Lettre 309 Trumpsfert ou Trump sphère
Ouvrez grands les yeux.
Vous ne rêvez pas.
Trump vient de donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Il vient de redessiner le Moyen-Orient à coups de crayon gras. Très gras!
Et le monde stupéfait ne réagit pas ou si peu.
En un mot comme en dix: « J’ai dit!! »
Aussi simple que ça. Faire le bonheur des Gazaouis contre le Hamas, voire contre le gré de la population. Et il décide de la destination. Egypte et Jordanie où l’Europe en prime. Il montre le chemin et les idiots de regarder le doigt.
Il faut en avoir des Chorones pour décider ainsi en dehors de la boîte. Ou vivre sur une autre planète et ne pas être conscient des réalités.
Le plan global est extravagant: Transformer Gaza en Riviera, ses plages, ses hôtels de luxe, ses casinos…… sous le contrôle et la direction américaine. Exit l’Autorité palestinienne. Trump ajoute une étoile au drapeau américain.
Et dans 10 ou 15 ans les Palestiniens pourront revenir pour récurer les gamelles et vider les poubelles des hôtels occupés par les rois du pétrole aux côtés des Israéliens. Gaza terre bénie des dieux, de plaisirs, du rêve américain.
Sur le plan immédiat, rien de bien clair. Un pas devant l’autre. Patience et longueur de temps.
Trump jette un pavé dans la mare et attend les réactions. Elles paraissent bien molles. Pourquoi s’affoler face au délire d’un nouveau venu.
Mais il n’y a pas de repas gratuit.
Il construit un front Amérique-Israël contre le reste du monde et invite les pays arabes à rejoindre cet axe puissant et opérationnel.
On pourrait imaginer que le Hamas rompe la trêve et refuse de libérer les otages. Car il est clair qu’il ne dirigera pas les futurs hôtels.
Surprenant, mais rien de tel. Le Hamas ne prend pas ce plan au sérieux. Il suppose que ce transfert est une lubie, une passade, et que personne n’y prêtera la main. Par contre, si la trêve est rompue, Hamas prend au sérieux la menace de Trump d’ouvrir les portes de l’enfer, car ce serait à coup sûr le départ massif des Gazaouis qui n’auront d’autre solution que la fuite.
Mais regardons y de plus prêt.
Dans l’immédiat Trump place Israël au centre du jeu, lui accorde tout ce que Biden avait refusé, armes, finances, soutien illimité. Il efface les critiques d’un monde humaniste aveugle et se place aux côtés d’Israël sans poser de conditions. Trump comme un rempart. Main dans la main. Sans tacler Netanyahu. Il accepte la situation telle qu’elle se présente. Il compose.
Et il met en place des sanctions financières inédites contre l’Iran avec la politique de la carotte et du bâton. Négociations ou destruction.
L’équilibre des forces au Moyen-Orient vient de changer d’orientation. Israël puissance économique et militaire face à ses voisins exsangues et vassaux de l’oncle Tom.
Exit le TPI et son procès d’intention contre Israël. Assèchement de tous les financements d’organisations interlopes, on rebat les cartes. La règle du jeu a changé. Le joker porte l’effigie de Trump.
Alors tous phosphorent. L’art divinatoire dans un monde bouleversé doit dessiner ce que Trump ne dit pas. Le sait il lui-même.
Mais il a bien compris que la méthode suivie jusque là a failli. L’ONU a créé ce golem terroriste en le finançant à travers l’UNRWA et divers organisations humanitaires. Trump siffle la fin de la récréation. Il apporte une solution inverse, en contrepied, comme une gifle aux bien-pensants qui croyaient soutenir un peuple martyr alors qu’il le livrait à son tyran.
La leçon est belle. Hier, l’histoire a été revue et corrigée. Le maître a distribué les heures de colle. Il y en a eu pour tout le monde. « Vous avez échoué depuis si longtemps: Circulez et laissez place à ma méthode. Elle ne vous plait pas, peu m’en chaud! »
Peu conventionnelle mais tellement logique: Puisqu’on ne peut sortir le Hamas de Gaza, sortons en la population laquelle au demeurant n’a guère de raison de s’y accrocher.
Le tout sur l’air de « liberté, liberté chérie ».
Et comme ce territoire n’appartient à personne, qu’il est vidé de sa population, Trump veut se l’attribuer, une sorte de colonie, une place à lotir pour magnats de l’immobilier.
Tout autre serait cloué au pilori. Mais Trump n’en a cure. Ceux qui ont échoué n’ont qu’à bien se tenir. Gaza est un enfer. Et c’est parce que c’était impossible que lui va le faire. A sa façon. Elle ne vous plait pas. Tant pis ou tant mieux. Toutes les personnes (?) avec lesquelles il en a discuté trouvent ce plan génial.
Pas vous? Bizarre!
La fin justifie les moyens. Les grands moyens aussi.
L’Arabie Saoudite freine des quatre fers. Exige un plan pour la Palestine. Mais le prince héritier craint plus que tout un Iran nucléaire. Il lui faudra tôt ou tard rentrer dans le rang, manger son chapeau.
Car si Gaza n’est plus, pourquoi y aurait il un État arabe de plus en Cisjordanie? Le Hamas s’est implanté dans les camps de réfugiés, veut soulever le peuple palestinien. Tsahal réprime en appliquant la même méthode de destruction qu’à Gaza. Les camps de réfugiés sont un nid de terroristes en puissance. Il suffit de les faire disparaître.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Imaginez la suite. La Jordanie est juste à côté. Vider les camps de réfugiés pour mieux en chasser le Hamas.
Le précédent de Gaza, s’il fonctionne, pourrait bien présager d’un transfert de Cisjordanie avec la fin de la question palestinienne.
Avec le terrorisme, seule la manière forte, extrême, radicale fonctionne.
La critique est aisée, c’est l’art qui est difficile. Trump a l’art de déstabiliser les critiques.
Au fait avez vous remarqué que ce plan coche toutes les cases, y compris celles de l'extrême droite israélienne. Netanyahu a toutes les raisons de rentrer rassuré. Sa survie politique est assurée.
Plus que jamais « wait and see ». Mais demain est un autre jour, un jour différent. Dans le monde de Trump rien ne sera plus comme avant. Humanistes préparer vos mouchoirs. Vos méthodes n’ont plus cours. Et révisez bien la leçon au regard de ce qui se passe chez vous en Europe.
Il vous faudra aussi tôt ou tard renverser la table. D’autres Trump sont en passe d’y prendre le pouvoir.
Quand le monde change, il y a ceux qui prennent le train en marche en ceux qui le font dérailler. Trump a simplement changé d’éguillage. Vers une voie dont la gare se trouve nulle part. Comme dans le monde d’Harry Poter. Là où personne ne s’était encore aventuré.
Bon voyage mister président. Dans ce train nommé désir, il y a beaucoup d’espoirs, mais peut être aussi beaucoup de désillusions.
Merci pour ces analyses très pointues ou tout s’entremêle et nous menasse de plus en plus...je suis coiffeur est je vais essayer de démêler et d’enlever les neufs.MG
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