Lettre 270 Hezbollah mon amour

 Tsahal a frappé au cœur de Beyrouth, dans le quartier général du Hezbollah et aurait (?) éliminé son chef d'état major Hadj Mouhseyn.

Ce bras droit de Nasrallah est celui qui a construit, développé, organisé l'armée terroriste du Hezbollah. Il est responsable des tirs massifs sur la Galilée et le sang des 12 enfants druzes coule entre ses mains, outre celui d'un kibboutznik de Hagoshrim.


Un drone a tiré trois missiles avec une précision chirurgicale en détruisant le bâtiment qui lui servait de domicile.

Israël dispose d'un service de renseignements d'exception, d'une armée de l'air efficace et peut frapper toute cible où bon lui semble.

Dans le même temps, et comme pour les répliques antérieures, le gouvernement répète que cette action solde le contentieux et qu'il ne veut pas d'escalade et de guerre totale.

A qui s'adresse donc cette allégation? Aux Américains qui la craignent comme la foudre; à Macron qui a déclaré tout faire pour éviter une escalade? 

On ne peut être que stupéfait de cette façon de communiquer qui ressemble à une fessée donnée à l'enfant qui a mis le doigt dans le pot de confiture et qui promet de ne plus recommencer.

Nou nou nou!!! (Gare à la fessée en hébreu)

Pendant ce temps, le Liban anticipe sur d'autres frappes, les compagnies d'aviation suspendent leurs vols, et Tsahal est en alerte rouge pour répondre à toute action de représailles.

Israël retient son souffle. Un ange passe, la nuit sera courte pour les aviateurs de l'armée de l'air.

Mais enfin de quoi s'agit il?

Depuis 10 mois le Hezbollah bombarde la Galilée augmentant chaque jour le nombre de ses tirs meurtriers.

Les terroristes sont postés sur la ligne frontière et utilisent des bazookas pour tirer en ligne directe sur les localités proches, tirs que le dôme de fer ne peut intercepter.

Les habitants de ces localités ont décidé de revenir chez eux mais sont en perpétuelle insécurité.

Et il est évident que le Hezbollah va poursuivre ses tirs. Il menace Tel-Aviv ou Haïfa. Cette guerre d'usure devra tôt ou tard prendre fin.

La stratégie de l'Iran est bien clair. Sans se mouiller. Utiliser ses proxies pour multiplier les banderilles. Saigner Israël à blanc. Attendre le moment opportun pour donner le coup de grâce.

La question est de savoir lequel des deux camps est le mieux capable de supporter cette guerre d'usure. Les populations arabes privées de tout sont soumises et ne risquent pas de se rebeller.

Israël fonctionne sur un autre logiciel.

La nuit du 13 au 14 avril 2024 fut une nuit d'effroi. Les Israéliens ont déjà vécu cette angoisse lors de la guerre contre l'Irak lorsque Saddam Hussein a bombardé Tel-Aviv avec des armes soupçonnées de contenir des gaz mortels.

Mais au petit matin, les Israéliens ont découvert que l'attaque avait échoué grâce à la capacité du Dôme de fer qui n'avait pas été submergé.

250 drones. Et sil y en avait 10 fois, cent fois plus! Cet arsenal existe. Il suffit de mettre en place les stations de lancement. Il n'y a pas de défense hermétique. La menace est réelle. L'attaque se produira lorsque l'Iran disposera de l'arme atomique. Car alors il sera difficile de lui tenir tête. 

En attendant le cabinet de guerre semble bien ménager le Hezbollah et n'a pas encore décidé de placer le Liban dans l'équation. Pourtant ce pays est souverain et son gouvernement est dominé par le Hezbollah qui agit librement et sans entrave.

Sommes nous en guerre contre le Liban ou le Hezbollah? Encore une conception qui mérite d'être discutée.

Ne pas réveiller l'ours qui somnole. 

Remettre à demain ce qu'on ne veut pas faire aujourd'hui. Procrastination comme au jeu du Mikado ou mieux vaut passer son tour pour ne rien faire bouger. 

Mais côté Gaza précisément rien ne bouge. Donc sans trêve, sans libération d'otages, le sud Liban va continuer à brûler. Comme le château de madame la marquise. Tout va mal et ça dure.

Mais la guerre totale c'est l'apocalypse.

Alors entre deux maux, Netanyahu choisira le moindre. En cela, la stratégie de la soumission aux Américains est conforme à ses propres intérêts.

Durer.

Et pour le paraphraser, "les habitants de Galilée souffrent mais ne meurent pas."

Et pourtant si!

Mais comme les gens ne circulent plus, il y a moins d'accidents de la route. Vous voyez bien que statistiquement, la guerre de retenue avec le Hezbollah est bénéfique.

A toute chose malheur est bon.

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