Lettre 228 Un génocide à Gaza ?

Chacun voit midi à sa porte.

L’Afrique du Sud et les États soutenant les Palestiniens se félicitent d’une décision historique et estiment avoir gagné la première manche.

Il est vrai que la CIJ de la Haye a accrédité la possibilité d’un génocide commis contre le peuple palestinien.


Les juges rendent leur sentence

Côté israélien, on a eu chaud! On s’en sort à bon compte car la Cour n’a pas eu la main lourde.

Au final elle ne fait que rappeler Israël à l’ordre et au respect de la convention de Genève et en évitant tout acte de génocide, ce qui allait sans dire. 

Le jugement est un simple rappel à la loi. C’est un avertissement sans frais. Bref, tout ça pour ça. 

Mais pas que ……

Il se trouve que la CIJ de la Haye avait rendu en mars 2022 une décision provisoire contre la Russie lui intimant l’ordre de cesser l’invasion de l’Ukraine sur la base d’un possible génocide.

Cette décision a été balayée d’un revers de manche, et le conseil de sécurité n’a pas été saisi pour assurer l’exécution de cette sentence, la Russie disposant d’un droit de véto. 

Mais en Israël on considère que cette juridiction a vendu son âme aux terroristes alors qu’elle aurait dû écarter la plainte faute de fondements sérieux.

Sur le plan procédural, l’Afrique du Sud a été déclarée recevable à agir car certaines accusations pouvaient entrer dans la définition du génocide et que le respect de la convention de Genève s’applique « Erga Omnès » [A l’égard de tous] 

C’est à dire que bien que les faits s’accomplissent contre un groupe tiers, chaque membre signataire peut en demander le respect contre un autre membre.

Quant aux faits reprochés, la cour retient:

- Dommages aux structures civiles et médicales

- Victimes civiles

- Déplacement massif de population

- Gaza rendue inhabitable

La cour s’est fondée sur les témoignages d’organisations humanitaires évoquant des conditions de vie inhumaines, une famine et un risque sanitaire majeur.

Quant à l’intention de perpétrer un génocide, la cour s’est référée aux déclaration d’hommes politiques israéliens évoquant la destruction de Gaza, impliquant que la population est dépourvue de tout lieu sûr où se réfugier.

Il n’a été question ni du Hamas encore moins de ses techniques de combat usant de la population comme bouclier humain, utilisant écoles, hôpitaux et mosquées comme lieux stratégiques et stocks d’armes.

Mais la cour avait à se prononcer sur la protection du peuple et non sur les qualités respectives des belligérants. C'est ainsi.

Quant à la décision, la cour a commencé par rejeter la demande d’arrêt des combats.

Elle n’a ordonné que des mesures de protection de la population qu’Israel n’aura aucun mal à respecter dans la troisième phase de combats localisés.

- Respect de l’aide humanitaire

- Israël doit punir tout acte de génocide et conserver les preuves

- Faire un rapport sur les mesures prises

La cour a exigé la libération immédiate des otages. Ce vœux pieux semble donner le change mais équivaut à un message placé dans le mur des lamentations, une bouteille à la mer.

On peut noter une première contradiction. Si la cour estimait que se produisait un possible génocide, elle se devait d’exiger la cessation des combats. Elle ne l’a pas fait, ce qui implique de façon implicite mais nécessaire qu’elle n’a pas accrédité sérieusement la thèse de la plainte.

Une longue enquête sur le fond de l’affaire aboutira dans cinq ans à un jugement négatif, ce qui suppose que ces mesures provisoires sont nulles et non avenues, même si elles doivent être respectées à titre provisoire.

Les réactions internationales méritent d’être observées.

Washington a réitéré sa position, savoir que les accusations de génocide étaient sans fondement.

La France estime qu'il ne faut pas galvauder la définition de génocide laquelle suppose une atteinte intentionnelle contre la population.

L'Allemagne s'était déjà prononcée sur le fond en récusant la position de l'Afrique du Sud mais a demandé à Israël de respecter la décision.

On sait que l'Afrique du Sud est dirigée par l'ANC,  parti corrompu en faillite dont on a appris que subitement, une fois la plainte déposée, il est revenu à meilleure fortune.

L'origine des fonds n'a pas été dévoilée ce qui permet à certains de supposer que l'Iran serait le contributeur en compensation d'un service rendu.

Fake news?

Israël a senti le vent du boulet, mais c’était un tir à blanc, une sorte de tempête dans un verre d’eau.

Ce qui démontre si besoin était que les instances internationales se discréditent dès lors qu’Israël est concerné. 

Cette farce n’avait pas lieu d’être même s’il faut reconnaître que la population de Gaza paie très cher son soutien au régime terroriste.

Mais poursuivre le peuple qui a subi la Shoah alors qu’il combat une organisation terroriste qui a commis une nouvelle Shoah le 7 octobre, est un crachat à la face du monde libre.

Pendant ce temps la guerre continue, ici et là des manifestations anti Hamas semblent confirmer sa perte de pouvoir.

Des terroristes se rendent et déposent les armes. Tsahal considère que d'ici quelques jours, la bataille de Khan Younis sera achevée.

Il est urgent que la distribution de l'aide humanitaire soit retirée au Hamas qui ne laisse à la population que la portion congrue.

Le point positif de cette affaire, c'est que la position de l'Amérique est confirmée: La guerre peut se poursuivre si l'aide humanitaire est assurée.

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