Lettre 253 La Marseillaise sioniste

 Écoute oh Israël, notre D.ieu est unique!!!!

Cette prière fondamentale, connue de chaque Juif et répétée comme une litanie dans les moments les plus cruels, est l’âme du peuple du livre. C’est cette profession de foi que les Juifs tombant sous les coups de sabre des cosaques répétaient au plus profond de leur agonie.

Pendant 20 siècles, les pogroms furent le lot commun des Juifs dispersés après la destruction du second Temple de Jérusalem par les Romains en 67.

Tous y mirent la main. Isabelle la catholique, l’Inquisition et en dernier À.H. de sinistre mémoire.

Il fallait bien trouver une issue à cette punition collective dont l’origine demeure une énigme comme la crucifixion perpétuelle de l’un des siens.

Dans une contrée perdue au fond de la Galicie, des Juifs ont entrepris un voyage messianique et spirituel qui devait les ramener à leur point de départ. Cet endroit béni qu’ils n’auraient jamais dû quitter. Cette terre promise à leurs ancêtres, Abraham, Isaac et Joseph.

Certes, la vie sous le joug romain était devenu infernale, la pratique religieuse interdite; mais en abandonnant leur patrie, leur situation est devenue parfois encore plus terrible.

Il fallait donc revenir, reprendre le cours de l’Histoire là où elle s’était arrêtée. "Si je t’oublie Jérusalem, que ma main droite m'oublie, que ma langue s'attache à mon palais, si je perd ton souvenir, si je n'élève pas Jérusalem au sommet de ma joie !"(Psaume 137 écrit par le prophète Jérémie évoquant l'exil à Babylone qui a suivi la prise de Jérusalem par le roi Nabuchodonosor en -586)

Il fallait pour cela écrire une nouvelle page, un hymne à la joie, un chant du retour.


Naftali Herz Imber

En 1878, un certain Naftali Herz Imber de Galicie va l'écrire sous le titre de Tikvatenou (Notre espoir) et il sera mis en musique en 1888 par Samuel Cohen en adaptant une mélodie liturgique des Juifs séfarades d'Espagne du xvème siècle.

Cet air sera chanté au congrès sioniste mondial à partir de 1901 puis, en 1933, sera adopté en tant qu'hymne officiel du sionisme. Il deviendra ainsi l'hymne national à la création de l'Etat en 1948 sous le titre de Ha Tikva (L'espoir). 

כֹּל עוֹד בַּלֵּבָב פְּנִימָה
נֶפֶשׁ יְהוּדִי הוֹמִיָּה,
וּלְפַאֲתֵי מִזְרָח קָדִימָה,
עַיִן לְצִיּוֹן צוֹפִיָּה;

עוֹד לֹא אָבְדָה תִּקְוָתֵנוּ,
הַתִּקְוָה בַּת שְׁנוֹת אַלְפַּיִם,
לִהְיוֹת עַם חָפְשִׁי בְּאַרְצֵנוּ, 𝄆
𝄇 אֶרֶץ צִיּוֹן וִירוּשָׁלַיִם

En phonétique:

Kol ‘od balevav pnimah,
Nefesh yehudi homiyah,
Ulfaathe mizraH, qadimah,
´ayin lessiyon ssofiyah.

´Od lo avdah tiqwathenu
hatiqwa bath shnoth alpayim,
𝄆 Lihyot ´am Hofshi bearssenu,
Eress ssiyon, wirushalayim. 

Traduction:

Tant qu’au fond du cœur
l’âme juive vibre,
et dirigé vers les confins de l'Orient
un œil sur Sion observe.

Notre espoir n’est pas encore perdu,
cet espoir vieux de deux mille ans: 
être un peuple libre sur notre terre,
terre de Sion et de Jérusalem

 Ecoutez le premier enregistrement:

Hatikva


Et tout comme les Hébreux avaient conquit la Terre Promise en combattant contre les Philistins, le peuple juif revenu sur la terre de ses ancêtres, a gagné de façon miraculeuse toutes les guerres qui l'opposaient à un ennemi plus puissant.

Mais il l'a fait avec l'appui de la communauté internationale après un vote historique qui donnait naissance à deux pays sensés vivre cote à cote en paix.

Mais en 1948, le nationalisme arabe n'avait que faire d'une Palestine qui autorisait en contrepartie la présence d'une nation juive en terre d'Islam.

Et c'est cette erreur tragique que la communauté internationale voudrait corriger aujourd'hui. Cette pirouette lui parait propice dès lors que les nations arabes sunnites sont aujourd'hui disposées à accepter la normalisation avec Israël.

Le moment est-il bien choisi, en pleine guerre avec un Iran terroriste. Comme une cerise sur le cadeau fait aux assassins du 7 octobre.

Comprenne qui peut!

Nous aurons encore longtemps à entonner la Hatikva, cet espoir de vivre libre et si possible en paix, ce que le texte suppose mais ne dit pas expressément.

La Marseillaise dont les paroles paraissaient désuètes, serait elle à nouveau dans le vent au regard défis qui s'annoncent face à un Islam conquérant?

Un hymne est avant tout un appel patriotique pour rester éveillé face aux dangers qui guettent.

"Iné lo yanoum ve lo yichane chomer israël"

(Prière Chir a mahalot) "Ni repos ni sommeil pour le gardien d'Israël" 

Nos ancêtres nous regardent; soyons dignes de leur foi et espoirs.


Blagounette:

Un Juif avait été interrogé sur le choix de la Palestine pour y créer l'Etat d'Israël. Le Juif avait fait référence à la sortie d'Egypte et à la royauté des rois Saoule, David et Salomon.

Et l'autre de lui répondre: "Oh ça ce sont des contes et légendes pour petits enfants".

Le Juif est resté sans voix! Il aurait mieux fait de lui chanter la Hatikva. Tout y est dit.

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