Lettre 280 Les Bippers du Hezbollah

 Le Monitoba ne répond plus.

Les terroristes du Hezbollah dans la tourmente. Quel sera le prochain objet piégé?

Jamais dans l'histoire des services secrets une telle opération n'avait été organisée. Avec un tel succès.

Cette opération a été préparée par le Mossad depuis de longs mois. Une véritable grenade dégoupillée dans un tiroir et qui a été amorcée au moment même où la décision a été prise de passer la vitesse supérieure à la frontière nord.

Ces bippers commandés par le Hezbollah pour permettre de mobiliser en temps record ses responsables militaires ont explosé instantanément par échauffement de la batterie provoquant l'allumage d'un produit hautement explosif.

Le mariage de la cybernétique et du renseignement.

On se perd en conjecture sur l’origine de ce moyen de communication portant la marque Apollo d’une société vietnamienne.

Celle-ci affirme que les bippers ont été fabriqués par la société hongroise BAC Consulting basée à Budapest à laquelle elle délègue sa marque.

BAC ne serait au surplus qu’une société de paille et le flou le plus artistique plane sur ses dirigeants qui ont disparu depuis quelques semaines.

Une deuxième vague d’explosion de talkie walkie a eu lieu le lendemain ajoutant l'effroi à la surprise. Des milliers de combattants blessés ou morts et les hôpitaux libanais assaillis et hors d'état de faire face à l'affluence.

Bref une désorganisation totale et surtout une impossibilité de communiquer au sein de cette organisation terroriste. 

Ainsi, par un simple appui sur un bouton, des milliers d'activistes et non des moindres, sont mis hors service.

L'impact est magistral. Le monde est admiratif devant ce coup de maître. Sans déplacer un soldat, Tsahal inflige une fessée carabinée à celui qui le harcèle depuis des mois.

Cette intrusion au cœur même des moyens de communication de l'ennemi rétabli une force de dissuasion qu'Israël avait perdue.

Les moyens de communication détruits le 7 octobre ont mené au chaos. Israël dispose de moyens de haute technologie pour provoquer le même chaos chez l’ennemi. 

Il était grand temps de monter dans les tours. Le Hezbollah est face à un choix: Entrer dans une guerre totale qu'il voulait jusque la éviter, ou rechercher une solution diplomatique.

Car Israël a enclenché une spirale qui ne s'arrêtera que par le retour de la sécurité dans le Nord du pays.

Le Chef d'état major Halevy a annoncé que des moyens spécifiques n'avaient pas encore été utilisés, laissant ainsi supposer que d'autres actions de ce genre pouvaient se produire.

En parallèle, Tsahal mobilise ses forces qu'il oriente vers le Nord. Ainsi, des norias de porte chars ont été constatées sur les routes en direction de la frontière libanaise.

Le Hezbollah mettra quelques jours à retrouver une forme de restructuration. Mais ces explosions qui se sont produites dans tout le Liban et en Syrie ont semé une panique parmi la population qui veut à tout prix éviter l'élargissement d'une guerre qui plongerait encore plus ce pays dans le chaos.

Il est clair qu'avant que Hezbollah ne tire sur Israël en représailles, une action préventive doit avoir lieu.

Il ne faudrait pas que ce coup d’éclat demeure sans suite. Ce matin on constate que les tirs quotidiens n’ont pas cessé normalisant une situation qui exige des solutions pérennes.

Un seul point d'ombre dans cette image idyllique: La question des otages a disparu des radars. On sait que Hamas et Hezbollah alignent leur action. Une entrée au sud Liban torpillerait définitivement toute possibilité de négociation.

Ou le contraire. Qui sait?

Mais quand le canon tonne, il faut marcher au son du clairon. L'heure est à la cohésion.