Lettre 285 Première commémoration du 7 octobre

 Aide toi, le ciel t’aidera!

Tel est le message envoyé aux otages par ceux qui enterrent toute possibilité de négociation.

Qui aurait pensé qu’après une année de combat, 101 otages seraient encore dans les catacombes de l’enfer.



Et raisonnent encore dans nos têtes les mots rassurants: « Nous soulèverons chaque pierre, nous ferons tout pour libérer les otages ».

Encore fallait il ajouter un sous entendu: « A Nos conditions ».

En fait on a soulevé aucune pierre. La condition de la cessation des combats et de la libération de milliers de terroristes était inacceptable (Pour qui?).

Ils sont donc tombés dans l’oubli politique. Mais pas dans l'oubli mémoriel du peuple.

Les victoires symboliques contre l’Iran et ses proxies n’effaceront pas cette tache indélébile. Tel l’œil de Caïn, elle nous poursuivra pour la nuit des temps.

Pourquoi?

Parce que la libération des otages est l’une des pierres fondamentales qui cimente notre peuple. Sans elle l’édifice vacille.

Sans elle la confiance sécuritaire ne pourra être totalement rétablie.

Quel est le point commun qui nous unit après les massacres du 7 octobre?

La perte de confiance dans toutes nos institutions, gouvernementales et militaires. 

Israël a été créé pour servir de pays refuge aux Juifs de tous temps martyrisés. 

Et voici qu'en ce jour de commémoration sacrée, lequel devrait permettre d'unir le peuple dans une prière céleste sous le son du chofar, une division s'est instillée. 

Deux cérémonies auront lieu ce soir.

A 19h00, celle organisée par les familles d'otages et victimes du massacre. A 20h00, celle organisée par le gouvernement sous l'autorité de Miri Regev, ministre des transport très contestée et qui sera boycottée aussi par l'opposition.

On retrouve ici la fracture entre les modérés appelés aussi défaitistes, et les va t en guerre. Ceux qui veulent abattre le régime iranien et ses proxies.

Comment ne pas donner raison à ces derniers au regard des derniers événements stratégiques encourageants. 

Dans l'hypothèse du plan Biden, Israël était certes liée à la vision américaine du conflit avec ses renoncements, mais une puissante alliance était constituée contre l'Iran. Les otages avaient une chance d'être libérés.

L'alternative suivie par le gouvernement est semée d'embuches et d'inconnues. Le monde occidental est vent debout contre une invasion du Liban. Il admet en sourdine qu'il faudrait libérer ce peuple de l'étreinte du Hezbollah, mais entrave l'action de Tsahal. 

Jusqu'à militer pour un embargo américain sur les armes. Israël a le droit de se défendre, mais pas d'attaquer!! Comprenne qui pourra.

Et cette menace risque d'aboutir si Camela Harris est élue. Il faut donc que Trump soit élu.

Mais la conception selon laquelle Israël ne peut détruire les installations nucléaires de l'Iran sans l'aide américaine a du plomb dans l'aile. L'euphorie ambiante et les discours guerriers semblent annoncer une attaque imminente. En solo.

Cette stratégie est méritoire. Un Iran nucléaire est inadmissible. Le monde entier en convient mais se résigne car il semble impossible d'intervenir. 

Et parce que c'est impossible, il faut le faire!

Mais à supposer que cette attaque soit couronnée de succès, rien ne s'arrêtera pour autant. Il faut seulement espérer que le régime des Mollahs tombe et que le Liban retrouve sa souveraineté. 

On en est la: Il faut que les idéologues religieux reculent et que les peuples reprennent la main.

Pas de paix possible avec les extrémistes religieux de tous bords. Regardons nous dans le miroir avant d'accuser les autres. 

On ne peut pas dire que le plan Biden était mauvais puisqu'on l'a refusé. Les otages sont laissés pour compte. 

Imaginez cette guerre sans otages ou libérés. La vision du conflit aurait une toute autre tournure.

Il parait oh combien pénible de commémorer la mémoire des morts alors que 100 otages sont encore en vie. C'est la commémoration de l'abandon. De la condamnation à mort.

Honte à ceux qui en sont les auteurs et thuriféraires.

Le prix à payer était énorme, inadmissible. Mais on dit qu'en toute chose le prix s'oublie, mais que la qualité demeure. La morale est sauve. Nos valeurs ont un prix.

Il nous faut rappeler ici les paroles qui marqueront l'histoire:

* La plus grande de toutes les Mitzvots (Bonne action, respect des préceptes religieux) c'est de faire libérer les prisonniers.

* Il est interdit de les abandonner une deuxième fois. C'est une obligation intangible quel qu'en soit le prix.

* On ne fait pas la guerre avec 250 otages entre les mains de terroristes.

* On ne confie pas la conduite de la guerre à ceux qui ont failli.

Demain la guerre reprendra la une des journaux et nos otages retomberont dans l'oubli.

Ve nomar Omen! (Ainsi soit il)


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