Lettre 230 Peuple martyr en son pays

 Une question hante les milieux progressistes.

Pourquoi avoir pris pour cible les kibboutzim épris de paix et de commisération pour le peuple palestinien, ceux-là même qui ont milité pour deux États et favorisé le rapprochement et l’amitié entre les deux peuples.


Docteur Cochav ELKAYAM-LEVY (The Telegraph)

La question est d’une naïveté effarante et suppose que le bourreau fasse une distinction entre le grain et l’ivraie.

Non, la réponse dépasse l’entendement mon cher Watson. C’est précisément contre ces cœurs tendres qu’il leur fallait perpétrer les pires actes que la terre n’ait jamais enduré.

Et cela s’est passé en terre d’Israël. Ce pays refuge d’un peuple mille fois martyr.

Pas de quartier! Le règne de la terreur est revenu.

Il y eut bien des supplices dans la mémoire collective.

Le christ crucifié.

Les vandales ont brûlé, saccagé, violé……

L’Inquisition a décimé, des sorcières brûlées.

Les cosaques sabres au clair ont perpétré des pogroms.

La Shoah.

Plus récemment DAESH a remis le couvert en coupant des têtes.

Tous ne sont que des petits joueurs, petits bras, enfants de cœur face au Hamas.

Si les nazis ont inventé une mécanique à éliminer notre peuple en le déshumanisant, le Hamas a commis le crime absolu pour lequel il faudra inventer un mot nouveau. Une incrimination nouvelle. Pire que le crime contre l’humanité.

La "martyrisassion".

Et réhabiliter la peine de mort n’en déplaise à maître Badinter.

La martyrisassion avilissante.

L’humiliation physique, l’humiliation morale.

Femmes brûlées vivantes, organes sexuels mutilés après le viol, corps découpés, tuées devant leurs enfants et enfants tués devant leur mère.

Torture physique et mentale. 

Dans quel but? Quand tuer ne suffit plus.

Semer la terreur, la désolation, l’effroi.

Ou prouver à la face du monde qu’il n’y a aucun endroit refuge pour le juif. Tuer dans l’œuf l’essence même de la raison d’être du sionisme.

Bruler la déclaration de Balfour. Planter le drapeau de la victoire dans le cœur de ces êtres bien pensant et inonder le monde arabe d’un souffle vengeur.

Car ils ont dansé sur les dépouilles meurtries.

C’est ici que commence une autre histoire. Celle de la mémoire.

Le docteur Cochav ELKAYAM-LEVY a créé une commission qui enquête sur les crimes commis le 7 octobre contre les femmes et les enfants.

Professeur à l’université de Herzlya et spécialiste en droit international, elle sillonne le monde pour réveiller les consciences. 

S’adressant aux diverses institutions onusiennes auxquelles elle a adressé ses rapports, elle constate que celles-ci demeurent silencieuses et reproduisent les mécanismes qui poussent les femmes au silence lorsqu’elles sont victimes de violence.

Une forme de déshumanisation sur fond d’antisémitisme. 

On se souvient qu’après la Shoah, il a fallu des années avant que des mécanismes mémoriels ne se mettent en place. Un silence négationniste s’était installé. Interrompre l’horreur de la guerre. Ne pas en rajouter. Comme si la Shoah n’avait pas eu lieu.

Le travail de ce comité va révéler l’horreur du massacre et son idéologie. Ce n’est pas un crime contre l’humanité mais l’apologie de la déshumanisation.

Car ces crimes ont été documentés par le criminel, comme un trophée, pour ne rien en perdre, pour que le monde sache. Horreur pour les uns, délectation pour les autres.

A bon entendeur salut.

Contre nous point de victoire. Nous avons les moyens de vous convaincre, de vous soumettre. Comme à l’époque bénie de l’Islam conquérant.

Le docteur ELKAYAM-LEVY se bat contre la léthargie dans laquelle le monde civilisé se complaît. Elle milite pour le réveil des consciences.

Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Si le « spectacle » du 7 octobre est trop dur à encaisser, sa négation facilitera sa réitération.

Une croisade doit se lever contre cette aberration.

Sinon le monde entier paiera tribut à son silence.

Israël n’en a pas l’exclusivité.


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