Lettre 288 La guerre contre l'Iran est déclarée

L'heure H est-elle arrivée?

Inouï; énorme.

Il paraissait impossible qu'Israël s'attaque à l'Iran sans l'appui militaire des USA. Et pourtant!

Personne n’aurait parié un iota sur une telle aventure.

C'est fait. Israël est en guerre directe avec le régime des Ayatollahs. Avec la bénédiction de l'oncle Tom, mais sans que celui-ci n'ait eu à bouger un cil.

Et voici le déroulé de l'opération qui démontre combien l'Iran n'est rien d'autre qu'un tigre de papier face à la capacité militaire de Tsahal et de son aviation.

Enorme!!!

Samedi vers H 00. Trois vagues d'avions F15, F 16, F35 décollent et survolent la Syrie et l'Irak pour bombarder plusieurs objectifs militaires en Iran. 

Distance 1.600 km. Un avion ravitailleur Boeing 707 les suit et les ravitaillent en vol.

Destination: Téhéran, Borazjan, Ilam, Qom, Karaj, mais aussi en Syrie et en Irak.

2h00: Des explosions sont entendues sur divers sites militaires iraniens. L'Iran ferme son espace aérien. Les défenses anti aériennes de l'Iran sont détruites permettant à l'aviation israélienne d'agir librement.

3h30: Les bases de fabrication de missiles balistiques sont détruites.

6h00: La totalité des avions ont atterri sans aucun dommage. 

Un exploit sans précédent. Dont la dimension semble être néanmoins passée un peu inaperçue tant Tsahal engrange les succès.

Mais c’est totalement inédit.

Disons le clairement, la guerre contre l'Iran s'ouvre par la démonstration de la faiblesse de ses défenses et de sa vulnérabilité.

Les dégâts militaires sont considérables. Les dégâts moraux sont incommensurables. 

Si l'Iran a minimisé l'ampleur de l'attaque, elle se trouve toute nue sans les batteries anti aériennes S300 russes totalement détruites; et que la Russie qui en a un besoin impérieux en Ukraine ne va pas s'empresser de lui livrer.

Mais il y a plus. L'Iran est désormais à la portée d'Israël. C'est un choc considérable. Notamment pour les pays modérés du Golfe qui doutaient de la capacité d'Israël à agir directement et seule sur le sol iranien.

Il est vrai que cette attaque est limitée puisqu'elle n'a touché ni au pétrole, ni aux sites nucléaires. Les Américains sont remplis d'aises et ils l'ont fait savoir. La contrepartie se compte par un soutien financier doublé pour l'acquisition d'armes.

Il y a certes les déçus qui attendaient une réplique plus musclée. Mais ce premier round annonce d'autres attaques si l'Iran tombe dans le piège de l'escalade. 

Les plans sont prêts depuis 2012, mais à cette époque, Israël craignait qu'une telle opération trop aléatoire risque de tourner à l'hécatombe.

Et c’est désormais toute la stratégie israélienne qui prend un coup d’accélérateur. Pourquoi s’éreinter à détruire les proxies s’il est possible de frapper au cœur et dévitaliser ainsi ces seconds couteaux. 

Et c’est bien entendu la destruction des sites nucléaires iraniens dont il va être question.

Cette fois le Monde doit choisir son camp. On sait qu'un Iran atomique serait un danger pour toute la région. On sait aussi que désormais Israël ne laissera pas faire. L'opportunité est sur la table.

Et comme il fallait s'y attendre, le monde occidental appelle au calme et adopte une position de neutralité toute munichienne.

Le Conseil de sécurité a été saisi par l'Iran, qui se réserve le droit de répliquer. 

Mais avec quoi?

Et dans quel délai?

En réalité, Israël appuie sur l'accélérateur pour sortir de cette guerre d'usure qui lui est imposée par proxies interposés. La stratégie de l'Iran, c'est de ne pas se salir les mains; elle possède des phalanges qu'elle arme et entretient à grands frais pour cela. 

Mais en réalité le conflit vient clairement de se déplacer du Liban vers l'Iran. La tête de l'Hydre de Lerne. 

Tel Héraclès, Israël ne peut faire l'économie de ce conflit. Seuls un accord avec l'Iran ou la chute de son régime permettra de mettre d’y mettre fin.