Lettre 284 La conquête du sud Liban
L’Iran ridiculisé.
181 missiles balistiques. Pas moins. Tout le pays aux abris pendant 40 longues minutes. Et pas une seule victime.
Mais il a suffit de deux analphabètes pour assassiner 7 civils par armes automatiques.
Le paradoxe du terrorisme supplantant la haute technologie.
On peut regretter que Tsahal n’ait pu agir sur le champs en déployant ses propres missiles qui auraient fait mouche. Téhéran sous le feu de l'enfer. L’Iran ne dispose pas d’un Dôme de fer sophistiqué.
Mais comme lors du 13 avril, les USA furent à nos côtés pour intercepter les missiles iraniens. Et ils ont décidé d’agir avec nous pour mettre sur pied une réplique conjointe.
Israël veut frapper fort. Il y a fort à parier qu’à nouveau les USA freineront nos ardeurs. Il faut savoir raison garder!
Et dans le fond, puisqu’au final cette attaque massive n’a commis aucuns dégâts, Israël pourrait bien s’en accommoder sans provoquer d’escalade. Il est acquis que nous sommes protégés, immunisés. Et pour quelques minutes aux abris, nous devrions manger notre chapeau pour que le monde continue à tourner en paix.
Comme nous avons accepté pendant 11 mois les tirs incessants sur la Galilée.
De qui se moque t on?
Et quel pays accepterait une telle menace? Sans bouger!
Aucun.
Il suffit de voir les images des missiles fondant sur Tel Aviv pour être saisi de l’horreur d’une petite défaillance de la haute technologie.
Le 11 septembre n’était pas loin. Et les tours de Tel Aviv sont aussi vulnérables que les Twin Towers.
L’Iran a choisi de frapper le jour où Tsahal est entré au sud Liban. Un symbole. Comme si le Hezbollah n’était plus à même de faire face. De fait, il fait montre de peu de résistance.
Et au petit matin, Israël s’est réveillé comme un jour ordinaire, comme après un mauvais rêve qu’on veut effacer.
Que le monde ouvre grands les yeux et regarde combien ce petit pays incarne l’excellence, le savoir faire, la lumière, face à l’obscurantisme d'un monde islamiste qui gangrène toute la région.
Mais l’Occident est écartelé entre ce diamant qui brille au loin de tous feux, et sa cinquième colonne qui menace sa paix sociale et tire sa société vers le bas.
Choix cornélien par excellence.
Mais qu’allons nous chercher dans ce « bourbier libanais », autre exemple s’il en fallait de la faillite engendrée par la haine de Sion.
Entrer, c’est facile. Arriver jusqu’au Litani, pourquoi pas. Des combats difficiles peuvent se produire avec une armée de terroristes rompus aux combats de corps à corps dans des villages montagneux d’où il faudra les déloger.
Ils ont une expertise acquise lors de la guerre civile de Syrie où ils ont excellé en tueries et barbaries.
Car depuis la fin de la guerre Liban II en 2006, le Hezbollah est revenu au sud Liban en violation de la délibération 1701 sans que le niveau politique dirigé par Netanyahu n’ait réagi. Il a laissé faire tout en sachant que le Hezbollah s’organisait dans le but avoué d’envahir la Galilée, hypothèse jugée peu probable.
Toujours cette même conception.
Gare à nous si Hamas et Hezbollah avaient agi de concert le 7 octobre. Le massacre au Nord aurait été bien plus conséquent.
On sait que cette frontière est une passoire malgré les améliorations récentes.
En pénétrant mardi quelques kilomètres au sud Liban, Tsahal a découvert des caches d’armes lourdes, explosifs, moyens de communication, cartes d’état major des localités à envahir.
Les forces spéciales Radwan n’attendaient qu’un ordre pour pénétrer en force. Cette unité spéciale de commando créée en 2008 était dirigée par Ibrahim Aqil, commandant éliminé par une frappe de Tsahal à Beyrouth le 20 septembre dernier.
Selon les cartes et photos aériennes découvertes, il s’avère que le plan était identique à celui du Hamas. Pénétrer massivement en divers points de la frontière en habits civils sous couvert d’un lourd bombardement des zones à attaquer.
C’est la raison pour laquelle Tsahal a bombardé depuis octobre dernier cette zone frontière de la mer au Golan (135 km) pour détruire les tunnels, caches d’armes et villages abritant ces forces Radwan.
Il y aurait eu pas moins de 70 opérations terrestres secrètes et ponctuelles de pénétration en territoire ennemi, pour contraindre le Hezbollah à quitter les villages frontières d’où il tirait sur Israël.
Il semble donc que le Hezbollah sous le feu des bombardements ait quitté les lieux en abandonnant des stocks d’armes impressionnants.
La pénétration au sud Liban dans la nuit du lundi 23 septembre par l'unité 98 a permis de prendre position et sera renforcée par plusieurs bataillons.
La première phase est donc de nettoyer les écuries d'Augias, dynamiter tous les bastions du Hezbollah et ses caches d'armes et le repousser au-delà du Litani.
La Phase 2 n'est pas dévoilée mais il y a fort à penser qu'une pénétration plus profonde sera nécessaire.
Demeure la question qui fâche: Comment garantir le désarmement de la zone tampon et pour combien de temps. Puisqu'il faudra bien que Tsahal occupe le sud Liban pour éviter un retour du Hezbollah.
Un homme d'affaires dans un temps pas si lointain avait entrepris un voyage dans une contrée voisines pour importer des fourrures .
Mais les taxes douanières importantes le poussèrent à passer par un col montagneux peu surveillé. Le passeur accepta de charger la marchandise sur son chariot moyennant bonne rémunération.
Chemin faisant, le commerçant juif commençait à transpirer de crainte d'être découvert.
Le passeur lui dit: "Mais pourquoi tremble tu déjà, nous sommes à trois jours de la frontière".
Le commerçant: "Toi tu ne risques pas grand chose, mais moi j'ai emprunté beaucoup d'argent à ma famille et à mes amis. Si nous sommes arrêtés, je perd tout, sans parler de prison."
Le voyage se poursuit et le jour de franchir le col frontalier, c'est le passeur qui commence à trembler. Il vient de réaliser qu’il est complice d’une fraude douanière et qu’il risque gros.
"Mais qu'est-ce qui te prends? maintenant que nous avons presque passé la frontière, tu voudrais faire demi-tour; hors de question".
Les chevaux du passeur se mettent à hennir et ruer de tous côtés. Le passeur le prend comme un avertissement divin et distingue au loin des ombres.
Le passeur: "Passons par le poste frontière le plus proche. Je te fais cadeau de la course et ça te permettra de payer les droits afférents".
Quel rapport avec notre lettre? La peur avait changé de camp. La sécurité devenait plus importante que le prix de la course.
Avec l'Iran, il faut également que la peur change de camp, peu importe le prix matériel à payer.
L'homme et sa liberté sont au-dessus de tout.
A méditer.
Que la nouvelle année vous soit douce.
Humour!
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