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Affichage des articles du avril, 2024

Lettre 249 Les otages en question

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Il resterait 133 otages vivants ou morts. Telle est désormais la façon de présenter la question à la population.  Et on ne parle plus que de ça. En toutes choses, le respect des principes est primordial: * Il n’y a pas de plus grande Mitzwa (bonne action) que le rachat des prisonniers * On ne fait pas la guerre avec 250 otages entre les mains des terroristes * On ne négocie pas avec eux Manifestation organisée cette semaine par les familles d'otages pour leur libération Pourtant, la première libération de 110 otages s’est déroulée de façon plus que surprenante, conformément aux accords.  Il se trouve que le Hamas était demandeur.  La puissance de l’action et la pression militaire exercée par Tsahal avait surpris le Hamas lequel peinait à s’occuper d’un nombre aussi important d’otages. Il en aurait placé chez des particuliers contre rémunération. Une fois les otages libérés, le Hamas escomptait poursuivre les négociations et n’avait pas prévu que le cabinet de guerre ordonnerait aus

Lettre 248 Au Nord rien ne va plus

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« Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé  Ni les amours reviennent Sous le Pont Mirabeau coule la Seine » (Guillaume Apollinaire , Alcool 1913) Le général Aaron Haliva démissionne Déjà 200 jours de combats. El la bête est toujours vivante. Avant le Chabat terrible du 7 octobre, une incursion militaire dans la bande de Gaza était considérée comme aventureuse et génératrice de lourdes pertes. Mais les horreurs perpétrées appelaient une solution définitives aux attaques perpétuelles et donc à l’éradication du Hamas. Après trois semaines de préparations et de lourds bombardements, le cabinet de guerre a lancé une invasion par le Nord refoulant toute la population vers le Sud. Cette attaque massive a permis aux soldats de Tsahal de progresser rapidement et en un mois de combats acharnés, la messe était dite. Le Hamas avait plié bagages pour s’enterrer dans ses galeries à Khan Younes puis à Rafah au sud, près de la frontière égyptienne. Jusque là, on ne pouvait que se félic

Lettre 247 La nuit où le destin d'Israël aurait pu basculer

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  L’histoire aurait pu s’écrire différemment. Mais pour cela, il faut cocher toutes les cases. Et surtout changer de conception, de logiciel, de disquette. Le cabinet de guerre, Netanyahu, Galant et Ganz La nuit du 14 avril marquera un tournant majeur dans la préhension des rapports de force. Deux guerres se déroulent à faible distance: la guerre russo-ukrainienne et la guerre israélo-iranienne. La première ressemble fort à une guerre conventionnelle des tranchées. La seconde à celle de la haute technologie faute de frontière commune. Ici, les forces qui s’opposent se mesurent à la capacité d’attaques destructrices à longue distance et de défense hermétique; cyber attaque et précision du renseignement. Aucune bataille rangée, aucun fantassin, aucune baillonnette. C’est ainsi que la guerre contre le Japon fut gagnée par le simple largage de deux bombes atomiques. Ce bombardement a évité la nécessité mortifère d’une invasion qui aurait nécessité le sacrifice mutuel de centaines de millie

Lettre 246 Le bras de fer Iran-Israël

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? מה נשתנה הלילה הזה En quoi cette nuit est elle différente des autres? (Question posée le soir de Pessah’ fête commémorant la sortie d'Égypte) Israël a répliqué de façon très mesurée mais avec détermination sur le territoire iranien par parallélisme des formes. Pourquoi était ce importa nt? Pas simplement pour montrer les muscles. Mais pour mettre les points sur les i. Bien faire comprendre à l'adversaire que chaque attaque sera suivi d'une réplique. C'est important sur le plan stratégique face à l'Iran et le monde en général, mais aussi face Hezbollah du sud Liban lequel doit comprendre qu'il met ce pays en danger. L'affaire n'était pas pliée! Biden a annoncé dès la fin de l’attaque iranienne massive du 14 avril qu’il ne s’associerait pas à une contre attaque. Anti missile israélien H'etz capable d'agir à 3.000 km Il a réussi à persuader plusieurs pays de mobiliser leurs bases militaires locales pour défendre Israël. Cette coalition spontanée a

