Lettre 271 Netanyahu seul aux commandes

 En temps de guerre on ne devrait pas dire ça!

Faute de censure militaire, chacun devrait tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de critiquer le gouvernement, l’armée ou les institutions.

Mais cette guerre comporte un paramètre qui déboussole le peuple. Les otages.

Même s’il n’en reste que 115 en vie, on ne fait pas la guerre avec tant de captifs en face. C’est radical.

Mais après la boucherie du 7/10, il fallait bien agir. Alors le guide suprême a inventé le mythe du « en même temps ».

Deux priorités: Éradiquer le Hamas et libérer les otages. Ça sonne bien. Et tous ont avalé cette couleuvre.

Çà aurait pu fonctionner par la pression militaire. Et ça a fonctionné une première fois, non par les armes, mais par la négociation.

Et il semble que c’est la seule voie.

Mais après 10 mois de combats d’une intensité en baisse, il faut se rendre à l’évidence: Avaler son chapeau et changer de stratégie, ou faire rendre george au Hamas et sacrifier les otages.

Ça peut aller très vite. 150, 120 et désormais rien que 115. Le temps presse. Tous les intervenants sont vent debout contre la stratégie de Bibi. Ce qui se disait en coulisse fuite désormais dans la presse: Netanyahu fait tout pour saborder les négociations. 

Son but: En finir avec le Hamas, quel qu’en soit le temps nécessaire, quel qu’en soit le prix.

Fermer le ban!

Arrêtons de nous bercer d’illusion: Bibi n’est pas otage des familles d'otages. Il n’est l’otage que de ses deux ministres de droite extrême.

Mais ces deux lignes ne devraient pas être écrites en temps de guerre! Sacrilège.

Il n’en demeure pas moins que les dissensions qui opposent tous les intervenants envers Netanyahu apparaissent au grand jour. Du ministre de La Défense au chef des services secrets, tous demandent à Bibi de leur dire clairement si oui ou non il veut aboutir de suite à la libération des otages, et de cesser le double langage.

Car le temps presse.

Mais voilà; il décide seul. N’écoute que la voix qui le porte à demeurer au pouvoir. Il pense donner le change au peuple en lui offrant quelques têtes de barbares. Il espère offrir celle de Sinouar.

Et comme le peuple tremble face à la guerre totale qui risque d’en résulter, il faudra bien que tous le suivent. Car en temps de guerre, fais pas ci, fait pas ça!!!

Mais la presse ne désarme pas. Elle exhorte ces mêmes responsables à faire front ensemble contre la politique de Netanyahu. Ou à démissionner avec pertes et fracas.

Ne pas être complice de son entêtement.

Mais s'il avait finalement raison? 

Même s'il mène Israël à sa perte, personne ne semble avoir assez de force de caractère pour s'opposer à lui. 

En temps de guerre..........

Netanyahu a choisi. Ni le plan de Biden, ni l'axe allié avec l'Arabie Saoudite. Mais la poursuite de la guerre envers et contre tous.

Un pour tous mais pas tous pour un.

Jamais pays n'a été aussi divisé en temps de guerre.

Mais un bon citoyen ne devrait pas dire ça!


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