui soutient toujours un accord de paix avec Israël ». Il est la figure politique la plus populaire dans l’opinion palestinienne.

Candidat sérieux mais dangereux. Encore faut-il qu'Israël accepte de le libérer si toutefois le Hamas l'intègre dans une liste d'échange. A défaut, il pourrait devenir Président tout en demeurant emprisonné!

Une solution parallèle verrait la mise en place d'un service provisoire de gestion administrative sous couvert d'une force internationale dans laquelle Tsahal serait prépondérant.

Du bidon? Il faudra pourtant bien que quelqu'un prenne en charge de cette population qui ne va pas disparaitre. L'hypothèse d'une migration vers les pays voisins ou lointains demeure chimérique.

En attendant les pays arabes semblent faire pression sur Abbou Mazen pour qu'il démissionne et organise des élections. A défaut, ils lui couperaient les vivres.

Serions nous à l'aube de la création d'un Etat palestinien?


Commentaires

  1. l'Etat Palestinien est la seule solution, sinon Israel va devenir un Etat binational avec les juifs devenant une minorité, à terme, dans l'état juif d'Israël

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