Lettre 260 Téhéran comme cible exclusive

 Qui se souvient de la nuit du 14 avril 2024?


Possible attaque contre l'Iran

Cette nuit épouvantable pendant laquelle pour la première fois, l’Iran a attaqué directement Israël en tirant pas moins de 110 missiles de longue portée et 250 drones qui devaient ensanglanter le pays.

Les Américains ont fait dans le froc. Israël est demeuré pétrifié. Une réplique massive était prête. Mais Netanyahu réputé pour savoir ne pas décider, a opté pour l’envoi d’une bombinette qui a fait plouf.

Certes, la défense du dôme de fer a été efficace, mais depuis lors, Tsahal piétine au Nord comme au Sud.

Pourquoi?

Parce que nous combattons les proxys iraniens à nos frontières lesquels se fondent dans la population provoquant volontairement des dommages collatéraux.

Plus les populations saignent, plus les condamnations contre Israël se renforcent. Personne ne condamne les terroristes puisqu’ils se condamnent eux-mêmes et s’en vantent.

La conception n’a pas changé. La victoire totale consiste à éradiquer le Hamas de Gaza et un jour peut-être le Hezbollah du Liban.

Un programme guerrier sur trois à cinq ans. Avec ou sans succès.

A entendre les pessimistes, Israël n’y survivra pas. Ce serait précisément le piège tendu par Téhéran. Comme pour vaincre le taureau, on commence par les banderilles, puis par les coups dans la panse, et enfin l’estocade létale entre les yeux.

Le 7 octobre entre dans cette stratégie et la réaction d’Israel était connue: la guerre à outrance dictée par la vengeance. 

Faisons le point: Israël s’affaiblît de jour en jour sans aboutir à ses fins; l’Iran engrange les succès et personne ne lui fait aucun reproche. Blanche colombe!

Gaza centre du Monde. Téhéran pas concerné.

Ce n’est pas en boxant dans les gants adverses qu’on mettra l’ennemi K.O. Il faut toucher au cœur.

Et dans deux ans de guerre intensive avec le Hezbollah, d’opérations de maintien de l’ordre en Judée Samarie, et d’occupation de Gaza, on apprendra un beau matin que Téhéran vient de faire « péter » son premier essai atomique dans un vague désert lointain.

Il sera trop tard.

Mais la stratégie du gouvernement actuel ignore Téhéran. L’Iran est son allié!!!

Pourquoi? Parce qu’en activant ses proxys, l’Iran permet précisément aux activistes de droite extrême de les combattre dans l’idée avouée de chasser la population de la Palestine et d'annihiler toute tentative de création d’un État.

La guerre comme finalité politique.

Bien plus: occuper Gaza et y rétablir les colonies qu'Ariel Sharon avait fait évacuer de force en 2005.

Cette politique suppose bien des tourments. Netanyahu le sait mais sa survie dépend des deux extrémistes qui militent en ce sens.

Depuis le départ de Ganz, sa coalition se réduit à 64 sièges sur 120. Avec cette majorité réduite, chaque événement risque de le mettre à mal. Ses troupes sont en suspension sur plusieurs sujets dont la loi sur 'exemption des juifs orthodoxes.

L’état major subit l’effet domino des démissions. Viendra le tour des dirigeants politiques.

Chaque jour qui passe est un jour de survie.

Israël saigne. L’hémorragie ne s’arrêtera que lorsque Bibi partira. La politique commence à contaminer Tsahal. C’était couru d’avance.

La bronca dans la rue va enfler. Il y a mille causes légitimes à cela. 200.000 personnes déplacées sans solution et 120 otages qui exigent la fin des combats; les faillites en chaîne qui menacent.

Progressivement, le peuple comprend que le courage n’est pas d’attaquer le Hezbollah, mais de s’adresser à la tête de la pieuvre.

Nous avons donc manqué une occasion de marquer Téhéran au fer rouge le 14 avril.

Car l’Iran est prêt à sacrifier ses proxys jusqu’au dernier terroriste afin d’affaiblir l’entité sioniste. Mais une bombe sur Téhéran serait impensable et l’effet de choc serait déstabilisant pour le régime totalitaire des Ayatollahs.

Si les localités de Galilée brûlent, il faut frapper Téhéran. A la tête, pas dans les gants.

Pour cela il faut un peuple uni derrière un dirigeant charismatique. Israël dispose de l’arme atomique et se bat au couteau avec des terroristes en face à face. 

A se tromper de cible, nous allons nous épuiser en luttes périphériques, avec l’Iran tirant les ficelles en coulisses.

Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt.

Le sage montre l’Iran, mais le Monde ne voit que Gaza. Israël doit recentrer le problème.

Quelqu’un doit frapper au cœur. Si ce n’est pas Tsahal, il peut y avoir d’autres intervenants, y compris des proxys en Iran. Ils existent.

Le 14 avril fut une reculade dont nous aurons encore à nous en mordre les doigts. 

If you have to shoot, shoot, dont talk.

Commentaires

  1. Et qui serait ce merveilleux futur premier ministre charismatique qui remplacerait Nétanyahou ?

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