Lettre 237 Israël vassal de ses promoteurs

 En 1917 Lord Balfour avait mis un doigt dans l’engrenage.

Les Sionistes d’alors avaient quant à eux mis les doigts dans le pot de confiture. Ils allaient gouter au pays où coulent le lait et miel.

Les circonstances historiques qui prédominaient à cette époque sont quelque peu oubliées aujourd’hui.

Voire remises en question.

Les promoteurs de la création de l’État d’Israël côté juif ou côté du monde occidental ont évolué politiquement et socialement.

Israël est un fait accompli.

Un État reconnu. 


En 1947, l'ONU vote la partition de la Palestine

Mais à chaque occasion, il subit le contrôle acerbe de la communauté internationale. Comme si le vote de 1947 entérinant la partition de la Palestine mandataire comportait une sorte de période d’essai dont nous ne serions pas encore sortis; une forme de condition implicite de ne pas contrarier la vision idyllique qui prédominait alors.

Le message pourrait se résumer ainsi:

« Certes au regard des crimes antisémites incommensurables causés au peuple juif tout au long de l’histoire, il était alors légitime de lui accorder un Etat-refuge. Et pourquoi ne pas le faire en Palestine, dans cette contrée désertique et hostile puisque les Juifs prétendent que c’est leur patrie ancestrale. Mais cette création in vitro, ex nihilo, suppose un résultat consensuel. »

Or en refusant ce partage, en refusant la création des deux États, le camp arabe a faussé la donne et rebattu les cartes.

Au lieu d’un consensus, la communauté internationale a été confrontée à un conflit perpétuel.

Comme un reproche à sa vanité dominatrice alors qu'elle était sortie vainqueur d'une boucherie qui avait provoqué la chute de l'empire ottoman en 1918. 

Car revenons au contexte historique.

L'augmentation de l'Alya des juifs fuyant les pogroms entre 1900 et 1940 avait suscité l'opposition des populations locales. Une insurrection éclate en 1929 et les affrontements entre Juifs et Arabes mettent la Palestine à feu et à sang. 

En 1945,  les Britanniques très affaiblis par la guerre, peinent à maintenir l'ordre et envisagent de mettre fin à leur mandat. 250.000 Juifs déplacés ou survivants de l'holocauste attendent dans les camps de réfugiés en Europe qu'un pays d'accueil leur soit donné.

Les Américains insistent pour qu'ils soient autorisés à émigrer en Palestine dont les portes leur sont fermées par le fameux Livre Blanc. (Limitation drastique d'entrer en Palestine sous la pression arabe)

l'ONU va nommer un comité, l'UNSCOP, pour proposer un plan de partage qui doit permettre de séparer physiquement les populations en deux Etats.

Les mouvements sionistes l'acceptent.

Les populations arabes quant à elles refusent tout plan de partage et appellent à la guerre.  Elles estiment "qu'elles n'ont pas à payer pour un crime commis à l'encontre des Juifs par les nations européennes" (Sic)

Selon eux, la Palestine doit demeurer arabe. Les populations juives y seront acceptées.

Israël serait ainsi née contre la volonté des autochtones, pour panser une plaie ouverte et donner suite aux promesses dans un contexte conflictuel mais qui calmait la mauvaise conscience collective après le drame de la Shoah.   

L’histoire aurait du s’écrire différemment. Ces deux États en devenir auraient dû demeurer dans le camps des pays du quart monde, à la remorque de l’Occident, une sorte d’Etats-croupions soumis aux  États puissants dirigeant ce monde.

Mais voilà que l’Etat juif, malgré le poids des  guerres, a crevé l’écran face à un pseudo État palestinien mort-né, conservé sous oxygène pour servir de miroir de la négation d’Israël.

Le message arabe implicite, cent ans après cette déclaration de Balfour, voudrait jeter à la face du monde: « Qui vous a autorisé à disposer de nos terres, de nos droits, de notre avenir? ».

Cette question qui n'avait pas cours en 1920 lors de la conférence de San Remo où les vainqueurs se sont partagés le Moyen-Orient pourrait bien revenir sur le plateau. 

Qui vous a fait roi?  

Mais la stratégie arabe du refus n’a pas fonctionné. Les populations palestiniennes ont été sacrifiées sur l’autel de la « Oumma » panislamique. Puis sous la houlette de la communauté internationale dirigée par les USA, une paix des braves a été initiée en abandonnant l’idée d’un État palestinien que nul pays arabe n’appelait véritablement de ses vœux.

Il ne restait plus aux Palestiniens que la voie du terrorisme, de la haine, avec la bénédiction des mêmes qui les avaient privés d’un État lorsque cela était prévu et possible.

La situation s’est progressivement dégradée et le terrorisme frappe désormais partout, surtout dans les États qui ont eu le tort de soutenir l’idéal sioniste. La France en particulier.

La sidération qui a suivi les atrocités du 7 octobre, a remis la création d’un État palestinien à l’ordre du jour.

Lâcheté suprême ou volonté de rééquilibrage?

Lâcheté car c’est une soumission à la violence; celle-là même que Macron voulait combattre par une coalition internationale et qu’il reprend ce jour contre Poutine.

Autant de mots creux qui démontrent que le Monde tremble face aux forces de l'ombre et au terrorisme qu’il s’interdit de combattre au marteau pilon.

Rééquilibrage par pressions insupportables envers un Israël meurtri, qualifié de dernier pays colonialiste génocidaire par les instances internationales.