Lettre 245 Le monde craint l'embrasement

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  Le petit enfant de troupe Rusty de la série américaine lançait son chien sur l’ennemi en criant « Youpi Rintintin! ». Et le méchant était capturé. Puéril? Pas tant que ça!! On peut crier victoire le 14 avril après le drame du 7 octobre. Mais après tout, quelle est donc son impact? Qu’avons nous obtenu? Une défense collective. Certes. Et c’est rassurant. La preuve de l’excellence technologique de la Start up nation. Bravo!  Mais la vérité doit être tempérée. Au moins 7 missiles de croisière se sont abattus sur le territoire israélien et ont touché leur cible: deux bases militaires avec, dit on, peu de dégâts. En résumé, l'équation est une simple. Si 10 à 15 missiles sur 350 sont passés, il suffit de multiplier les tirs pour causer des dégâts significatifs avec une précision qui fait froid dans le dos. C’est la preuve par 4 que le Hezbollah est une menace existentielle pour le pays. Il dispose d’un arsenal colossal de ce type de missiles et le temps de réaction est très faible. Mai

Lettre 244 L'Iran attaque

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C’était la nuit de tous les dangers. Toute la journée, l’angoisse était palpable, même parmi les journalistes qui commentaient l’alerte donnée par les Américains sur l’imminence d’une attaque. Drone iranien Mohajer 6 Peu avant minuit, Tsahal confirmait que l’Iran venait d’envoyer des drones en grande quantité et que le temps de vol était de quelques heures. Les premiers devaient s’abattre sur le territoire israélien à partir de deux heures.  Puis il fut question de l’envoi de missiles balistiques de longue portée dont le temps de vol est de 10 minutes. Avec des charges explosives destructrices. La ça ne rigole plus! Il ne restait plus qu’à serrer les fesses! Gagner les abris, dormir dans les pièces blindées. Ou à l’instar des pilotes de chasse, rester éveillés. Attendre les alarmes. Mais rien sur Tel-Aviv. Par contre Jérusalem a senti le vent du boulet. Au petit matin, on apprenait que La Défense aérienne avait été efficace à 99%. Aucun projectile n’avait atteint son but. Cette nuit de

Lettre 243 Netanyahu maintient le Hamas en survie

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Pourquoi avoir retiré Tsahal de Gaza? Beaucoup critiquent ce retrait permettant au Hamas de reprendre position à khan Younes et Gaza-ville, secteurs libérés après de lourds combats. Pourquoi ne pas combattre les derniers bataillons du Hamas à Rafah? Pourquoi ne dévoiler aucun plan sur le jour d’après? Pourquoi refuser toute solution où l’Autorité palestinienne prendrait le contrôle de la bande de Gaza? Biden continue à critiquer la stratégie du néant choisie par Netanyahu. Autant de questions qui mènent à une seule réponse: la politique du vide après celle de la terre brûlée. Gaza n’est qu’un immense champ de ruines. Les populations qui remontent vers le nord seront condamnées à vivre dans un habitat dégradé, impropre et sans conditions sanitaires. Comment vivre dans un Gaza détruit? C’est la conséquence de la phase 1. Le Hamas est affaibli et ses tunnels sont détruits. Tsahal n’a plus besoin d’une présence massive. C’était la phase 2. La phase 3 est en cours: frappes ponctuelles et ch

Lettre 242 Les otages à tout prix

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C’est extraordinaire comme l’Iran a mis e n place une toile d’araignée qui entoure Israël sans s’exposer personnellement. C’est la tête de la pieuvre. Pourtant l’Iran s’abstient jusque là de provoquer une guerre totale en activant son proxy du sud Liban.  Mais le retrait du soutien occidental et l’oukase adressé par Biden lors du dernier entretien téléphonique avec Netanyahu a placé Israël en état de faiblesse ce qui pourrait changer la donne. C’est la parabole du dompteur et du tigre. Tant qu’il le craint, le tigre se soumet. Mais s’il constate que le dompteur chute, le tigre le mangera.  L’heure est-elle venue pour l’Iran d’activer tous ses proxys et mettre à profit l’isolement dans lequel Netanyahu s’est retranché. Le ton grave pris par le chef d’état major Artzi Halevy en dit long sur la gravité de la situation. Tsahal est une armée qui n’est pas organisée pour une guerre longue. Elle a besoin de reprendre son souffle. Il a reconnu que Tsahal a quitté la bande de Gaza mais a rappel