Israël devrait désormais s’acquitter de sa dette. Puisque le projet initial a capoté, puisque la partition de la Palestine abouti à donner à Israël la plus grosse part du gâteau, et aux pauvres Palestiniens la portion congrue, remettons l’ouvrage sur le métier.

Détricotons les mailles à l’envers pour ne conserver que celles à l’endroit.

La communauté internationale aurait-elle mauvaise conscience? Voudrait-elle revenir sur Balfour et sur le vote de 1947 qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Voudrait-elle se dédouaner en freinant les actions militaires israéliennes. 

Car il faut bien expliquer pourquoi l’ONU semble n’avoir d’activité que pour condamner Israël en ignorant royalement les massacres qui sont perpétrés dans le reste du monde.

Ne serait-ce pas la contrepartie du « cadeau » fait à Israël lors de sa création; du contrôle que s'arrogent ainsi ceux qui doutent aujourd'hui de leur choix d'hier. Ces pays qui voudraient une paix à tout prix pour éviter une confrontation avec l'Iran.

Les troubles causés par les Houthis en sont une péripétie déstabilisante pour le commerce international.

Car enfin, ce n’est pas Israël qui a empêché l’avènement d’un État palestinien en 1947, mais le camps adverse qui n’en voyait guère la nécessité malgré un nationalisme palestinien naissant.

La guerre devait mettre un terme rapide à la présence sioniste en terre d’Islam. Le contraire s’est produit, le petit David est devenu Goliath.

Israël aurait également une dette morale. Puisque cet Etat a été créé sur le mode occidental, démocratique et moderne, il serait une sorte de délégation du monde libre en terre d'Islam.

A ce titre, il se devrait d'adopter une attitude conforme aux grands principes dégagés au cours du xxème siècle. 

Il y aurait ainsi des limites posées à son action, un contrôle direct sur ses options militaires, une obligation humanitaire renforcée pour la préservation des populations brimées voire spoliées par le plan de partage.

L'aide militaire de l'Amérique lui donne des droits sur l'usage des armes qui en est fait. C'est un principe constant. 

Mais face au défi auquel Israël est confronté, le même qui s'est posé aux Américains pour l'éradication de DAESH, pourquoi Biden se cabre-t-il dans un humanitarisme exacerbé alors qu'il n'a pas hésité de raser une ville en Irak sans protection de la population.

Il y a bien une obligation morale envers les Palestiniens, exorbitante du droit commun et qui pousse à tenter de réparer ce qui "Foutché" en 1947.

Une forme de regret d'avoir à l'époque passé outre le refus obsessionnel du monde arabe d'accepter Israël comme une épine dans le pied, un caillou dans la chaussure, un abcès qui n'a toujours pas été  crevé.

Et déjà dans les campus américains, le mantra "de la mer à la rivière" n'est rien d'autre que la négation d'Israël, le retour à 1947 et le refus du plan de partage, la contestation du cours de l'histoire. On oublie les circonstances d'alors comme si la Shoah, les pogroms et l'antisémitisme n'avaient pas eu lieu.

Nous voici à l'ère de l'antisionisme, ce faux nez de l'antisémitisme qui fleurit partout. 

Demain l'Angleterre va t elle regretter d'avoir été à la source d'une erreur historique?

Il y a déjà de cela dans l'attitude actuelle du monde occidental. Une forme de "si nous avions su".

La décolonisation a été partout un fiasco total. Pourquoi ce renouveau de l’option palestinienne régénérée par l’Occident serait de nature à régler tous les problèmes alors que le terrorisme en est le maître. 

Ce terrorisme dont nulle armée ne vient à bout sans règles d’exception!

Comment prétendre transplanter un mode démocratique dans une société nourrie de la haine véhiculée par un régime terroriste.

L'occident se nourrit d'illusion. Il ne comprend rien à la mentalité orientale qui n'a pas connu Voltaire et Rousseau.

La communauté a voulu la création de deux États, le second a viré au totalitarisme terroriste. Qui en a la charge et la réparation?

Israël? Certes non. Il a rempli plus que sa part du deal. 

Alors qui doit secourir celui qui se noie dans la baignoire qu’il a lui-même remplie? Les Palestiniens n’ont-ils pas élu le Hamas qu’ils soutiennent encore massivement.

Que les bonnes âmes que la situation dérange en fasse leur affaire. Israël ne doit plus rien, il a payé sa dette au prix du sang. Mais en aucun cas, la solution ne doit se faire sur son dos, à son détriment.

L’équation est simple: Sauver la population palestinienne sans sauver le Hamas. Seul Israël a les clés pour la question du Hamas. Il suffit de le laisser faire le travail.

Le sort des Palestiniens regarde en premier lieu les pays arabes qui les ont sacrifié par des guerres vaines, puis les ont abandonné à leur sort.

En second lieu à la communauté internationale qui n'a trouvé rien de mieux que d'accuser Israël, mettant l'agressé en accusation.

La question de l’aide humanitaire en est un exemple. La communauté internationale a mauvaise conscience et se mobilise. Mais sa distribution pose problème et suppose de mettre les mains dans le cambouis.

Le chaos et la famine continueront à régner tant que le Hamas tiendra la population sous sa coupe. Mais personne ne veut se mouiller. On parachute et Belzebuth fera le reste.  

Donner c’est bien. Donner et distribuer en de bonnes mains c’est mieux.  

Que chacun fasse sa part du boulot et pour la suite, comme on dit ici: Eloïm Gadol (A la grâce de D.ieu)


Commentaires

  1. Que c'est juste. Pourquoi nos pays occidentaux ne le rappellent pas à toutes occasions

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